La
200 centième, eh oui j’avais donné à la 100ème
un aspect particulier (Gazette “sans” nucléaire) mais là
je n’ose même plus parce que deux “sans” puis trois “sans”.( “sans”
= janvier 1990, deux “sans” = septembre 2002 donc trois “sans” = janvier
2014 (!!!!) soit 37 ans de Gazette ....)
Manifestement, pour simplement faire prendre le virage d’un programme énergétique
cohérent, il y a encore du pain sur la planche et de l’eau coulera
sous les ponts.
Enfin, pour le moment on parle encore renouvelable.
Il est temps pour tous ceux qui oeuvre pour une meilleure utilisation des
ressources, pour le recours massif au solaire, à la biomasse, à
la géothermie, au vent...... Je sais qu’on nous rétorquera
que cela ne remplacera jamais le nucléaire mais ceux là même
qui martèlent cette pensée, sont obligés de garder
du nucléaire (environ 20 réacteurs). Alors, il n’y a pas
les bons et les mauvais, essayons de travailler ensemble. Nul n’a seul
la solution. En effet, comme depuis 1974 il y a un combat contre trop de
nucléaire (comme il y a un combat contre l’arme nucléaire
depuis les années 1950), reconnaissons qu’il faut mieux se souder
pour obtenir au moins quelque chose.
Je vous ai rassemblé un certain nombre de livres pour votre retour
de vacances. Je vous en cite un autre qui vous donnera de précieux
renseignements : L’énergie nucléaire civile dans le cadre
temporel des changements climatiques (Rapport à l’Académie
des sciences (Robert Dautray - décembre 2001).
Je vous le recommande pour les renseignements parce que je ne suis pas
en accord avec une grande partie des conclusions.
En particulier si je suis d’accord sur la nécessité de traiter
le problème des déchets, je persiste à penser qu’il
faut le faire en même temps que l’élaboration d’un programme
énergétique cohérent et diversifié.
Je trouve très cynique d’écrire
“Le seul choix qu’ont la population et les travailleurs concernés,
compte tenu des particularités françaises géologiques,
géographiques, agricoles, démographiques est:
soit enfouir profondément tous les déchets B, les verres
C et les résidus de traitement des MOX (...)
soit garder, bien entreposés, ces dizaines de milliards de
curies (près de 1 million de fois ce qui a été dispersé
à Hiroshima) (...)"
(suite)
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suite:
Et pourquoi Hiroshima, Tchernobyl en a dispersé 1000 fois plus.
A cette échelle les déchets représentent 1000 Tchernobyl
...s’ils se dispersaient !
Cependant son autre affirmation est:
“En définitive, il n’y a qu’une solution à l’aval du cycle,
c’est d’enfouir profondément tous les déchets radioactifs
(y compris ceux issus du traitement adéquat du plutonium et de ses
descendants). Ne pas le faire dès que cela deviendrait possible,
conduirait à augmenter un risque potentiel infiniment plus grave
que tous ceux qui sont advenus en France , dans le domaine de la santé
publique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale”
Il ajoute que l’on doit se focaliser sur l’enfouissement et ne pas se disperser
sur d’autres voies. En particulier sur la transmutation il explicite le
problème des isotopes : “Certains corps à vie longue,
très gênants par leur grande volatilité et leur mobilité,
comme le Cs 135 (2,3 millions d’année, proportion dans les PF :
6,03%), viennent dans la séparation chimique avec tous leurs isotopes
dont l’un à demi-vie courte le Cs 137 (30 anset une proportion dans
les PF de 5,1%) (...), sans compter le Cs 133, stable mais aussi présent
dans les PF séparés chimiquement et le plus abondant (6,5%).
Il est donc impossible avec les connaissances et les outils d’aujourd’hui
d’éliminer le seul Cs 135.”
Ce rapport apporte donc un point intéressant sur le problème
des déchets mais part sur le principe du nucléaire sans trop
examiner sa place dans la stratégie énergétique ou
plus exactement en supposant son apport indispensable et central. De plus
il laisse la radioprotection de côté pour non compétence.
Il a raison mais de là à laisser le champ libre aux seuls
défenseurs du nucléaire, il serait préférable
de donner plusieurs points de vue.
Cependant je pense que ce rapport vous intéressera et vous donnera
une bonne biblio et de nombreuses informations.
Je vous livre donc un gros dossier sur Youri Bandazhevski (n’oubliez pas
de lui écrire).
Et quelques nouvelles de dernières minutes.
N’oubliez pas vos réabonnements et bonne lecture. p.1
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Finie
la fraude concernant l’âge réel des vins. Des chercheurs du
Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan ont trouvé
un moyen infaillible de les dater: leur empreinte radioactive. Bientôt,
il ne sera même plus la peine d’ouvrir la bouteille...
À
l’origine, les chercheurs du Centre d’Études Nucléaires de
Bordeaux-Gradignan cherchaient à déterminer la masse des
neutrinos (particules élémentaires)... Ils ont alors développé
un spectromètre gamma ultra sensible. Faute de neutrinos, ils se
sont reconvertis dans le vin, en mesurant l’empreinte radioactive des millésimes.
Cette technique est utilisée par la Direction générale
de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
depuis maintenant deux ans. Elle a déjà permis de détecter
de faux Margaux et Lafite, étiquetés 1900 alors qu’ils étaient
postérieurs à 1950.
Merci les essais nucléaires...
D’où
vient la radioactivité du vin ? Des essais nucléaires russes
et américains menés dans l’atmosphère depuis les années
50 ! "Des particules de césium 137 sont retombées en quantité
variable selon les années. Ces particules se retrouvent partout
et notamment dans le vin, à des taux cependant extrêmement
faibles, heureusement pour le consommateur" explique Pierre Aguer,
directeur du CENBG. Grâce à la différences des retombées
en césium 137 d’une année sur l’autre, les chercheurs peuvent
dater n’importe quelle bouteille. Pour l’instant, le tire-bouchon est encore
d’usage, car il faut au préalable réduire le vin en poudre...
Le laboratoire cherche actuellement 200.000 € pour développer
un appareil plus performant qui devrait, cette fois, éviter d’ouvrir
la bouteille.
Lien(s)
de l'article:
Le
site du Centre d’Études Nucléaires de Bordeaux http://wwwcenbg.in2p3.fr
ISA/InfoSciencesAquitaine/ASAzoom4.html Le Monde vient de publier (19 juin 2002) dans sa rubrique "Il y a 50 ans" LE PLAN QUINQUENNAL ATOMIQUE Le conseil des ministres a adopté ce matin le projet de loi sur le plan quinquennal de développement de l'énergie atomique qui avait été présenté par Monsieur Félix Gaillard, secrétaire d’État à la présidence du conseil. Ce plan prévoit, étalée entre 1952 et 1957, une dépense globale s'élevant à 37,7 milliards de francs. L'exposé des motifs rappelle les résultats obtenus depuis la Libération et annonce de prochaines et importantes réalisations : mise en marche à Saclay d'une pile P2, d'une puissance de 1500 kilowatts environ, qui permettra notamment de satisfaire nos besoins les plus urgents en radio-isotopes dans la biologie, la médecine et les utilisations industrielles; d'une accélérateurs de particules électrostatique de 5 millions d'électronvolts, et d'un cyclotron de 25 millions d'électronvolts. La partie essentielle du texte intéresse la seconde étape, qui doit engager la France dans la voie des réalisations industrielles. Les principaux stades en seront les suivants : formation du personnel scientifique spécialisé, chercheurs, ingénieurs, techniciens; fabrication des appareils indispensables; et surtout production d'énergie dans des réacteurs secondaires à partir de produits radioactifs artificiels, et notamment le plutonium. (suite)
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suite:
Quotidien en ligne de L'Expansion, vendredi 21 juin 2002 thermonucléaire expérimental international Cadarache dans les Bouches du Rhône, Clarington au Canada, Vandellos en Espagne et Rokkasho au Japon. Quatre sites sont en concurrence pour abriter le réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER). Un projet mondial de 4,67 milliards d’euros, co-financé par l’Europe, le Japon, la Russie et, si le congrès suit le président Bush, les États Unis. ITER doit valider scientifiquement et techniquement la seconde voie du nucléaire, la fusion au lieu de la fission. Alors que les centrales classiques produisent de l’électricité en cassant les atomes, ITER les fusionnera, reproduisant en espace confiné une réaction observée sur le soleil. Les rares expériences menées jusqu’à présent à Cadarache avec Tore Supra et en Angleterre avec le JET, ont permis de produire de l’électricité pendant quelques secondes. ITER veut franchir le cap des 500 secondes. La fusion thermonucléaire est présentée comme l’une des probables sources d’énergie de demain, inépuisable, dont les déchets ne restent actifs que pendant quelques dizaines d’années, sans dispersion de gaz à effet de serre.
L’ensemble de la région Paca tirerait profit d’une localisation
d’ITER à Cadarache. Cet outil unique au monde attirera pendant ses
deux décennies de fonctionnement 3.000 chercheurs et générera
3.000 emplois indirects. Le chantier de construction mobilisera durant
cinq ans près de 10.000 personnes. Les retombées pour la
région hôte frôlent les deux milliards d’euros selon
le Haut Commissariat à l’Énergie Atomique. Même si
Cadarache semble mieux placée que ses concurrentes, la décision
sera avant tout politique. Elle devrait intervenir en 2002 ou 2003 au cours
d’un G8. Pour faire pencher un peu plus la balance, le conseil général
des Bouches du Rhône s’est engagé jeudi à contribuer
au projet à hauteur de 106 millions d’euros. Un échec de
Cadarache signifierait sans doute la fermeture du site avant 2025. Plus
de 4.000 personnes y travaillent.
Gérard Tur
Alice Stewart, (1906-2002)
La grande épidémiologiste anglaise s’est éteinte à
l’âge de 96 ans. Elle avait fait un travail remarquable sur les faibles
doses, en particulier sur les travailleurs de Hanford (Gazette
84/85, en cours de numérisation). Elle avait montré
le lien entre les expositions aux Rayons X des femmes enceintes et la leucémie
de leurs enfants.
Bella prépare un dossier complet sur ses écrits.
Le GSIEN salue ses travaux et sa longue lutte contre les différents
lobbies. Au revoir et merci d’avoir oeuvré avec tant de constance
et d’honnêteté.
J.C. Zerbib apporte des précisions sur ses apports:
Ses premières alertes sur la mise en évidence des effets
des expositions X sur les foetus datent de 1956. Les données les
plus récentes (2000) confirment, 44 ans après, ses premiers
écrits (le risque d'induction de cancerest trouvé significatif
au delà de 10 mSv).
p.2
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