Tous mes voeux
pour 1999 et ils sont sincères même s'ils sont tardifs !
Nous avons suivi toutes les déclarations allemandes et du coup, les prises de positions diverses et variées en France. Assez intéressant. A part cela en assemblée du GSIEN nous avons comme d'habitude fait le point sur les sites. Puis nous avons tenté de faire le point sur la politique énergétique française à la lumière des déclarations allemandes mais aussi des différentes prises de positions gouvernementales. La dernière en date, celle de Bataille et Galley qui viennent de faire un rapport pour l'office parlementaire ne va pas dans le sens ouverture de la politique énergétique et c'est bien dommagel La vérité des prix n'est pas encore pour aujourd'hui surtout: - quand on lit dans le communiqué AFP (voir encart après la page 2) que les députés affirment «le gouvernement doit donner l'ordre à EDF de passer commande d'un réacteur EPR de 1450 MWé, en faisant compenser par l'Etat les coûts d'une mise en service anticipée par rapport aux besoins» - quand on sait que le démantèlement est estimé à 150/o du prix de construction d'un réacteur au prétexte que l'on pourra recycler les matériaux du secondaire et que le seul problème est l'îlot nucléaire. |
Et si on rajoute qu'en ce qui concerne
les déchets on n'a aucune idée des coûts. Donc le nucléaire
est bon marché. Même le rapport fait en juillet 98 (Gazette
No 167/168) par Pierret est plus réaliste.
Quant à l'EPR, outre que c'est un monstre de 1750 MWé (même si nos députés ont plutôt prôné un 1450 MW. Avec les succès connus de ce palier on est pas prêt de le développer mais on a bien fait SPX...), c'est en plus un réacteur qui ne tient aucun compte des problèmes de déchets et qui est de la même conception que les 1450 soit Civaux et Chooz. Il est vraiment urgent de n'en pas construire. De surcroît il faut un certain toupet pour affirmer que le gouvernement doit donner l'ordre de construire un EPR et en plus le payer à EDF. Après quelle consultation et quelle définition du programme? Un député et un sénateur parlent pour tous. Bravo la démocratie ! Dans ce numéro j'ai rassemblé des dossiers sur la cogénération. je rajouterai la prochaine fois un dossier sur les piles à combustible, sérieux concurrent d'une autre façon de produire chaleur et électricité dans des unités de taille petite à moyenne. p.1 |
Je vous ai mis aussi un point sur les renouvelables. Je pense que le scénario
de Roger et Bella qui montre qu'on pourrait:
- en gardant 30 % du parc nucléaire (environ: on garde 20 réacteurs, suggestion arrêt des 34 réacteurs 900 MWé et de 7 de la gamme 1300-1450 soit41 sur 59), - en abandonnant toutes les exportations (soit l'équivalent de 8 à 10 réacteurs) et - en utilisant toutes les potentialités thermique fioul, charbon, ainsi que l'hydroélectrique, répondre à tous les besoins actuels mais qu'il faudrait mettre en place tous les éléments pour une politique alternative permettant un réel redéploiement vers 2010. On peut aussi préférer ou souhaiter que cela se fasse en même temps: la mise en place des réseaux de cogénération, de géothermie, de solaire pour le chauftage et le préchauffage de l'eau, de récupération. Enfin on pourrait aussi prôner une maîtrise de l'énergie, une reprise de la politique des transports. De fait rien n'est incompatible, ce qui compte c'est que la volonté politique aiguillonnée par une population volontariste prenne enfin les bonnes décisions. Je ne suis pas sûre que le rapport de l'Office contribue vraiment à cette prise de décision. Mais je souhaite que tous les citoyens s'unissent pour faire triompher le bon sens. Trop de nucléaire nuit gravement à ce fameux nucléaire si beau, si propre. La premiêre décision pourrait être la sortie du nucléaire. Après, comme les allemands, on se donne les éléments pour la discuter, l'étudier, la nuancer et la réaliser. L'Assemblée du GSIEN a permis de constater l'état des luttes: - à Civaux où nous avons de nouveaux membres très actifs, - à Dampierre et Saint Laurent où la participation aux exercices de crise permet de conclure que s'il y a un vrai pépin,... à quoi sert le retour d'expérience si rien ne change année après année? - en Bretagne où l'on essaie de faire le point sur le problème de l'énergie, - à l'association des médecins contre la guerre nucléaire qui s'active pour essayer de faire progresser l'arrêt des armes et qui monte (avec d'autres) une enquête sur Mururoa (20février). - à Stop Nogent qui essaie de faire des conférences et d'informer. Nous avons entamé une discussion sur la politique énergétique. C'est pour cela que je vous propose quelques textes mais finalement il nous a semblé que la Gazette serait une bonne tribune. Donc à vos plumes pour me transmettre vos idées. J'essaierai de passer une synthèse ou même vos papiers pour alimenter la prise en charge citoyenne. Comment vous voyez un futur plan énergétique et surtout comment arriver à faire passer les messages et à faire prendre les bonnes décisions. L'ADEME essaie. Dans leur dernier bulletin il y a le rappel des opérations en cours: géothermie, éolien, recyclage d'ordures en chauffage urbain, cogénération, etc... (suite)
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suite:
Des petits groupes s'essaient sur les piles à combustible qui prennent de l'essor aux États-Unis, allons-nous une fois de plus laisser passer les occasions? Finalement ce qui me navre le plus dans un rapport comme celui qui vient de sortir et qui prône le nucléaire et l'EPR, c'est son manque de réalisme. Il n'y a pas besoin d'être "éclairé" pour se rendre compte qu'il est absurde d'avoir ses oeufs dans le même panier. Il ne s'agit que de réflexion de bon sens : le nucléaire est une technique lourde, dévoreuse de devises. De plus on a "oublié" les déchets, l'accident, etc... Il est plus que temps de revoir nos positions. Et si nous continuons à jouer les myopes, le contexte international et plus près européen, nous rappelleront la dure loi du mar,-ché. Je sais bien que la France aime être solitaire mais tout de même, un peu de réalisme. Quant à prétendre que gaz et charbon sont les pourvoyeurs en C02. C'est vrai et faux. Le nucléaire ne remplace pas les transports, ne peut pas servir dans les pays instables et ne nous donne qu'électricité et déchets. Pas de miracle il n'y a que les économies d'énergie qui sont réalistes C'est une Gazette assez variée. Vous avez - un dossier sur le krypton et sur le carbone 14. - puis sur les incidents des réacteurs. D'une part, sur la contamination des intervenants, contamination à répétition au moment des déchargements; il y a sûrement une erreur de mode commun et en plus qui dépend des combustibles. Combien de gaines fissurées? Et qui suit les personnels, qui connaît les entreprises? D'autre part sur le palier 1450 MWé, il y a encore à travailler.... - Un dossier énergie pour entamer notre dialogue - une série de communiqués A.F.P. pour vous faire vivre les problèmes du nucléaire. Il y a d'ailleurs un dernier accident en Turquie qui ressemble furieusement à celui du Brésil: vous savez, la récupération des vielles sources ayant servi médicalement.... - un rappel du nucléaire, un exercice de crise au niveau international. - des lettres et avis sur les procès, sur les enquêtes publiques, enfin la vie sur les sites. - et l'annonce de quelques livres. Bonne lecture à tous. p.2 |
(encart)
Selon l'agence REUTER les auteurs déclarent que le coût du kWh d'origine nucléaire reste très inférieur à celle produite par d'autres moyens. «En 1995, avec un coût de 19 centimes au kwh, le nucléaire se situe à plus de cinq centimes en dessous du charbon», jugent le député socialiste Christian Bataille et son collègue RPR Robert Galley, rapporteurs de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. «Depuis cette date, les coûts ont probablement diminué de 3 à 5%, ce qui, en plaçant le coût du kWh nucléaire du parc actuel à 18,5 centimes, donne sans conteste au nucléaire la première place dans la compétition de l'énergie», ont-ils dit lors d'une conférence de presse. Le député PS du Nord et son collègue RPR de l'Aube précisent, dans ce rapport sur les coûts de production l'électricité, que ce coût de production comprend: «toutes charges comprises, y compris les charges de capital, les coûts de l'aval du cycle et les coûts du démantèlement». |
Les écologistes
de l'association Greenpeace dénoncent au contraire l'absence de
données sur le prix du retraitement du combustible nucléaire
usé ou celui de la fabrication du Mox, combustible à base
de plutonium et d'uranium.
«L'absence totale de données fiables sur les prix des différentes filières empêche tout réel débat démocratique. La transparence maintes fois promise n 'est pas au rendez-vous», estime Jean-Luc Thierry, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France. Les deux députés souhaitent en outre que la France commande dès cette année un réacteur EPR. un projet franco-allemand de réacteur plus sûr. malgré la décision du gouvernement allemand de renoncer progressivement au nucléaire. «EDF possède la capacité d'autofinancement nécessaire pour procéder à cet investissement indispensable à la construction à partir de 2010 de la deuxième génération du parc électronucléaire français», disent-ils.Les auteurs du rapport se félicitent que: "l'industrie nucléaire française et EDF ont pu exporter leur savoir-faire et leur production, dégageant ainsi des exportations de 25 milliards de FF par an». |
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