OBJET:
Données sur une affaire «plutonium» partie de Dunkerque Notre fédération d'associations a des
représentants à la Commission Locale d'Information nucléaire
de la centrale de GRAVELINES.
NB: A notre demande deux sous-commissions ont été créées, l'une dite «technique» et l'autre «population» auxquelles nous participons. Député de la Vienne, Conseiller général Un laboratoire souterrain, pour quoi faire? Ma prise de position défavorable à
l'implantation du laboratoire souterrain de La Chapelle-Bâton semble
avoir suscité l'étonnement de certains. Je suis étonné
de cet étonnement.
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+ la transmutation des éléments radioactifs présents dans les déchets, + le conditionnement et l'entreposage de longue durée des déchets en surface, + leur stockage (qui, de mon point de vue, doit être réversible) dans des couches géologiques profondes. Des laboratoires souterrains de recherche doivent être créés pour tester la faisabilité en toute sécurité de cette troisième hypothèse. La loi stipule qu'au plus tard en l'an 2006, le gouvernement un plan global d'évaluation de ces recherches. accompagné, le cas échéant, d'un projet de loi autorisant la création d'un centre de stockage. C'est dans le cadre et dans l'esprit de cette loi qu'avec ms collègues conseillers généraux socialistes, j'ai accepté, en 1993, que la Vienne se porte candidate à l'implantation à La Chapelle-Bâton d'un des laboratoires prévus. Afin que tout cela soit bien compris, Christian Bataille est venu en 1997, à mon invitation, expliquer dans la Vienne la teneur de la loi. J'ai toujours insisté pour que le choix définitif des sites retenus pour l'installation des laboratoires souterrains soit fait sur la base des seuls avis scientifiques. Le 24 février 1997, j'ai demandé au Conseil général «que les principes de responsabilité, de transparence et de démocratie soient scrupuleusement respectés»: recherches effectives sur les trois axes définis par la loi sans en privilégier aucun, large information de la population, débats publics avec les scientifiques afin de bien cerner les enjeux. J'ai également demandé que soient inclus dans la délibération du Conseil général les avis émis par la DSIN (Direction de la sûreté des installations nucléaires) et la Commission nationle d 'évaluation. Pour la DSIN, à cette époque, «un site apparaît particulièrement favorable: celui de l'Est. Les autre sites, celui du Gard et celui de la Vienne sont à la fois plus complexes et moins bien connus». Pour la commission d'évaluation «le site de la Vienne présente des conditions hydrogéologiques, tant du point de vue du granit lui-même que des aquifères sus-jacents, qui ne semblent pas favorables pour un éventuel stockage» Par la suite, dans son rapport de 1997, analysant la nature du site et allant l'encontre des conclusions d'un Groupe permanent d'experts, la Commission d'évaluation «constate l'existence d'aspects négatifs qui paraissent aujourd'hui incontournablesouilles». Cet avis négatif est aussi celui de M. André-Claude Lacoste, directeur de la DSIN, qui le notifie dans un rapport daté du 1er décemhre 1997*. Il note qu'«un laboratoire à La Chapelle-Bâton n'aurait que peu de chances de déboucher sur un stockage, compte tenu des réserves techniques émises sur ce site». C'est clair: du point de vue des scientifiques et de la plus haute autorité en matière de sécurité nucléaire, il n'est pas envisageable de stocker des matières radioactives dans le soussol de Laa Chapelle-Bâton. Etant admis que ce site ne pourra pas être utilisé pour un stockage, pourquoi s'opposer à la création d'un simple laboratoire de recherches ? * Je tiens ce document à la disposition des personnes qui le souhaiteraient. p.27
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Parce que, comme le rappelait
M. Lacoste ans son rapport de décembre 1997, le seul but des
laboratoires prévus par la loi Bataille «est qu'ils servent
à préparer d'éventuels futurs stockages. Dans les
laboratoires souterrains, il ne s'agira pas de faire de la recherche académique,
mais de la recherche à caractère opérationnel. L'analyse
de la capacité géologique d'un site à confiner la
radioacivité des déchets ne peut se faire que sur un site
précis et ne peut qualifier définitivement que les formations
géologiques présentes sur ce site, dans les conditions d'environnement
où elles se trouvent.»
Autrement dit, si au vu des avis des scientifiques, on exclut l'hypothèse d'un stockage, la création d'un laboratoire souterrain n'a plus aucune raison d'être. Ce que le responsable de la DSIN confirme le 25 mars 1998 dans les conclusions adressées au gouvernement : d'accord pour l'implantation de laboratoires souterrains dans le Gard et dans l'Est, mais pas dans la Vienne. Dans ces conditions, étant entendu que la préservation de la sécurité de nos concitoyens doit être la première préoccupation de tout responsable politique, je considère, en l'état actuel des informations dont nous disposons, que le souci de morale publique commande naturellement le refus d'un tel gaspillage de l'argent public. J'ai souhaité faire connaître ma décision avant que le gouvernement ne prenne sa décision sur les sites retenus. Je comprends les regrets que pourraient avoir les maires du sud du département qui comptent sur les recettes générées par le laboratoire pour développer leurs communes. Mais une telle réalisation, avec tout ce qu'elle implique pour la sécurité des habitants, ne peut pas, ne doit pas être considérée comme un élément d'aménagement du territoire. Il reste que nous devrons poursuivre notre réflexion sur le développement de cette partie du département et sur les fonds à dégager pour y créer de véritables équipements structurants. ADEPAL Assiociation Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs Contre tout bon sens, la Cour Administnstive
d'Appel de Bordeaux, en donnant satisfaction à la COGEMA, lui permet
de stocker en Limousin près de 200'000t d'uranium appauvri.
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Ce dernier peut encore suspendre l'exécution de l'arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux et annuler à nouveau l'autorisation de stockage. En effet, il n'y a pas d'utilisation directe actuelle d'uranium appauvri, sinon il n'y aurait pas besoin d'en stocker une si grande quantité pour une aussi longue période. De ce fait, il s'agit bien d'un déchet ultime ce qui n'interdit pas de le réutiliser plus tard quand les conditions techniques et économiques seront favorables. Et la Cour Administrative d'Appel de Bordeaux, toujours saisie d'un recours contre le permis de construire, peut encore l'annuler du fait de graves violations de la procédure d'instruction du permis. Alors qu'on vient de constater que l'héritage de 45 ans d'exploitation des mines d'uranium laisse un lourd passif de pollutions radioactives dans les sédiments du lac de St Pardoux et dans les cours d'eau avoisinants, alors que l'inventaire national des déchets radioactifs de l'ANDRA recense pas moins de 12 sites contaminés en Limousin, ne serait-il pas raisonnable de s'abstenir d'en rajouter et de se conformer au principe de proximité qui impose de stocker les déchets là où ils sont produits c'est à dire sur le site de l'usine d'enrichissement d'uranium de Pierrelatte (Drôme) rendu disponible pour ce stockage par l'arrêt, en 1997, des installations nucléaires militaires ? Lettre de Mme Camille Harnel (Cherbourg) à l'intention de Didier Decoin Est-ce parce que vous êtes romancier
que vous parlez pour les gens d'ici ? Vous pensez le faire bien, probablement.
Cependant, vous avez oublié de penser ce que je vais vous décrire.
D'où vient que vous avez choisi de nous blesser au coeur? D'où viennent ces grandes bâtisses comme on n'en a jamais vu? Et vos lumières la nuit comme des yeux en colère ? Haro pour le Hague dick que vous avez éventré. Attaché à notre terre, le Hague dick c' est notre mémoire! Vous l'avez fait saigner, c'est nous qui avons saigné.» Le choix du nucléaire pour faire de l'électricité était surtout dû à la volonté de l'armée de développer la bombe. Un petit pays comme la France, pour devenir une grande puissance devait mettre tout son effort (y compris civil) sur le nucléaire. Maintenant que la bombe est faite, il est probable que la part du nucléaire va diminuer. La Hague va-t-elle pour autant retrouver son calme ? Offrira-t-elle encore sa beauté, sereinement, comme elle le faisait depuis des générations? p.28
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Les Pieux, le21 novembre1998 Objet : Enquête d'utilité publique EDF Flamanville Didier ANGER
« - autorisation de prélèvements d'eau, rejets liquides et gazeux radioactifs et non radioactifs - bénéficier d'une concession d'endigage et d'occupation du domaine maritime avec deux conduites de rejets des eaux de refroidissement,» à propos des deux réacteurs nucléaires de 1300 MW de Flamanville qui fournissent plus de deux fois plus d'électricité que les besoins de la Région de Basse-Normandie. 1. Je protestais contre le choix du Tribunal administratif de Caen,
sur une liste probablement proposée par EDF, de M. Pronost comme
commissaire enquêteur.
2. Et je te posais la question sur le fond:
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On précise que les autorisations pour les iodes très toxiques pour la thyroïde sont: 2 gigabecquerels dans l'eau, d'où ils peuvent revenir à la terre (vents d'ouest dominants) sous forme d'aérosols (embruns) et 10 gigabecquerels sous forme gazeuse. b) sur les risques sanitaires, dus à la radioactivité, on reprend le même type d'argumentation qu'il y a plus de 20 ans! - * quand on compare les rayonnements naturels reçus : rayonnement cosmique, du sol, des constituants des maisons aux rayonnements T.V., médicaux (radios) et du nucléaire, on ne comptabilise sérieusement que les contaminations externes ou irradiations. - * quand on dit que nous sommes exposés à 2,4 millisieverts/an de façon naturelle et à 1 à 2 millisieverts/an de façon artificielle, on ne parle que de moyennes. Or, un individu n 'est pas une moyenne. C'est aussi stupide que de penser : il y a tant d'argent misé chaque jour au loto, il y a tant de joueurs, donc chaque joueur gagne une moyenne.. A la loterie du nucléaire, les «gros lots» sont pour les... perdants; - * sur l'état des lieux en 1981 - 1982, avant la mise en marche des deux réacteurs, on remarque certes que l'on trouve du césium 137, du ruthénium 106, de l'argent 110, du cobalt 60 que l'on ose encore attribuer à la bombe chinoise; on feint d'ignorer la présence, à quelques kilomètres au nord d'un centre de retraitement dont les rejets sont énormément plus élevés, dont les études officielles montrent notamment en 1977 que le plutonium rejeté est dosable de la pointe St. Mathieu à la Baie de Seine, avec des pics autour de la presqu'île de La Hague. Etonnant oubli que celui de ce plutonium rejeté par La Hague... Etonnante, cette récupération sélective des résidus de la bombe chinoise.. .par la zone proche de l'usine. - * sur le bilan décennal de 1996, à nouveau, rien sur la présence de plutonium. Sur la concentration de radioactivité artificielle dans les aliments, on affirme dans le document global qu'il n'y en a aucune trace dans le lait, l'eau de boisson, le cidre du secteur, alors que les documents plus détaillés (mais moins regardés) montrent le contraire, même si les quantités restent faibles. 3 Sur les rejets chimiques: a) grosso modo, ce sont les mêmes autorisations sauf pour l'acide borique qui passe de 68'000 kg/an (limites de 1987) à 70'000. b) les rejets de chlore (eau de javel) sont banalisés sous prétexte qu il est prélevé dans l'eau de mer, sans préciser que la concentration n'est pas la même au refroidissement, empêcher la fixation de coquillages et de plancton dans les canalisations, sans en donner la quantité totale. Mensonge par omission! A raison de 45 m3/s d'eau pompée par réacteur, c'est environ 4 tonnes de chlore rejetées par jour. - * à aucun moment, on évoque la formation de chloramines et bromamines toxiques au rejet. 5. Sur les rejets thermiques:
p.29
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Rien n'est dit sur ce «phénomène
naturel» dans l'enquête. Autre mensonge par omission, ni sur
les moyens d'y remédier;
6. Rien n'est dit sur les éventuels phénomènes
de synergie entre réchauffement, rejets chimiques, rejets radioactifs,
comme il y a 20 ans.. Aucune étude, là-dessus n'aurait-elle
donc été faite depuis tous ce temps?
Avec mon bon souvenir.. 1 - Ce nucléaire qu'on nous cache Michèle RIVASI - Hélène CRIE LE LIVRE
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LES AUTEURS Michèle RIVASI a dirigé pendant dix ans le plus grand laboratoire indépendant dans le domaine nucléaire, la Crii-rad. Biologiste de formation, elle a été élue pour la première fois député en 1997 avec le soutien du PS et des écologistes. Hélène CRIE est spécialiste des questions d'énergie à Libération. Elle est le coauteur de Tchernobyl-sur-Seine. STOP ESSAIS - Bulletin d'information - Novembre 1998 No 83-9 F Laser Mégajoule «M. Jospin vous devez tenir vos promesses» Bruno Barrillot Le débat sur le budget de la défense
n'a duré que quelques heures le 6 novembre dernier et la presse
quotidienne ne s'en est fait l'écho que quelques lignes. Et pourtant,
le budget adopté par les socialistes et refusé par les députés
Verts et Communistes avait de quoi étonner: il est passé
de 238,3 milliards de francs en 1998, à 243,5 milliards pour 1999.
p.30
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D'autre part, le vote du budget faisant partie des prérogatives
clu Parlement, la nouvelle majorité disposait donc de ce moyen pour
changer de politique. Mais malheureusement, elle a agi différemment
pour la défense - en s'alignant sur les positions de la droite,
contrairement à ce qu'elle fait pour le vote des budgets civils.
Or, l'arrêt du programme de simulation ne souffre aucune attente. A des socialistes qui se réjouissent d'avoir fait augmenter le budget de la défense en conformité avec la précédente loi de programmation militaire votée par la droite, nous préférons des élus courageux qui posent les vraies questions - à savoir, engager la France dans un véritable désarmement nucléaire - et qui agissent en conséquence en refusant de voter le budget militaire. A nous de faire qu 'ils n'en restent pas là. Virginie Symaniec La supplication de Svetlana Alexiévitch,
roman-témoignage sur le monde de Tchernobyl, vient de paraître
en français aux éditions Lattès. Hommes, femmes, enfants
y témoignent d'un inonde que nous ne connaissons pas, où
l'air, l'eau, la terre et même le temps sont empoisonnés.
«Je voyageais, je parlais, je notais» écrit Svetlana.
Ces gens ont été les premiers à voir ce que nous soupçonnons
seulement. Ce qui est un mystère pour tous.»
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Avant la catastrophe, les journaux écrivaient : «Nos centrales nucléaires ne présentent aucun risque. On pourrait les construire même sur la place Rouge Elles sont plus sûres que des samovars». Au temps de la catastrophe, nous demandions des instructions. Que fallait-il faire? Mais tout ce qu'on vous répondait, c'était : «continuer les mesures. Et regardez la télé». A la télé, Gorbatchev était rassurant : «Des mesures d'urgence ont été prises. J'y croyais» explique Marat Philipovitch, ancien ingénieur en chef de l'Institut de l'énergie nucléaire de l'Académie des sciences de Bielorussie. «Nous avions l'habitude de croire». «Dix ans ont passé Tchemobyl est devenu une métaphore, un symbole. Et même une histoire». Les conséquences de ce qui restera dans les mémoires comme une des plus grandes catastrophes technologiques du XXème siècle dépassent l'entendement du commun des mortels. «Il s'est produit un événement pour lequel nous n'avons ni système de représentation, ni analogies, ni expérience». Pour le comprendre, Svetlana donne la parole à la Biélorussie du silence : «Je vais me souvenir de tout, pour vous...» dit Zinaïda, une résidente de la zone, sans autorisation. Les avions, l'évacuation, les soldats, les gens qui s'enferment à clé, le bétail qui hurle, les enfants qui pleurent, le soleil qui brille, les femmes qui implorent à genoux, les insultes. «On criait. On criait. On criait très fort. Puis, plus rien. Le silence(... ) Et toi, ma petite, as-tu compris ma tristesse? Tu vas la porter aux gens., mais je ne serai peut-être plus là. On me trouvera sous la terre...». Dominique PETIT Fn 1997, quand arrive à Chooz (Ardennes)
la rumeur de projet d'une nouvelle centrale nucléaire, c'est dans
l'optimisme que s'organisent les opposants.
Question sociale BP 66 08120 Bogny sur Meuse E.mail: Libertad@DSINET.FR L'en Dehors http://www.mygale.org/07/endehors p.31
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