La Gazette vous présente les dossiers fournis
à la CSPI sur les rejets gazeux de l'usine COGEMA-Hague. Ce fut
un moment assez peu agréabIe quand le groupe radioécologie
du Nord Cotentin s' est aperçu qu'il y avait eu «des malentendu».
Eh oui, 1e Kr 85 qui sert pour caler les modèles, pour vérifier
les rejets était absent de la base de données, un oubli...
Facheux er symptomatique.
Il faut tellement veiller au grain, vérifier chaque écrit, chaque dossier, écouter sans laisser passer un mot, que les associatifs fatiguent, les autres aussi d'ailleurs. Et voilà comment un dossier capote. |
Comme il y a en plus des remarques sur ces rejets, avec comparaison
avec Sellafield, I' ensemble est présenté et nous
fïnissons par la mise en examen de COGEMA, sachant que cette
mise en examen n'est pas le fait des rejets. Ils sont actuellement en réexamen
et feront l'objet d'une enquête publique programmée pour 1999
(peut-être...) mais cette mise en examen repose sur l'entreposage
des déchets étrangers. Déchets qui aux termes de la
loi de 1991 devraient être repartis dans leurs pays d'origine. De
fait il y a une plainte à propos des rejets et des pollutions aussi
bien du site Hague que du site ANDRA mais pour le moment il n'y a rien
en vue.
début p.2
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1. GÉNÉRALITÉS
Le krypton fait partie des gaz rares. L'isotope (85Kr) est un élément radioactif de période 10,71 ans. D'origine soit naturelle soit artificielle, il est présent dans l'atmosphère. Le krypton se disperse dans l'atrnosphère sans rentrer dans le cycle naturel de l'eau du fait de sa très faible solubilité dans les eaux de pluie. |
Dans l'état actuel des connaissances, ni les eaux océaniques,
ni le sol ne semblent piéger des quantités importantes de
krypton. Son taux d'élimination de l'atmosphère est donc
faible et résulte principalement de sa décroissance radioactive.
Le 85Kr est un émetteur b et g produisant un élément stable. Son état de gaz nere fait qu'il ne réagit pas chimiquement dans l'air avec d'autres éléments. fin p.2
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L'exposition principale à
ce radionucléide est celle par irradiation directe (exposition externe).
L'exposition inteme par ingestion ou inhalation est très faible
et toujours inférieure à la composante externe car d'une
part son ingestion est impossible, d'autre part il ne se fixe pas dans
le système pulmonaire
Le 85Kr d'origine naturelle est produit par l'action des rayons cosmiques sur les isotopes stables du krypton. Cependant la source principalc de 85Kr qui se trouve actuellement dans l'atmosphère est d'origine artificielle. Il a d'abord été émis lors des essais nucléaires atmosphériques dans les années 60. A présent, il est essentiellement relâché par les usines de retraitement du combustibte irradié. Dans le tableau ci-dessous figurent des valeurs dc rejets de 85Kr pour différentes sources: (1 TBq = l012 Becquerels)
La production de 85Kr artificiel depuis
plusieurs décennies se traduit par une augmentation continue de
l'activité volumique moyenne dans l'atmosphère, en particulier
dans l'hémisphère nord (où sont situées l'essentiel
des sources et compte tenu des faibles échanges entre les deux hémisphères).
Dans cette partie du globe, elle est passée d'environ 0,1 Bq./m3
en
1959 à 0,8 Bq./m3 au début des années 80;
elle est aujourd'hui de l'ordre de 1,2 Bq./m3. Si les débits
de 85Kr se stabilisent, la concentration de cet élément
dans l'atmosphère atteindra une situation d'équilibre du
fait de la décroissance radioactive.
Les usines de retraitement constituent donc actuellement la source majeure de rejet de 85Kr dans l'atmosphère. La quantité émise est sensiblement proportionnelle au tonnage retraité par les usines. Celle de La Hague est une des installations nucléaires comprises dans le champ d'investigation du Groupe Radioécologie Nord-Cotentin mis en place par le gouvernement et chargé d'évaluer l'impact dosimétrique réel de l'ensemble des rejets radioactifs sur la population dans le secteur. La composition de ce groupe est très ouverte puisqu'y figurent aussi bien les administrations et leurs appuis techniques que des membres de la commission locale d'information, des représentants des associations environnementales, des experts étrangers et les industriels concernés. DE RETRAITEMENT DE LA HAGUE 2.1 Les re,jets de l'usine de La Hague
(suite)
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suite:
Les rejets ont été relativement stables jusqu'au début des années 90. Ils ont augmenté à partir de cette époque avec le démarrage des usines UP3 et UP2-800. Les rejets en 1997 ont été de 3,0 105 TBq, pour une autorisation de rejet en gaz rares de 4,8 105 TBq. Figure 1: Evolution de l'activité annuelle rejetée par l'usine de La Hague en krypton 85 2.2 Activité dans l'air dans le panache de La Hague
Figure 2: Comparaison entre l'activité en Krypton 85 rejetée par l'usine COGEMA de La Hague et l'activité mesurée dans l'air le 20/01/98 à Herqueville (1km au sud) La similitude des deux courbes d'évolution
dans le temps traduit le délai très court entre le rejet
et l'observation de l'activité dans l'environnement et la bonne
corrélation entre ces deux grandeurs. Il s'agit de valeurs maximales
observées dans l'axe du vent, pendant les opérations de cisaillage
et de dissolution des combustibles.
p.3
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2.3 Evaluation des doses autour de La Hague
Les données qui précèdent ont été validées dans le cadre du Groupe Radioécologie Nord-Cotentin. Toutefois, celui-ci n'a pas achevé ses travaux et n'a pas encore procédé à l'évaluation de la dose annuelle due aux rejets. Par conséquent, les données qui suivent, calculées et fournies par l'exploitant à partir de ses modèles n'ont pas encore été validées par le groupe. Cette dose est calculée pour le groupe de population le plus exposé à partir de l'activité dans l'air en utilisant un coefficient (coefficient de dose) dont la valeur pour le 85Kr est de 1,1 l0-16 Sv/(Bq.s.m-3). Le calcul de la dose annuelle en un endroit donné nécessite de prendre en compte à la fois: * les périodes de l'année durant lesquelles cet endroit n'est pas situé sous le panache du rejet, et par conséquent, pendant lesquelles les niveaux de krypton sont très faibles; (suite)
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suite:
* et les périodes durant lesquelles l'endroit est soumis à ce panache, avec des pics de concentration pouvant être supérieurs à100'000Bq.m-3. La dose efficace annuelle due au 85Kr par exposition externe sous les vents dominants a été estimée en 1996 à 0,0023 mSv (2,3 mSv par an) pour les rejets de 1995. Elle correspond à environ 25% de la dose due à l'ensemble des rejets radioactifs gazeux réels de l'usine de La Hague pour 1995, qui est de l'ordre de 0.0092 mSv (9,2 mSv par an) pour le groupe de population le plus exposé. La limite de close pour les personnes du public figurant dans la directive 96/29/Euratom en cours de transposition par les Etats membres de l'Union Européenne est de 1 mSv/an. Toutefois, il convient de garder à l'esprit qu'elle doit être appréciée en tenant compte de tous les radionucléides et toutes les sources d'exposition (hors médical et naturel confondus). début p.4
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I. GÉNÉRALITÉS
Le carbone 14 (14C) est un des isotopes radioactifs du carbone. C'est un émetteur b de période 5730 ans. Les isotopes du carbone sont le carbone 12 et le carbone 13. L' isotope 12 est le plus abondant dans l'environnement; il représente près de 99% du carbone total. 2. LES SOURCES DE CARBONE 14 DANS I.'ENVIRONNEMENT
2.1 La production d'origine cosmique
2.2 Les explosions nucléaires atmosphériques
2.3 Les réacteurs nucléaires
(suite)
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suite:
Il en rejette annuellement de l'ordre de 4.l011 Bq. Le reste est rejeté lors du retraitement du combustible irradié ou reste piégé dans les gaines du combustible pour être stocké ultérieurement à l'état de déchets solides. 2.4 Les usines de retraitement
Evolution de l'activité du carbone 14 rejetée dans l'atmosphère par l'usine de La Hague (Données GT1 Comité Nord Cotentin) Figure 2: Évolution de l'activité du carbone 14 rejetée en mer par l'usine de La Hague fin p.4
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3. ACTIVITÉ DANS L'ENVIRONNEMENT AUTOUR DE L'USINE
DE RETRAITEMENT DE LA HAGUE
Il existe peu de mesures du 14C dans l'environnement de La Hague. Ce point a été souligné dans la note méthodologique sur l'impact des rejets de l'usine de retraitement de La Hague clu Groupe Radioécologie Nord Cotentin (juillet 1998). 3.1 Milieu terrestre
Activité en carbone 14 dans les ajoncs de La Hague (Bq/kg de carbone) Prélèvements réalisés en 1997 Ce marquage provient à la fois du transfert
direct dû aux rejets gazeux, et du transfert des radioéléments
du milieu marin vers le milieu terrestre côtier par l'intermédiaire
des embruns.
Résultats de 14C dans le milieu terrestre (suite)
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suite:
3.2 Milieu marin Dans le milieu marin, des algues (fucus), mollusques et poissons ont été analysés par le LMRE. Les résultats sont présentés sur le tableau 2. La valeur maximale dans le milieu marhi est de 723 Bq.kg-l de carbone et correspond à une algue (fucus) prélevée à Ecalgrain. Résultats des mesures de 14C dans le milieu marin 4. ÉVALUATION DES DOSES AUTOUR DE LA HAGUE
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Þ Gaz rare radioactif
non incorporé par la matière vivante
Þ Origine naturelle et artificielle ÞProduit de fission libéré lors du retraitement (principal gaz rejeté) Source: LERFA/IPSN Irradiation externe: - peau (bêta et gamma) - organisme entier (gamma) ÞPériode = 11 ans Þ(Concentration en fonction clu lieu et de la météo Sortie cheminée: 1 million de becquerels par litre d'air (source COGEMA) Au sol: maximum entre 47'000 et 230'000 Bq/m3 selon la distance (Source LERFA/GEA) ÞSurveillance - Mesure directe en continu dans les cheminées - Concentrations dans l'air en temps réel (5 stations) - Nouvelle station à Digulleville (performance x 10) - Intégrée dans le contrôle du rayonnement gamma ambiant (réseau Téléray). - Mesure spécifique par une station automatique mobile OPRI (Beaumont) ÞImpact (dose efficace corps entier) dans l'environnement de La Hague 0,005 mSv/an pour la limite autorisée (480'000 TBq/an) 0,0023 mSv/an sous les vents dominants pour les rejets de 1995 (229'000 TBq) 0.003 mSv/an pour les rejets de 1997 (297'000 TBq) (source (COGEMA) <0,0l mSv/an quelles que soient les hypothèses (source OPRI) (suite)
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suite:
Calculée en fonction des rejets (toutes sources) et de la dispersion Source: SPR/COGEMA Tableau X:
* une estimaticiti de la dose à la thyroïde des enfants
de moins de 1 an à l'iode 129 a été effectuée
par COCEMA. Elle conduit à
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Sur la base des rejets réels d'iode 129 présentés par COGEMA depuis 1966, la dose à la thyroïde reçue par le groupe de référence a été maximale en 1996 et est évaluée à 231 microSv. Nous rappelons que la dose à un organe traduit un risque sur un seul organe alors que la dose efficace traduit un risque sur l'organisme entier. | Cinq radionucléides contribuent de façon
prépondérante à la dose efficace pour l'évaluation
sur la base des rejets maximums autorisés: le carbone 14, l'iode
129, le krypton 85, le césium 137 et le tritium.
Cependant. la barrière de piégeage du césium 137 est plus efficace qu'initialement prévue et les rejets réels de césium 137 en 1995 ont été relativement faibles. |
1) Lettre au président de
la CSPI, de André Guillemette (ancien membre CSPI)
Je viens de recevoir et lire avec intérêt le troisième bulletion de la CSPI. Selon le dossier sur les rejets en mer publié dans cette livraison, les rejets radioactifs liquides auraint fortement diminué dans tous les compartiments à l'exception notable des rejets tritium... et, au détour d'une phrase, les rejets dee carbone 14 sont cités comme étant pris en compte clans les rejets émetteurs béta/gamma à partir de 1997. Je suis surpris de ne pas voir mentionné dans votre dossier les augmentations très significatives de carbone 14 et d'iode 129 pratiqués par la GOGEMA sur le site de retraitement du cap de la Hague. Selon les données publiés par l'exploitant, les rejets en mer, entre 1982 et 1996, pour reprendre le critère temps de votre document, ont été: - multipliés par 14,4 pour le carbone 14 ( 0,63 TBq Þ 9,94 TBq) - multipliés par 14,7 pour l'iode 129 (0,11 TBqÞ l,62 TBq) alors que les rejets de tritium étaient quant à eux multipliés par 13 (8l0TBq Þ l0'500TBq) Les rejets en mer de carbone 14 et d'iode 129, radionucléides majeurs (au sens de l'impact radioécologique de l'option retraitement) «piégeables», suivent donc le même processus que le tritium non piégeable comme souligné dans votre conclusion. A cet oubli de 2 radionucléides majeurs, s'ajoute l'absence de réflexion, disons rustique, des autorisations de rejets du site de la Hague qui n'ont pas varié depuis 1984, les valeurs des autorisations de l'arrêté de 1984 étant des recopies en térabecquerels des valeurs en curies de l'arrêté de 1980. On peut comparer les autorisations françaises à celles fixées depuis 1988 par les autorités de sûreté anglaises à l'exploitant du site de retraitement de Sellafield, je vous adresse à titre d'exemple 2 tableaux regroupant les autorisations actuelles des usines anglaises et françaises et les rejets respectifs de 1996. Sans examiner tous les compartiments, on constate rapidement l'absence de réglementation en France pour la plupart des radionucléides considérés comme majeurs en Grande Bretagne et des valeurs plus laxistes pour les limitations globales. (suite)
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suite:
2) D'une façon générale le suivi autour des
installations nucléaires et de la Hague en particulier est un suivi
de fonctionnement de l'usine.
3) l.a COGEMA a été mise en examen pour mise en danger
d'autrui
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