On progresse....mais il y a loin de la coupe
aux lèvres.
Les déchets sont toujours en place
et on prévoit des dates : 2005, 2007, 2011 pour ... COMMENCER à
les traiter. Comme on "cause" sur ce sujet depuis quasiment 25 an,. on
se sent radoter, désagréable !!
J'ai aussi retrouvé une audition de
la CFDT sur l'incendie du silo 181 (janvier 1981) et je constate
que les résidus de cet incendie sont toujours entreposés
en 2002 !
Nos successeurs ne vont pas manquer de travail
ni d'impatience. On va vraiment très très vite. Cependant
il n'est pas exact de prétendre qu'il ne se passe rien. Jugez par
vous même. On peut espérer une reprise des vieux déchets
pour 2020/2030 ? Et à ce moment-là la Hague sera aussi un
gros déchet pour ... 50, 100 ans et même davantage. Brennilis,
le petit réacteur breton, stoppé en 1985, sera en niveau
2 pour 2015. Quant au retour à l'herbe, on verra.....
Monsieur,
Dans votre lettre du 16 septembre, vous interrogez le Président du Conseil supérieur de la sûreté et de l’information nucléaires, qui m’a demandé de vous répondre, sur les dispositions prévues pour l’entreposage des déchets radioactifs conditionnés sous forme de verre, avant leur stockage définitif en profondeur. Un tel entreposage est rendu nécessaire pendant une durée de l’ordre de la cinquantaine d’années, pour permettre le refroidissement des verres avant stockage, et la définition des spécifications de ces déchets en a tenu compte. La faisabilité technique est démontrée par l’expérience de l’atelier de vitrification de Marcoule (AVM), opérationnel depuis 1978, qui met en oeuvre un entreposage en puits verticaux refroidis par tirage forcé au moyen d’une ventilation. Les ateliers de vitrification des usine UP2 800 et UP3 de l’établissement COGEMA de La Hague, dont la mise en service est prévue respectivement en 1988 et 1989, sont dotés d’installations d’entreposage de déchets vitrifiés fondés sur la technique de l’AVM. Leur capacité correspond à 5 années de production de verres ; elle pourra être portée à 10 années de production. |
Des capacités supplémentaires
d’entreposage ne seront donc nécessaires qu’une dizaine d’années
seulement après le démarrage des ateliers de vitrification
de l’établissement COGEMA de La Hague, soit à la fin des
années 90, pour la production de cet établissement. Elles
sont prévues en surface, sur un site à choisir en temps utile.
Une localisation à l’aplomb du site retenu pour le stockage en profondeur aurait l’avantage d’éviter des opérations de transport entre un entreposage intérimaire et le lieu de stockage définitif. Toutefois ceci nécessite que le site choisi pour le stockage en profondeur soit connu dans des délais compatibles avec la saturation des capacités d’entreposage existant à La Hague, et avec la réalisation d’une installation d’entreposage. Dans la négative, un site d’entreposage devrait être choisi indépendamment de la recherche d’un site de stockage souterrain. Ces questions devront recevoir des réponses en temps utile, et elles ont été posées aux exploitants nucléaires intéressés (l’ANDRA et COGEMA ) par mon service en 1986. Dans tous les cas de figure, l’installation d’entreposage constituera une installation nucléaire de base qui devra être autorisée par décret après enquête publique (le cas échéant, dans le cadre d’une procédure commune avec celle du stockage souterrain). Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. début p.7
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1 - ORIGINE DES DÉCHETS
Depuis sa mise en exploitation en 1966 jusqu'en
1987, l'usine UP2-400 a retraité des combustibles de la filière
uranium naturel graphite gaz (UNGG) et à partir de 1976, des combustibles
de la filière eau légère (UOX), ceci dans une proportion
croissante. Les installations de cette usine, de même que la station
de traitement des effluents liquides STE2, n'ont pas été
dotées à l'origine d'équipements permettant le conditionnement
en ligne des déchets, comme le sont actuellement les nouvelles usines
UP3-A, UP2-800 et la station de traitement des effluents STE3. Les déchets
générés ont été entreposés sur
le site, généralement dans des cuves ou silos de grande capacité,
dans l'attente d'un traitement ultérieur.
2- ENTREPOSAGES La reprise et le conditionnement des déchets anciens entreposés sur le site fait l'objet d'un suivi renforcé par l'Autorité de sûreté nucléaire depuis de nombreuses années. D'une part, les conditions d'entreposage et les modalités de surveillance sont examinées lors d'inspections (2 à 3 inspections par an). D'autre part, le programme de reprise de ces déchets anciens sans conditionnement, transmis par COGEMA, a fait l'objet d'une analyse par les Groupes Permanents d'experts pour les laboratoires et usines et les déchets en 1998. |
Suite à cet examen, l'Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) a en particulier demandé
d'entreprendre au plus tôt la reprise des déchets contenus
dans les installations dont la conception ne permet pas d'envisager la
poursuite de leur exploitation sur de longues périodes. Ainsi, les
déchets contenus dans le silo 1081 de l'atelier HAO/Sud, les boues
entreposées dans les silos de l'atelier STE2 et les déchets
entreposés dans le silo 130 devront être reconditionnés
en priorité.
Dans l'attente d'une reprise de ces résidus et dans le but de limiter les conséquences sur l'environnement en cas de fuite de ces entreposages, COGEMA a mis en place, à la demande de l'ASN, des dispositifs de surveillance renforcés ainsi que des mesures compensatoires en cas de dispersion sur ces trois installations. Concernant les autres entreposages, il a été demandé à COGEMA de poursuivre les études de caractérisation des déchets et de fournir des engagements fermes sur l'échéance de démarrage des opérations de reprise. Le tableau I (Word, .doc) dresse l'inventaire des entreposages de déchets anciens sur le site ainsi que les solutions de reprise proposées par COGEMA. La situation des entreposages dont la reprise est jugée prioritaire est détaillée ci-après; Silo 1081 de HAO/Sud.
fin p.7
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Boues STE2.
Les boues résultant du traitement de co-précipitation des effluents de faible et moyenne activité, issus des activités de retraitement de l'usine UP2-400, ont été entreposées, depuis 1966, dans un ensemble de silos associés à l'atelier STE2. Le volume entreposé est d'environ 9 200 m3 pour une activité totale qui sera, en 2005, voisine de 75 PBq (1 PBq = 1015 Bq) Du fait de la grande variété des effluents traités par STE2, les boues entreposées présentent une grande diversité radiologique et chimique. Plusieurs campagnes d'analyses commanditées par COGEMA, recoupées avec les bilans effectués sur la base de la compilation des données relatives à chaque campagne de production ont permis de les caractériser. Silo 130.
3- SOLUTIONS DE REPRISE Certaines solutions de reprise de déchets
ont déjà été engagées.
On peut citer par exemple:
(suite)
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suite:
Silo 1081 de HAO/Sud. COGEMA envisage de traiter les coques et les embouts contenus dans ce silo par compactage dans l'atelier ACC. Une première étape consiste en la caractérisation de ces coques et de ces embouts. L'Autorité de sûreté nucléaire a autorisé en 2001 la réalisation de prélèvements dans le silo ainsi que le transport de ces échantillons en vue d'une analyse dans un laboratoire situé sur le site de Marcoule. L'objectif poursuivi est de caractériser et de valider les options de reprise, de tri et de transfert des déchets vers les installations de conditionnement. Selon le calendrier transmis, le traitement des déchets est planifié après la construction et les essais de l'installation de reprise; de 2007 à 2015. Pour les autres déchets, COGEMA propose un tri puis une cimentation soit dans les installations existantes (résines, fines de cisaillage) soit dans une nouvelle unité à proximité du silo (fines de cisaillage). Boues STE2.
Silo 130.
4- POSITION DE L'AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE La reprise des déchets anciens constitue,
pour l'ASN, une des priorités de sûreté de l'Établissement
COGEMA de La Hague.
p.8
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