GAZETTE NUCLÉAIRE


Pour contribuer à sauver YURI BANDAZHEVSKY :
Adhérez à l'association "Enfants de Tchernobyl Bélarus"
20 rue principale  68480  Biederthal -France
E-mail:  s.m.fernex@wanadoo.fr
Compte bancaire: 00029876060, Crédit Mutuel, 68220 -Leymen, France

     Le 27 avril 2001, les personnes suivantes, réunies à Paris en assemblée générale constitutive, ont fondé, sur demande du Professeur Vassili Nesterenko, une association d'aide aux 500.000 enfants contaminés par les radionucléides dans les régions orientales et méridionales du Bélarus, suite à la catastrophe de Tchernobyl:
     Solange Fernex -France -présidente de l'association, Députée Européenne honoraire, présidente de la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, WILPF, section française.
     Vassili Nesterenko -Bélarus -vice président de l'association, physicien spécialiste en radioprotection, membre de l'Académie des sciences du Bélarus, directeur de l'Institut de radioprotection "Belrad".
     Galina Ackerman -France -secrétaire générale de l'association, journaliste, traductrice du livre de Svetlana Aleksievitch "La Supplication".
     Wladimir Tchertkoff -Italie -secrétaire général adjoint de l'association, journaliste retraité de la Télévision Suisse.
     Michel Fernex -Suisse -trésorier de l'association, médecin retraité, Professeur émérite, Faculté de Médecine de Bâle, ex-membre de Comités Directeurs de TDR (Programme spécial de Recherche pour les Maladies Tropicales), OMS.
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     Conformément aux lois de la République du Bélarus en matière d'aide humanitaire, cette association, qui doit avoir parmi ses membres un ou des citoyens biélorusses, facilitera le transfert de financements destinés à la protection prophylactique et médicale des enfants.
     En dehors de cet aspect juridique et administratif, qui exempte d'impôts les donations provenant de l'étranger, le but de l'association est d'apporter toute l'aide possible aux travaux de haute compétence scientifique des Professeurs Nesterenko et Bandzhevsky dans leur oeuvre de secours aux enfants dans les régions du Bélarus contaminées à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, y compris l'organisation de cures de ces enfants en France, l'aide à la  recherche indépendante liée à la catastrophe de Tchernobyl, la diffusion d'informations sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, la collaboration avec des organisations d'autres pays ayant les mêmes objectifs.
     Cette association encourage le parrainage de communes ou d'écoles des régions sinistrées, par des communes ou des écoles françaises.
     L'aide à ces deux scientifiques est urgente et nécessaire en raison des obstacles de tous genres et persécutions qu'ils subissent.
     Le Professeur Nesterenko, dont l'équipe de spécialistes, d'excellente formation professionnelle et humaine, sillonne les villages contaminés, est en lutte permanente contre les obstacles administratifs et financiers que le Ministère de la santé du Belarus, soutenu par l'Agence Internationale pour l'Énergie Atomique, met sur son chemin. En ce moment, son activité traverse un creux de financements et il risque de devoir licencier son personnel, difficilement récupérable par la suite.
     Le Professeur Bandashevsky, adopté par Amnesty Inernational comme prisonnier de conscience, est condamné depuis le 18 juin 2001 à huit ans de camp de redressement à régime renforcé, suite à un procès fabriqué sans preuves, pour avoir révélé et dénoncé les multiples pathologies radioinduites, ignorées et occultées par la science officielle.
suite:
     Sa femme, médecin titulaire de la chaire de pédiatrie à l'Institut de Gomel, elle-même persécutée et chassée récemment de son poste, n'a pas d'argent pour payer l'avocat, qui est la seule personne qui puisse rencontrer le prisonnier tous les jours, mais dont une visite cote 50 dollars US, prélevés par l'État. Le travail et les visites fréquentes de l'avocat sont nécessaires en ce moment dans l'effort d'obtenir la révision du procès.
     Les personnes impliquées depuis deux ans dans le soutien à ces deux scientifiques ont également créé l'association pour couvrir les besoins suivants: communications téléphoniques quasi quotidiennes avec le Bélarus, pour l'indispensable flux d'informations dans les deux sens, recours à des traducteurs de textes professionnels et de dossiers administratifs et juridiques, achat d'ordinateurs pour ces dissidents post-soviétiques, etc.
     L'association permet de recueillir des dons de manière transparente pour un effort qui risque de durer longtemps. Aussi longtemps que le lobby nucléaire fera obstacle. Quant au césium 137 dont se nourrissent les 500.000 enfants biélorusses son activité n'est divisée par 1000 qu'au bout de 3 siècles.

Adhésion: pour 2002 le montant de la cotisation est de 15 euros (plus si vous pouvez)
Merci pour vos dons. Merci pour votre aide;
Adresse du Professeur Bandazhevsky en prison:
Yuri Bandazehevsky
220600 BELARUS
Minsk 
U1; Kalvarijskaza 36
Boîte Postale 3251
Chaque lettre, chaque carte postale, chaque petit mot, venant d'amis même inconnus, le soutient, merci!
Pour adhérer 
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Adresse
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renvoyer "Enfants de Tchernobyl Bélarus"
20 rue principale  68480  Biederthal -France

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01 11 2001
FIN DU MONDE, OU DÉBUT D'UN MONDE NOUVEAU?
Jacques Hamon, ingénieur agronome, Paris 1945
4, rue du Coteau  - 74240 Gaillard
     La population mondiale dépasse 6 milliards d'êtres humains, dont 2,8 milliards vivent avec chacun moins de 2 dollars des  États-Unis par jour (14). Avant de se stabiliser, puis probablement de décroître, cette population atteindra 8 à 9 milliards d'individus souhaitant se nourrir à leur faim, se loger, s'habiller, et offrir un avenir meilleur à leurs enfants (6, 17).
     Le récent développement économique résulte de l'exploitation massive d'énergies fossiles conventionnelles (charbon, gaz naturel, pétrole) et nucléaire (U235) qui deviendront de plus en plus rares et coûteuses au cours des prochaines décennies (3,6). A partir de certains prix de marché il deviendra rentable d’accroître le taux d’extraction du pétrole et du gaz des présents gisements, d’exploiter des gisements pétroliers océaniques profonds, ou situés dans l’Arctique, et d’essayer d’exploiter les hydrates de méthane des talus océaniques et du permafrost continental. La disparition commerciale de ces énergies va ainsi dépendre du prix auquel les utilisateurs majeurs accepteront de les acheter (6).
     L’utilisation des énergies fossiles conventionnelles produit des gaz à effet de serre dont l’accumulation dans l’atmosphère, après un temps de latence de quelques dizaines d’années, modifie le climat terrestre pour des siècles, voire des millénaires (5, 10). Exprimée en tonnes d’équivalent carbone par an et par habitant (tec.pa.ph) cette production est de l’ordre de 5,4 pour les États-Unis, 2,5 pour la Communauté européenne (dont un peu moins de 2 pour la France), 0,3 pour l’Inde, 0,2 pour le Pakistan, et 0,05 pour le Bangladesh. (1,11).
     Pour stabiliser le climat terrestre il est essentiel de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que la biosphère n’est capable d’en recycler. Un consensus semble établi pour fixer cette limite à 0,5 tec.pa.ph en 2001, se réduisant à 0,33 vers 2035 pour tenir compte de l’accroissement démographique (1,11). Les pays en développement, même les plus avancés, ont une marge de manoeuvre pour ajuster leur économie aux impératifs climatiques. Les pays les plus industrialisés doivent par contre reconsidérer rapidement leur politique énergétique; ceci ne peut pas être fait du jour au lendemain mais en adoptant un échéancier sur 30 ans, les États-Unis pourraient atteindre cet objectif en diminuant chaque année leur production de gaz à effet de serre de 8%, et la Communauté ne parait pas songer à ce faire (9). Pendant la période d’ajustement les pays produisant plus que leur quota de gaz à effet de serre devraient alimenter un fonds de compensation permettant aux pays sous-pollueurs de développer leur potentiel en matière d’énergies renouvelables (1).
     Une telle diminution n’est pas utopique sous réserve que les économies à très long terme (15, 7, 8, 16) soient accompagnées par des restructurations majeures. Le gaz naturel et les gaz de pétrole sont moins polluants que le pétrole liquide et le charbon; ils le sont moins encore si, au lieu d’être brûlés, ils sont utilisés par des piles à combustible.. 
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Une prolongation de la durée de vie des présentes centrales nucléaires associée à l’élimination définitive de la majorité des transuraniens (2) fournirait aux pays concernés une marge d’ajustement d’environ 30 ans. En un demi siècle des économies d’énergie considérables seraient assurées par l’annonce précoce d’un accroissement annuel du coût des différentes énergies de l’ordre de 5% par an, modulé en fonction de leur potentiel d’émission de gaz à effet de serre. Par ailleurs diminuer la production de gaz à effet de serre n’implique aucune diminution immédiate et proportionnelle de la consommation d’énergie. Les biocarburants solides et liquides ont un rendement énergétique annuel net à l’hectare très modeste, mais de grands pays faiblement peuplés ont des millions d’hectares disponibles. Les énergies fossiles conventionnelles produisent un gaz à effet de serre qui peut être séquestré et injecté dans des fonds marins, des aquifères profonds, et des champs de gaz et de pétrole en fin d’exploitation (12). De nombreux pays, de l’Arabie saoudite aux États-Unis, pourront ainsi utiliser leurs énergies fossiles conventionnelles aussi longtemps que les gisements dureront sans relâcher de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et produire de l’électricité et de l’hydrogène liquide exporté pour alimenter des piles à combustible, fixes ou embarquées.
     Les pays disposant de vastes déserts tropicaux et subtropicaux pourront y installer des centrales solaires fournissant une électricité dont le surplus sera stocké et vendu sous forme d’hydrogène liquide. Les zones arctiques et antarctiques très ventées permettront d’installer de gigantesques centrales éoliennes, dans le même but. Les usines marémotrices situées dans des estuaires ont un potentiel limité, mais des turbines marines n’exigeant aucune infrastructure lourde pourraient exploiter les marées et courants marins un peu partout à travers les mers (9).
     Dans les pays les plus industrialisés il faudra, en quelques décennies, abandonner au bénéfice des biocarburants, de l’électricité d’origine renouvelable, de la géothermie, de l’hydrogène et du solaire thermique, les utilisations individuelles non prioritaires des énergies fossiles pour permettre la séquestration du gaz carbonique (12). En France, où l’ensemble des énergies renouvelables ne couvre que 11% des besoins énergétiques nationaux (13). L’effort à faire sera considérable, chacun devra s’apprêter à vivre avec une énergie de plus en plus rare et chère. Au fil des décennies les nouvelles énergies renouvelables prendront leur essor et les énergies fossiles disparaîtront du marché. A défaut du développement de nouvelles filières nucléaires sûres, acceptables par tous, nous passerons alors définitivement d’une société hyperénergétique non durable à une société hypoénergétique pouvant durer des millénaires.
     Pendant des décennies, voire un siècle, la transition vers une société hypoénergétique sera facilitée par l’exploitation centralisée des énergies fossiles conventionnelles associée à la séquestration du gaz carbonique dans les profondeurs de la Terre. 
suite:
Les courants marins ont des cycles millénaires; les eaux profondes saturées en gaz carbonique reviendront ainsi un jour relâcher ce gaz en surface, lentement. La séquestration dans des couches géologiques dépend de la stabilité de ces couches (12). Un lent relargage de gaz à effet de serre ne peut donc pas être exclu au cours du troisième millénaire.

(1) – Agarwal, A., 2001.- Adressing the challenge of climate change ; how poor nations can help to save the world.- Centre for Science and Environment, Delhi, 21 pp.
(2) – Birraux, C., 2001, Le ontrôle de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires. Deuxième partie.- Rapport de l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, 2974 : 325 pp.
(3) – Bronès, W., 2001.- Les enjeux énergétiques.- L’Élu d’Aujourd’hui, 252 : 34-37.
(4) – Fraenkel, F., 2001.- Electricity from marine currents.- Renewable Energy World ; 4 (3) : 144-147.
(5) – Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat, 2001.-  Rapport de synthèse sur le changement climatique.
(6) – Hamon, J., 2000.- Demain, quelles énergies ? – Sud-Ouest Nature, 106-107 : 9-12.
(7) – Hamon, J., 2001 a.- Implications de la prochaine crise de l’énergie pour l’occupation et l’exploitation de sols en France métropolitaine.- Ingénieurs de la Vie, 455 : 30-33.
(8) – Hamon, J., 2001 b.- L’hydrogène, une énergie d’avenir ? – Le Mois scientifique Bordelais, 220 : 1&4.
(9) – Hanreich, G., 2001.- Sustainable and secure. Towards a European strategy for energy supply.- Renewable Energy World, 4(3) : 134-140.
(10) – Huet, S., 2000.- Quel climat pour demain. Editions Calmann-Levy, Paris, 238 pp.
(11)- Le Treut, H. & Jancovici, J.-M., 2001.- L’effet de serre. Allons-nous changer le climat ? Editions Flammarion (Collection Dominos), Paris : 128 pp.
(12) – Mays, P., 2001 a.- Séquestration géologique de CO2, le BRGM en première ligne.- Environnement & Technique, 210 : 17-18.
(13) – Mays, P., 2001 b.- Bilan 2000 des énergies renouvelables en France.- Environnement & Technique, 210 : 37-38.
(14) – Nations-Unies, 2001.- Rapport annuel sur la situation du monde, New-York.
(15) – Salomon, T.& Bedel, S., 1999.- La maison des négawatts.- Edition Terre Vivante, Mens, 156 pp.
(16) – Sivardièe, J., 2000.- L’avenir du fret ferroviaire : imposer une stratégie de rupture.- Bulletin de la FNAUT, 87 : 1-3.
(17) – Viruega, J. 2000.- Comment protéger l’environnement et faire vivre 6 milliards d’individus ? – Regards, 63 : 17-22 .
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A PROPOS DU NUCLÉAIRE
JEAN PIGNERO
     Jean Pignero milite depuis longtemps contre le danger nucléaire. Il nous demande, le 6 novembre 2001, de critiquer personnellement et de faire connaître autour de nous, oralement ou/et par écrit, ses dernière réflexions sur ce sujet :
     1 – Ce sont les scientifiques qui ont fourni et qui fournissent aux Politiciens et aux Militaires les données nécessaires pour construire et développer les armes nucléaire. Les ingénieurs militaires qui participent à ces recherches le font du fait de leurs connaissances scientifiques.
      2 – Les sciences sont presque toutes pacifiques, mais la science des rayonnements ionisants, à l’origine pacifique, est devenue en 1934 la science nucléaire quand des scientifiques sont arrivés à transformer des atomes naturels en atomes artificiels;
     3 – La science nucléaire est, pour partie, un crime nucléaire quand les armes nucléaires permettent de tuer indistinctement un grand nombre de militaires et de civils.
     4 – Ce crime peut être qualifié de crime nucléaire contre l’humanité parce que la technique tout entière issue de toute la science nucléaire produit obligatoirement des pollutions connues des scientifiques, dont une partie ne peut être détectée par des non-scientifiques, ni contrôlée, ni détruite. Transportées par les vents, les eaux, la terre, ces pollutions nucléaires s’imposeront dans le monde entier pendant des siècles et nuiront à tous les êtres vivants.
     5 – Ces pollutions méritent d’être reconnues par les sympathisants, militants, associations antinucléaires comme le motif premier de leurs pensées et de leurs actions, même si ces pollutions ne concernent qu’un aspect de leurs actions.
Voici quelques propositions:
     5a -  Il faudrait, dans tous les pays, que le Pouvoir politique reconnaisse le crime nucléaire contre l’humanité comme une vérité première : à nous d’intervenir auprès des politiciens et de porter plainte en justice contre les criminels nucléaires, donneurs d’ordre et praticiens. Nos demandes et nos plaintes risquent d’être déclarées irrecevables au motif que ce crime n’existe pas dans le code pénal ni dans la constitution ; ce rejet, s’il a lieu, devrait nous conforter dans notre revendication.
     5b – Il serait donc souhaitable que les militants des associations antinucléaires modifient les statuts de leurs associations afin qu’ils incluent le crime nucléaire contre l’humanité et leur refus primordial de ce crime, refus qui justifie leurs actions militantes contre un danger particulier du nucléaire. Ils pourraient demander aux sympathisants leur avis et leur approbation de la rédaction de ce texte qui rendrait plus difficile aux pronucléaires de déclarer irrecevables leurs contestations.
     5c – Il faudrait alors personnaliser nos demandes et nos plaintes, pas du tout par haine personnelle ou politique, mais du seul fait de l’exigence de notre volonté de sauvegarde humanitaire. Concernant le Pouvoir politique, il faudrait proposer, pour la France, les noms du président de la république, Chirac (puis, éventuellement, de son successeur), du premier ministre, Jospin (puis de son successeur) et de tous les ministres qui ont signé des ordonnances, des lois et décrets favorisant le nucléaire. Et ajouter les noms des politiciens qui ne sont plus membres du gouvernement actuel, mais qui ont participé, en leurs temps, aux même responsabilités : Giscard, etc.
     5d – Pour mémoire, faire juger les responsables décédés : de Gaulle, Mitterrand, etc.
     6 – Ensuite ou en même temps, concernant le Pouvoir scientifique, il faudrait porter plainte contre les scientifiques qui ont oeuvré ou oeuvrent, même indirectement, pour le développement du nucléaire, dont tous les responsables des installations nucléaires.
Et, à titre posthume, porter plainte contre les scientifiques dont F. et I. Joliot sont les représentants les plus éminents.

Que de beau monde
un ancien des luttes Soulaines et Bure
     Il est clair que le Sérail Nucléaire a compris que le problème des déchets est dangereux pour lui. Il a détourné ses troupes scientifiques de leur trajectoire pour les focaliser sur ce problème.
     La nébuleuse des scientifiques qui vont faire l’expertise pour Bure et autre éventuel site (pour rassurer les français) est maintenant bien en place. Et il se pourrait que l’ordre leur ait été donné de publier.
I     l y a un lieu d’action majeure : Nancy, avec :
     *L’ENSG, école de géologie (Institut National Polytechnique de Lorraine- sous tutelle du ministre de l’industrie j’imagine, comme toutes les grandes écoles-), J.M. Cases, sollicité par le comité de lecture des C.R.A.S., et ses amis du “ Rapport de scientifiques lorrains ” au Conseil Général de la Meuse.
     *Le CREGU ou Cregu, qui a toujours été un maillon du Sérail Nucléaire où l’on a visiblement beaucoup embauché ces derniers temps sur le sujet des argilites.
     Et n’oublions pas l’École des Mines de Paris avec le laboratoire du Pr. Beaudoin et ses nombreux élèves.
     Les interactions  sont multiples.
     B. Mouroux, chef du service géologique de l’ANDRA (au moins en 96) est un ancien de l’ENSG, il a passé 20 ans de sa vie dans les mines d’uranium. C1. Vasardieu (“ Regards sur l’uranium ”) est un ancien de l’ENSG et il a passé toute sa vie active dans les mines d’uranium, et il est membre de la SFEN…En 2000 il signe le 3ème volume sur les concentrations d’uranium avec, c’était un peu obligatoire, quelqu’un du Cregu : Michel Cuney (a propos c’est M. Cuney, eu par le plus grand des hasard au téléphone, qui m’avait dit, je parlais en tant qu’ancien du “ labo Gagny ”, que “ bien sûr ” il y avait les minéralisations attendues au CHA 109). M Cuney publie beaucoup (en 86, il est premier signataire d’une longue liste avec des gens comme Autran, Burnol, Gangny, d’un CRAS sur un sondage très profond du programme GPF), le plus souvent c’est en lien avec des leucogranites, et il a de multiples étiquettes suivant les articles ou livres (CNRS, G2R faculté des sciences…) mais c’est surtout l’homme fort du Cregu (Poty se fait vieux). Le Cregu était financé en partie par le CEA (depuis sa restructuration, je ne sais pas comment ça marche) et ses sujets de recherches étaient toujours entourés alors d’un halo de secret.
     Plein de gens de ce beau monde sont CNRS (argent du contribuable). On ne peut pas mettre en cause leurs compétences mais ils sont quand même un peu trop du coté du Sérail.
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De l’indépendance de l’expert transparent
ou
De l’art d’étouffer les dossiers
Pierre Benoit
     Les écrits qui vont suivre ne sont là que pour confirmer les propos de Raymond Sené, p52 du n° 141 de la docte revue Contrôle, éditée par l’autorité de sûreté nucléaire.
     Figurez vous qu’en 1995, deux inconnu, un géographe et pharmacien (un peu géologue) décrivent une faille inverse dans une terrasse alluviale de l’Aube, à Longueville sur Aube. Nos deux auteurs, Benoit et Grisoni, pour les nommer, envoient au CEA un tiré à part de leur article paru dans le bulletin de l’association des géologues du bassin de Paris, pour avis.
     Puis, plus rien. Suite à une réaction en chaîne liée à la fois au séisme d’Annecy, en Juillet 1996, à Taponnier de l’institut de géophysique du globe et à la revue La Recherche, nos deux auteurs obtiennent de l’IPSN 83000 francs de crédit de recherche, un profil-radars et RMT réalisés par le laboratoire central des Ponts et Chaussées (Bouguenais) ainsi qu’un lever détaillé d’une tranchée de quarante mètres, sur la faille initiale.
     Le rapport du laboratoire des Ponts et chaussées montrait clairement une multitude d’accidents quaternaire et prônait la poursuite de mesures. L’étude financée par le C.E.A , dans le cadre du contrant n° 40607A187480, en date du 19/03/1997, donnait pour conclusion une origine sismique fort probable.
     Maintenant, cerise sur le gâteau, il vous faut apprendre ceci. Les failles de Longueville, sur l’axe de la faille de Metz, sont coincées entre la centrale nucléaire de Nogent/Seine et le centre de stockage des déchets radioactifs à vie courte de l’Aube (Soulaines).
Depuis,, c’est le silence autour de cette affaire. Plus exactement, non. Il y eut un article dans la très médiatique revue Pangea, n°31/32 (Décembre 1999), avec présentation de la coupe IPSN et discussion sur les apports de la géophysique. Le prix du numéro est de 400 francs, chez un grand éditeur orléanais bien connu. L’article ne porte pas allusion à l’origine possible des anomalies quaternaire observées.
     Entre temps, Benoit présente un projet d’article sur les origines possibles des failles dans la revue Géochronique. L’IPSN relecteur s’oppose à l’article sauf si elle est associée à la publication, en auteur premier nommé et interprétation politiquement correcte.
suite:
     A défaut, quatre panneaux électriques sont réalisées par les deux compères puis sept profils radars associés à de la topographie GPS, en Août 2000, sur leur fonds propres.
     Courant Octobre 2000, l’association des géologues du bassin de Paris réclame en urgence un article sur ces failles. La publication est repoussée à juin 2001 et rien ne parait, sans aucune explication.
Les résultats des dernières mesures Radar sont présentés en Janvier 2001 à la société géologique de France, lors d’une journée sans thème. L’origine sismique des failles est maintenue. L’IPSN, dans le même temps, propose à la dite société savante un mémoire sur les déformations quaternaires de France. Ce mémoire est une reprise d’un travail antérieur, datant de 1993. Longueville y apparaît enfin, mais liée à une origine inconnue sans doute non sismique. L’âge avancé par l’IPSN est le million d’année alors même que nous flirtons vraisemblablement avec la fin du Würm ou même l’Holocène (-2000 à – 10000 ans).
     Février 2001 : Benoit et Grisoni proposent à la société géologique de France un article sur Longueville, ses failles et leur origine néotectonique. Le projet, initialement accepté, est renvoyé par la rédaction sur la revue Géologie de la France, mieux adaptée pour ce genre d’article…
     En désespoir de cause, Benoit fait réaliser en juin 2001, toujours a ses frais, un profil sismique très haute résolution, par le biais de l’école centrale de Lille. Long de cent mètres et parallèle à la tranchée IPSN, le profil indique clairement la continuation des failles quaternaires dans la craie sous jacente, au moins jusqu’à quarante mètres. Mieux, il confirme les anomalies observées en RMT par le laboratoire de Ponts et chaussées.
     Un projet d’article est envoyé à ce jour à l’académie des sciences.
Actuellement, l’expertise privée s’élève à plus de 115000 francs. C’est plus que les dépenses engagées difficilement par l’IPSN sur ce dossier…
Qu’en adviendra-t-il ? Affaire a suivre.
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BULLETIN DE L'OFFICE DE PROTECTION CONTRE LES RAYONNEMENTS IONISANTS
JUILLET / AOÛT 2001
LA SURVEILLANCE DE L'EAU DE LA GARONNE
J.-L Pasquier – J.-P Vidal
     Des grands fleuves français, la Garonne est le moins nucléarisé. Tout au long de son cours, de l'Espagne à la Gironde, n'est implantée qu'une centrale nucléaire, celle de Golfech, à laquelle il faut ajouter des services de médecine nucléaire à Toulouse, Agen et Bordeaux. Aucun de ses affluents, comme l'Ariège, le Gers, le Tarn, grossi de l'Aveyron, et le Lot, ne comprend d'installation susceptible d'influer significativement sur la radioactivité, bien que Montauban, Albi et Rodez possèdent une unité de médecine nucléaire.
     Le bassin de la Garonne étant affecté de crues irrégulières et d'étiages très bas, le faible équipement nucléaire du fleuve peut être considéré comme un atout pour la dilution des polluants radioactifs. Ce régime fluvial impose néanmoins que la radioactivité soit rigoureusement surveillée car, outre les effluents radioactifs de la centrale de Golfech et ceux provenant des services hospitaliers, le fleuve reçoit d'autres rejets, provenant de laboratoires de recherches biomédicales, universitaires et industriels.
     Dans ces conditions, il est légitime que les populations souhaitent connaître la réalité de cette nuisance ainsi que l'exposition qui en découle. L’eau jouant un rôle vital, il et fondamental de s’intéresser prioritairement à la manière dont elle pourrait être affectée par cette pollution. Il faut en particulier s’assurer que sa distribution n’entraîne aucune exposition indue.
     Pour ce motif, depuis plus d’une décennie, le SCPRI puis l’OPRI ont mis en place sur la Garonne un dispositif de contrôle de la radioactivité, constamment réévalué en fonction des exigences réglementaires, de la sensibilité croissante aux questions nucléaires et, bien sûr, de l’évolution des techniques. Les réseaux de mesures automatiques, télétransmises et continues de la radioactivité de l’eau des fleuves, qui constituent un des moyens privilégiés de surveillance et d’alerte, ne sont vraiment fiables que depuis peu de temps.
     La surveillance de l’eau de la Garonne, exercée à partir de la division de l’OPRI de Bordeaux, transférée en 1998 à Agen, repose sur des prélèvements analysés en laboratoire. Elle permet d’assurer avec un différé de quelques jours qu’aucun événement anormal n’a affecté les caractéristiques radiologiques du fleuve. Dans le cas contraire, par exemple, en cas de rejet intempestif de la centrale de Golfech, l’alerte est donnée à partir d’autres procédures métrologiques portant directement sur l’analyse de ces rejets. Cette régularité de la surveillance sur de longues périodes permet d’évaluer la contribution de l’eau à l’exposition des populations et d’affirmer qu’aucune limite n’a jamais été transgressée depuis la mise en service de Golfech, y compris en prenant pour référence les recommandations de 1994 de l’OMS ou la directive européenne 98/83/CE sur l’eau potable.
suite:
     Indépendamment du dispositif autour de la centrale, en particulier au niveau de la station dite “ à mi-rejet ” géographiquement située à Laspeyres, sur la commune de Saint-Romain-le-Noble, en aval de Golfech, la surveillance générale et systématique de la Garonne s’exerce principalement en aval de Toulouse, au niveau de la station d’épuration de Ginestous, et en aval de Bordeaux, à Ambès. Depuis juin 2001, la surveillance à Ginestous a été renforcée par une balise de mesure automatique  “ Téléhydro ”, qui contrôle en continu la radioactivité des eaux usées.
     Les analyses effectuées dans ces deux stations figurent dans ce tableau:
     La surveillance des eaux en aval de la centrale de Golfech est organisée sur la base de l’arrêté du 5 mars 1990 relatif aux autorisations de rejets d’effluents radioactifs liquides, qui prescrit à l’exploitant nucléaire de mettre en place un dispositif de contrôle de ses rejets d’effluents et d’évaluer leur impact.
     L’OPRI pratique ses mesures de radioactivité de manière indépendante et vérifie aussi que l’exploitant respecte les prescriptions de l’arrêté. Dans la pratique, il dispose de deux hydrocollecteurs installés à Laspeyres, dont l’un appartenant à EDF. Chaque semaine, l’OPRI récupère les prélèvements correspondants, sur lesquels il réalise des mesures de spectrométrie  gamma, d’activité alpha global et béta global. Les résultats sont transmis mensuellement aux autorités. Afin de répondre à de préoccupations récemment exprimées, le dispositif de l’OPRI a été renforcé depuis février 2001 par une analyse cinq jours sur sept d’un prélèvement ponctuel d’eau de la Garonne, effectué en amont immédiat d’Agen. En outre, il est prévu d’installer d’ici l’automne, sur le site de la Compagnie des eaux et de l’ozone à Sivoizac, une balise “ Téléhydro ” identique à celle de Ginestous pour contrôler la qualité de l’eau distribuée dans l’agglomération d’Agen. Elle fonctionnera dans l’attente de la mise en service par l’OPRI, en aval de Golfech, d’un équipement plus complet, apte à mesurer la radioactivité en permanence, à signaler des incidents et à prélever des échantillons représentatifs. Ainsi, d’ici quelques mois, la Garonne serait dotée de trois équipements de mesure automatique de la radioactivité, dont un déjà en place, en aval de Toulouse, un en amont d’Agen et un dernier au niveau de l’agglomération bordelaise.
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