* Combs-la-Ville, lors de la journée portes ouvertes du lycée,
EDF avait amené son car podium. Normal, le thème central
était l'énergie.
Au moment du démontage apparaît accidentellement un panneau SFEN (Société Française d'Energie Nucléaire). Amusant, c'est le même car qui sert sous les deux intitulés. Question : est-ce aussi le même personnel, payé sur nos factures? C'est quand même beau la sponsorisation. Toujours le même car, dans une vitrine, des échantillons de fort folies couleurs, dans des ampoules scellées «sel d'uranium», «sel de plutonium», un bloc de verre «déchets vitrifiés». Il faut vraiment insister pour qu'on vous montre en dessous une petite étiquette «factice». Cela aussi, c'est de la désinformatien et le plus grave c'est qu'ici c'est à usage scolaire. «Dès lors, lorsqu'une approche probabiliste sera utilisée pour apprécier si une famille d'événements doit être prise en compte pour le dimensionnement d'une telle tranche, il conviendra de considérer que cette famille d'événements doit effectivement être prise en compte si la probabilité qu'elle puisse conduire à des séquences inacceptables est supérieure à 10-7 par an, cette valeur ne pouvant être dépassée, pour le famille d'événements examinée, que s'il est possible de démontrer que les calculs effectués sont suffisamment pessimistes». On peut comprendre aisément que la mise en oeuvre d'un tel jus de chique permet tous les laxismes. Ayant professionnellement suffisamment la pratique de ce genre de calculs, on pourrait, en ajustant sans difficulté les paramètres, vous démontrer que Pellerin est un écolo antinucléaire. Soyons sérieux et regardons la suite. L'application directe de ce genre de philosophie conduit notre rapporteur à écrire: «La valeur de10-7par an, qui se déduit de l'objectif global, est contre utilisé plus directement de façon opérationnelle; à titre d'exemple, l'approche rappelée ci-dessus pour les événements d'origine externe à l'installation utilise cette valeur en considérant pour les chutes d'avion plusieurs familles d'événements: - la probabilité d'une chute d'avion de l'aviation «générale» (Ndlr: aviation de tourisme) sur une centrale est telle en France que les centrales REP font l'oblet de mesures de protection systématiques contre une telle chute, quel que soit le site (suite)
|
suite:
- par contre, la probabilité de chute d'un avion de l'aviation commerciale sur une centrale est suffisamment faible en France, hors zones d'aérodromes, pour qu'il n'y ait pas lieu de prendre des mesures de protection à l'égard d'une telle chute. - pour l'aviation -militaire, la question est examinée pour chaque site proposé pour vérifier que le site est effectivement acceptable.» Alors là, permettez-nous de nous tapoter la tempe, car pour ce qui est de l'aviation commerciale, il vous suffit de relire la Gazett No 59/60 où nous vous montrions les zones de circulation aérienne de la région de Cattenom. Cette centrale est située à 20 km de l'aérodrome international de Luxembourg en pleine zone d'approche. Quant à l'aviation militaire, il n'y avait pas de problème, seulement le site est dans une zone d'entraînement au vol à basse altitude dont le plancher a dû être relevé à 450 m pour éviter que les avions se plantent dans les tours de refroidissement. Donc pas de problème et il est bien connu que grâce aux approches probabilistes, les avions du type Airbus A 320 ne doivent jamais tomber Dans le meme rapport, au titre de la phénoménologie des accidents graves, l'auteur précise: «Il est claire que des développements qui suivent correspondent à une situation très théorique et extrêmement peu vraisemblable dans la mesure ou elle suppose la perte définitive de tout moyen d'intervention et l'absence d'action humaine» Grâce à cette préparation psychologique, on peut arriver à des conclusions du genre «l'explosion de vapeur ne peut pas porter atteinte à l'intégrité des enceintes de confinement des centrales REP françaises». De toute façon «le puits de cuve des tranches REP françaises est normalement étanche...». Donc, après de nombreuses autres considérations du même bois, les seules défaillances qui peuvent se produire ne peuvent avoir que des conséquences limitées et de plus comme nous avons notre Zorro Pellerin, on peut dormir tranquille. J'aimerais lire les rapports analogues rédigés par les russes juste avant Tchernobyl. Et pour être à la pointe de l'actualité, j'aimerai savoir si l'accident à la Gare de Lyon le 27 juin 88 - percussion d'un train à l'arrêt par un train entrant en gare, environ 50 morts aux dernières nouvelles - correspond «à une situation très théorique et extrêmement peu vraisemblable dans la mesure où elle suppose la perte définitive de tout moyen d'intervention et l'absence d'action humaine». Il est évident, du moins pour nous, qu'aucun accident grave n'est vraisemblable, car s'il l'était on espère que le nécessaire aurait été fait pour l'éviter. p.2
|