| L'accident qui vient de se produire
à l'usine américaine de Hanford a confirmé une fois
de plus les appréhensions et les mises en garde des adversaires
du programme nucléaire français. D'autant plus qu'il était
lui aussi considéré comme « hautement improbable ».
Cependant, si l'on se réfère aux précédents, il y a un fait nouveau: la place considérable que les media ont réservée cette fois-ci à l'événement. Toutes les radios, tous les journaux en ont parlé - certains en ont même fait les gros titres de leur «une». Pour rassurer, certes, pour expliquer que pareille chose ne pourrait se produire chez nous. Mais par delà les mots, l'importance accordée à l'accident de Hanford révèle l'inquiétude croissante de l'opinion française toute entière à l'endroit de l'énergie nucléaire. Il faut donc s'attendre à ce que les autorités « compétentes »y répondent en accentuant leur effort de propagande et d'intoxication. Et la Gazette Nucléaire devra donc de son côté redoubler d'ardeur dans son travail de démystification. Sans exagération ni passion partisane, en se contentant de puiser aux sources, de publier des documents officiels peu ou mal connus, de divulguer les informations que les autorités dissimulent, de rétablir la vérité sur les faits que la propagande déforme. |
Car la meilleure arme dans ce combat est la simple connaissance des
faits.
Mais les moyens de la Gazette sont limités, son équipe - entièrement bénévole - est restreinte et risque de n'y pas suffire. D'autre part, la Gazette n'entend pas être un classique produit de consommation fabriqué par une poignée de spécialistes à destination d'un public passif. En un mot, la Gazette ne trouvera son sens et son efficacité que si elle s'appuie sur un large réseau d'informateurs et de collaborateurs. Nous appelons donc tous nos lecteurs à participer à notre entreprise, à nous aider, à nous communiquer les informations et des documents, français ou étrangers, qu'ils peuvent avoir en leur possession et que les autorités maintiennent sous le boisseau. Ensemble nous ouvrirons ce droit à
l'information que les autorités responsables refusent si obstinément
de respecter. La Gazette est ouverte à tous, la Gazette
est l'affaire de tous !
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