Les
pérégrinations du petit rapporteur du Solar-Club .
CR
Visite N°4
DATE : JE 30/03/2000
(du 30Mars au 2Avril)
Lieu : Institut technique
européen du bois- énergie à Lons Le Saunier (Jura
France)
Salon
BOIS ENERGIE 2000
Présentation
:
Tous les 2 ans, l’institut organise un salon
international du bois énergie, à l’initiative d’associations,
de professionnels, et d’usagers du bois-énergie en Europe, afin
de promouvoir ce secteur d’activité . La diffusion de l’information,
la formation et la coopération internationale sont les piliers de
son action.
Ce salon permet de mettre et remettre en avant
les différentes technologies du bois-énergie encore trop
souvent associé à une image archaïque et désuète
du feu de bois. Alors que l’on oublie que le bois-énergie est la
deuxième principale énergie renouvelable (12Mm3/an en France)
après l’hydroélectricité, et que d’une part, son potentiel
est largement sous exploité, et d’autre part, les rendements de
combustion (70 à 88% sur PCI rien que pour les poêles traditionnels)
; et les techniques actuelles sont tout à fait concurrentiels vis
à vis des énergies fossiles. Ainsi, pour une maison de 100m2,
le surcoût d’une installation de chauffage au bois est amorti en
3ans par rapport au fioul, 2ans/propane, 6ans/gaz naturel.
1°) des
combustibles bois de type différents et adaptés
Bûches : -avantage
: coût (180 à 300FF le stère), approvisionnement, compacité
-Inconvénient : manipulation,
encombrement, non automatisation,
(bien sec=gain de 10% sur le rendement)
Bois déchiqueté,
plaquettes,
copeaux
:
-avantage : coût (80
à 120FF le m3), approvisionnement, utilisation de déchet
de bois, sec, automatisable, confort d’utilisation comparable au gaz-fioul.
-Inconvénient : volume occupé
(50%de plus que les bûches)
Granulés : -avantage
: idem que pour plaquette avec moins de volume et rendement de combustion
plus élevé (90%), peu de cendre (combustion complète).
S’utilise aussi facilement que du fioul ; (NB :1 tonne de granulé
(2m3/t) ó
3 stères de bois sec ó
460 L fioul ó
360 kg propane
è
2 à 4 tonnes pour chauffer 100m2)
-Inconvénient : Coût
plus élevé ( ~700FF la tonne, 80FF/MWh pour une puissance
< 1MW) .
Bûchettes : -avantage
:sec, « esthétique »: simili-bûches fabriquées
à partir de déchets de bois
2°) les différentes
techniques dans différents secteurs
21) Chaudières industrielles
Ces chaudières
de moyenne à forte puissance (30KW à 5MW) sont généralement
à alimentation automatique du combustible ; le bois déchiqueté,
copeaux, granulé ou la sciure sont acheminés au centre du
foyer par vis sans fin, vérin racleur ou tapis roulant et permettent
de valoriser les déchets de bois pour chauffer des collectivités
ou autres. Son avantage est son entière automatisation, sa régulation
en fonction de la demande, et son rendement élevé (85 à
91% sur PCI). Son utilisation en chauffage individuel est de plus en plus
utilisé .
Vu au salon : Chaudière
à foyer rotatif de chez KÖB & SCHÄFER
22) Chaudières domestiques
Ces chaudières
de moyenne puissance (20 à 120KW) utilisent aussi les bois déchiquetés
mais encore la bûche traditionnelle.
Différents procédés
sont présentés :
-
à tirage naturel ou forcé
-
à combustion montante ou descendante
mais tous ont un apport d’air primaire
et secondaire parfois préchauffé pour parfaire la combustion.
Les dernières nées sont
à double combustion ou post combustion et tirage inversé
;
-
l’air primaire met la chambre de stockage
sous pression avec un flux du haut vert le bas, cet air primaire sert à
la précombustion et à la gazéification du bois.
-
L’air secondaire est introduit dans l’élément
réfractaire formant le foyer (seconde chambre), cette introduction
d’oxygène sert à la combustion des gaz de distillation du
bois ( la post combustion) à haute température (1000°C)
.
Le rendement s’en trouve élevé
à 90%.
Vu au salon : Chaudières Keratronic
de chez SCHMID, Pellets d’ HARGASSNER, Solo PlusMK et Inova de chez BAXI(HS
France), Volcane de ENERGIE 79, VAPSCP de La JURASSIENNE, DFA de MORVAN,
HV35 de HERLT(combiné solaire)…
23) Poêles domestiques
à bûches et granulés
-
231) Poêle TURBO
et à post combustion
Principe : par tirage naturel, un
air secondaire est préchauffé et injecté dans la chambre
de combustion par le haut, un air tertiaire favorise la post combustion
(les gaz et imbrûlés) , rendement de 70% à 80%.
Sur certain modèle, un catalyseur
en nid d’abeille en céramique, recouvert d’un agent catalytique,
provoque l’inflammation des fumées à des températures
relativement basses et permet un rendement optimum même en fonction
ralenti.
Vu au salon : Poêles France TURBO,
WANDERS, OLSBERG, GODIN, HASE, JOTUL…(bûche),
Advance de chez HARMAN (granulé)
- 232)
Poêle à accumulation ou de masse
Principe : composé de pierre réfractaire ou pierre
ollaire, la combustion monte à 1000°C et se propage en chicane,
il diffuse essentiellement sa chaleur par rayonnement, qui est de loin
le mode de chauffage le plus sain.
Rendement de 90%.
Vu au salon : Poêle TULIKIVI
- 233)
inserts de cheminée
Eux aussi ont adopter la post-combustion,
ainsi, selon les modèles, le rendement peu varier de 40 à
70%.
- 234) Cuisinières
à bois
Pour les inconditionnels de la cuisine
au bois, elle sert aussi de chauffage centrale en la couplant à
des radiateurs.
Rendement variant de 50 à 70%.
Vu au salon : cuisinières
Châtelaine de GODIN, Lohberger chez HS France, Gatine chez ENERGIE
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3°) Nécessité
de l’hydroaccumulation
Une étude menée par le COSTIC
démontre la nécessité de coupler une installation
de chauffage à bûches à un ballon hydroaccumulateur
;
Avantages :
-
Un surdimensionnement de la chaudière permet de limiter le nombre
de charge et admet de fonctionner à 30% de la demande.
-
Il stocke le surplus de chaleur produit par la chaudière dont le
circuit de chauffage n’a pas besoin et il restitue cette chaleur au bâtiment
lorsque la chaudière est arrêtée. Le fonctionnement
est plus souple, on lisse la demande et diminue le nombre de charge.
-
La chaudière bois fonctionne à puissance nominale, même
en demi-saison
-
On élimine les phases de ralenti (ventilateur à l’arrêt)
productrices d’acide acétiqueè
pas de corrosion è pérennité
de l’installation
-
On augmente l’autonomie, le rendement de combustion et rendement annuel
de l’installation.
-
On supprime le problème délicat du dimensionnement de la
chaudière
-
Enfin, on diminue de façon très sensible les émissions
atmosphériques.
Vu au salon : l’accumulateur en plastique
armé souple sur cadre d’acier démontable et modulable de
chez HERLT permet de monter un accumulateur dans tous les recoins et facilement.
4°) Gazéification
du bois et cogénération au bois : de l’électricité
à partir de biomasse
Une technologie de plus en plus montante,
la valorisation des déchets de bois est de mise avec la cogénération
; leur combustion et gazéification dans une chaudière permet
une production de vapeur (300°C 30Bar) qui, dans une turbine (puissance
< 500KW) ou moteur à piston (P>500KW), entraîne une génératrice
d’électricité.
Contact: info@itebe.org
; info@aseb.ch
support : fascicules, prospectus, annuaire bois-énergie
(disponible à la bibliothèque du club).
Bibliographie : « Poêles, inserts et autres chauffages
au bois, les nouveaux matériels, performants et économes
» chez terrviv@alpes-net.fr
Merci à tous et à
la prochaine fois :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::JyP