Solar Club du CERN
Les progrès liés à Héliotram (Suisse)
Portrait de Max Schneider qui travaille à la réalisation de ses idéaux en exportant son savoir-faire dans le domaine de l'énergie solaire

Les sites indexés (*) sont ceux de la visite du SOLAR Club en automne 2003!
Une entreprise: Sunwatt Bio-Energie Solaire SA, fondée en 1985, dont l'activité consiste à installer des chauffe-eau solaires, des systèmes d'éclairage autonomes et développer des projets injectant du courant électrique d'origine photovoltaïque sur les réseaux des Services Industriels.

Un projet
    Héliotram, qui consiste à trouver le moyen d'injecter du courant d'origine solaire dans le réseau des Transports Publics Genevois (*) afin d'assurer une petite partie de l'appoint de courant électrique pour un tram; à Genève cette année (150 kW), à Lausanne au début de l'année prochaine (100 kW) et pour l'Exposition Universelle d'Hanovre en l'an 2000 (250 kW). Cette initiative, financée par l'union européenne (et par l'OFES pour les partenaires suisses), a pour but de montrer à la population qu'il est actuellement possible d'alimenter les lignes de transports publics gràce à l'énergie solaire. Evidemment, il y a des entraves politiques et économiques à la réalisation d'un tel projet. D'abord, l'innovation technologique bloque ceux qui ont peur de l'échec, il faut donc prouver que tout fonctionnera bien. Ensuite, la formation dans le domaine de l'énergie solaire fait défaut, car le marché étant réduit, rien n'encourage les étudiants às'y intéresser, d'où un manque de personnes compétentes; pour y remédier, il faut améliorer la formation dans le domaine des énergies renouvelables. Enfin, les moyens financiers sont réduits; on attend toujours des grandes banques qu'elles mettent quelque chose en place pour encourager le développement des énergies renouvelables.

Un parcours politique
    En Colombie, engagé auprès de paysans qui luttaient de manière nonviolente; puis dans le canton de Genève, élu au niveau communal et cantonal où, petit à petit, les notions d'énergies renouvelables et d'économies d'énergie sont prises en compte sur le plan législatif, jusqu'à fairede grands bonds en avant àvec l'actuel Conseiller d'Etat Robert Cramer.

Un engagement personnel
    Mettre en pratique tout ce qui a pu être établi en théorie, c'est-à-dire des projets solaires en Colombie, en Afrique, en Amérique centrale, et aujourd'hui, en Suisse Romande, dans laquelle il faudrait lancer un grand projet de développement consistant à mettre des panneaux solaires sur toutes les toitures où cela est rentable, comme au parking de l'Etoile (*) à Genève . «J'essaie d'appliquer ma vision du monde dans le cadre de mon travail et c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas fait fortune... Mais il y a toujours un décalage entre l'idéal et ce que l'on peut atteindre. Actuellement, par exemple, le travail vient par sursauts suivant les projets. (On peut déjà voir un autre exemple avec le site du circuit touristique photovoltaïque de Genève). Malgré quelques efforts, il n'y a pas de volonté politique généralisée en Suisse pour vraiment développer les énergies renouvelables. C'est comme ça pour l'instant, mais dans dix ans, ceux qui reprendront le flambeau n'auront plus ce problème...»

Un point de vue sur les mesures incitatives de politique environnementale
    «Les taxes écologiques viennent un peu tard... De gros investissements se font déjà aux USA, au Japon, en Allemagne. En Suisse, les taxes vont nous permettre de créer des entreprises et de soutenir l'industrie électronique qui travaille dans le solaire. On peut espérer que les taxes écologiques vont déboucher sur une vision politique nationale plus claire, et donner confiance à l'industrie pour qu'elle sorte de nouveaux produits. Ce sont des perspectives économiques positives pour l'avenir»

Source: «Tandem», magazine publié par les Verts-Genève