Pierre LE PADELLEC -SEPNB Je désespère de voir ce mot si important, jamais utilisé par les anti-nucléaires. Or les politiques, les industriels, les administrations, etc., se retranchent à tout moment, pour toute décision derrière des bilans. Prenons-les a leurs propres méthodes . éEablissons des bilans exhaustifs du nucléaire. Certes ce serait un travail énorme et qui sera sûrement attaqué... Un bilan économique. ~ Alors, quelle est la part des recherchés théoriques que l'on pourrait affecter à ce bilan civil exhaustif ? Y inclure les recherches, études, sondages du BRGM, le coût réel des mines d'uranium, (y compris les pollutions chimiques, radioactives, ... et les dépenses de santé ou de l'économie ou du tourisme qui en découlent ). ~ Le prix des transports, des disséminations (précaution de santé), tout au long de la filière. Le coût de toutes les précautions, de toutes les sécurités qui ont été prises à tous les instants, depuis la garde des installations, l'accompagnement des acheminements, la répression lors des manifestations, etc., gendarmerie, CRS, RG, et autres ... mobilisés. ~ Connaissons-nous le prix exact des centrales ? des énormes cuves en inox ? Des systèmes de surveillance, redondants - heureusement - et de fonctionnement redondants eux aussi. ~ Concernant les déchets: entreposage, manipulation, transport et protection jusqu'à La Hague. ~ Sans oublier les nombreux organismes chargés de défendre le bien-fondé de cette industrie ou même - rarement - de l'évaluer: commission parlementaire, etc.. (suite)
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~ La publicité insidieuse pour nous faire admettre la sûreté des procédés et du fonctionnement. . ~ Les méthodes de stockage définitif sont encore discutées: leur coût est donc inconnu, a fortiori le coût du kilowattheure. ~ Les assurances, en cas de catastrophes importantes, ne couvriraient que pour une faible partie les dégâts. Qui paiera la différence ? ~ Peut-on y ajouter les montants des dépenses de santé dus à l'utilisation de l'uranium appauvri dans les armes ? ~ Le nucléaire civil est l'une des voies de dispersion, de propagation du nucléaire militaire dans des pays qui sont ou peuvent devenir dangereux. Faut-il, au moins dans une certaine proportion, faire figurer dans le bilan qui nous occupe, le coût de la guerre du Golfe, dont l'une des causes seraient la peur du développement d'armes atomiques par l'Irak ? ~ Et les subventions tout au long de l'élaboration de la filière et des organismes publiques ... ? En conclusion, le prix de revient du kilowattheure - soi-disant 20% moins cher - selon un ministre de la République - est considérablement minoré donc faux ! Le calcul du prix de revient officiel du kilowattheure a-t-il été publié ? En le reprenant dans le détail et d'une façon exhaustive il se révélerait certainement différent. ~ depuis les recherches, les mines d'uranium, les gendarmes qu'il faut équiper, approvisionner, etc.. ~ Depuis les travaux de déblaiement, de nivellement, de forage, la fabrication de ciment, la production des engins, matériels de toutes sortes nécessaires à ces travaux, ~ Les déplacements des agents de la construction, de la production, de la vérification, de la surveillance, de garde, etc., ~ La construction et la déconstruction des centrales, cuves inox et toutes les installations y compris installations annexes. ~ Les sites de stockages, galeries de stockage, etc.. ~ Les fonctionnaires et les politiciens chargés de convaincre les habitants de l'utilité, de l'innocuité et de la nécessité de ces stockages. ~ Quelle est la crédibilité que l'on peut accorder aux instances qui nous gouvernent ? p.18
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~ L'impact depuis les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, des faibles doses est nié. Les études qui ont été faites commencèrent cinq (5) ans après les bombardements, ne concernèrent pratiquement que des sportifs jeunes, oubliant femmes, enfants, vieillards. ~ De nombreuses maladies dues à la diminution des défenses immunitaires de l'organisme (suite à la toxicité chimique ou radiologique de l'uranium ou de ses descendants ) ne sont jamais comptabilisées. Là encore le bilan est considérablement faussé. ~ Le dénombrement des cancers et maladies autour ou loin de Tchernobyl - volontairement ou involontairement - n'a pas été fait correctement, mais outrageusement inexact. ~ Les essais des armes stratégiques ou tactiques, les rejets tout au long de la chaîne aussi bien civile que militaire, jusqu'aux armes à l'uranium appauvri, ont déjà pollué durablement certains pays. ~ L 'OMS s 'efface devant l'AIEA, depuis 1959. ~ Des "bibles" mondiales de la chimie avertissent (Merck Index 1976 (9° éd.) "... I'uranium et ses sels sont extrêmement toxiques (..) dermatite, lésions rénales, nécrose artérielle peuvent provoquer la mort". ~ ou Hand book of Chemistry and Physics )"..., hautement toxique, à la fois du point de vue chimique et radiologique (..) concentration maximale de ses dérivés insolubles, dans l'air: 0,25 milligramme .. " (cf. le Monde diplo n° 563- 02/01) Intelligences ~ des esprits qui auraient pu être utilisés dans d'autres domaines que le nucléaire, se consacrant à des découvertes non polluantes, non dangereuses pour l'humanité, à des recherches médicales, sociales, humanitaires, ....et non au développement des armes ou d'une industrie dangereuse ~ combien coûte pour le progrès humain "la chape de plomb" qui écrase la société, du fait de la peur du nucléaire et des règlements policiers nécessaires pour prévenir toute folie ou tout accident... ? ~ combien coûte la pression armée sur l'industrie nucléaire de l'lrak, par exemple, économiquement et humainement ? ~ Lors d'un colloque sur les Implications psycho-sociologiques de l'énergie nucléaire, le 15/01/77, le professeur Tubiana cancérologue compare Mr Giraudoux, ministre, responsable en France au début de la guerre 39/45 de la propagande, au Dr Goebbels responsable, lui, en Allemagne. Ce dernier était plus efficace a-t-il fait remarquer... ~ l'emploi est en plein développement à l'étranger du moins dans les pays qui ont renoncé aux centrales nucléaires. ~ Car le gisement le plus important d'économie d'énergie, c'est le non-gaspillage: isolation, chauffage solaire, passif ou actif, (...) qui demande beaucoup plus de main-d'oeuvre que le nucléaire. La recherche sur les moteurs à explosion a permis d'augmenter considérablement les rendements. L'éclairage: les lampes "économiques" qui consomment 5 fois moins et durent 8 fois plus longtemps. ~ les nouvelles technologies: éolien, solaire thermique, photovoltaïque, le bois, l'architecture bio-climatique, les piles à combustible aux dispositifs simples, fiables, silencieuses, au rendement énergétique 2 à 3 fois plus élevé, (cf. La Gazette Nucléaire,..., 10/2000, 01/2001), (suite) |
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la production électrique proche des lieux d'utilisation pour éviter les pertes en ligne le plus possible, la biomasse, le compost qui remplace les engrais coûteux en énergie, en transport et en pollution, la géothermie, les pompes à chaleur, la cogénération, etc... toutes ces possibilités d'économie d'énergie sont à explorer et à développer et sont créatrices d'emploi.... Peut-on nous expliquer pourquoi les USA ne construisent plus de centrales ? Est-ce seulement parce qu'ils ont charbon et pétrole en abondance, bien qu'ils en importent ? Pourquoi la Suède, l'Allemagne, etc... vont arrêter leurs centrales ? De bons esprits ne manqueront pas d'affirmer que le nucléaire a également des avantages, certes. Mais on l'oublie trop souvent: un bilan c'est:
( Association loi 1901) Siège social : 10 route d‚ Etang-Val 50340-Les Pieux TEL : 02 33 52 45 59 - Fax : 02 33 52 53 26 Paulette.Anger@wanadoo.fr Président : Michel Frémont Oui au retour des déchets étrangers: ce n'est que le troisième pour l'Allemagne ! COMMUNIQUÉ ( 17 mars 2001)
Il a fallu que le CRILAN
et moi-même déposions plainte en janvier 94, notamment pour
non respect de la loi de 1991 qui interdit le stockage en France de déchets
nucléaires étrangers, pour qu'un an plus tard repartent les
premiers déchets nucléaires vers leur pays d'origine. Seulement
les vitrifiés. Pas un seul pour la Suisse. Pas un seul pour l'Allemagne.
Il n'y a eu à ce jour aucun retour des boues, embouts, coques et
déchets technologiques, puisque près de trente ans après
le début de fonctionnement de l'usine de la Hague, on ne fait que
commencer à les reprendre : l'atelier pour les conditionner est
en fin de construction, bien longtemps après notre plainte.
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C'est ce qui a valu à la COGEMA
sa mise en examen en janvier 1999. Le Gouvernement allemand a décidé
qu'il n'y aurait qu'un seul retour de déchets vers l'Allemagne cette
année et beaucoup de départs vers la Hague, y compris une
dizaine de convois de rebuts de MOX de HANAU, autorisés par la DSIN,
mais contrevenants à la loi de 91, car non prévus au retraitement.
C'est inadmissible. La loi qui s'applique en France n'est pas la loi
allemande, et pas celle de la DSIN et de la Direction de COGEMA, du Grand
corps des Mines. Les employés de COGEMA ne doivent pas se sentir
responsables des décisions illégales de la Direction de l'entreprise
et des condamnations qu'elle encourt : ils sont potentiellement des victimes
de ses pratiques.
La question posée aujourd'hui n'est pas celle de l'emploi. Nous n'avons jamais demandé la fermeture de l'usine de la Hague. Au-delà de cette affaire de stockage illégal de déchets étrangers, à terme, il faudra bien savoir s'il faut retraiter ou non. Nous reformulons, comme depuis 5 ans, notre appel au dialogue avec les employés. L'arrêt du retraitement et la défense de l'emploi peuvent aller de pair. L'immobilisation du plutonium déjà extrait (ou détraitement), est techniquement possible : les études de faisabilité technique ont déjà été faites. L'immobilisation du plutonium et le démantèlement garantissent plus de 20 ans de travail. Une étude à laquelle les employés seraient invités à participer devrait être menée sur la façon de sauvegarder les emplois, dans cette perspective. Didier ANGER
COMMUNIQUÉ ( 20 mars 2001) Ce matin, mardi 20 mars
2001, à partir de 10H30 , malgré la tentative de blocage
de certains manifestants, travailleurs de la COGEMA, Maître Thibaut
de MONTBRIAL, Michel FREMONT, Président du CRILAN et Didier ANGER,
ont dû accéder au Tribunal de CHERBOURG sous protection policière
!
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Nous sommes par ailleurs prêts à discuter, de façon paritaire avec les représentants des travailleurs de la Hague, à propos des alternatives au retraitement qui garantiraient l'emploi et réduiraient les risques de la filière du plutonium, comme nous le proposons depuis 5 ans. Michel FREMONT, Président du
Crilan et Didier ANGER
Sotteville le 20 mars 2001 TRANSPORTS DE DÉCHETS RADIOACTIFS : BONJOUR LA TRANSPARENCE ! Le 26 mars 2001, un premier
convoi transportant des matières hautement radioactives ( MOX) partira
de Valognes et à destination du point frontière de Lauterbourg
:
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http://www.sortirdunucleaire.org Communiqué de presse du 21 mars 2001 Science fiction ? Non, Cotentin 2001 Entrepreneurs, investissez
dans le Cotentin et bénéficiez de l'expérience COGEMA.
Construisez vos usines dans le région la plus nucléarisée
du monde (2 réacteurs nucléaires, la base des sous-marins
atomiques de Cherbourg, l'usine de retraitement de déchets radioactifs
de La Hague et le centre de stockage de déchets radioactifs) et
comme COGEMA vous pourrez continuer vos activités et prospérer
dans une zone de non droit.
Pour le réseau : Pascal Braud
(suite)
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Mars 2001 Transports de déchets nucléaires
:un marché de dupe pour reprendre le commerce du retraitement
Il y a 30 ans, le lobby
militaro-industriel réalisait un marché de dupe sans précédent
dans l’histoire de la planète avec la construction des usines de
retraitement de La Hague (Manche) en France et de Sellafield en Grande-Bretagne.
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Le retour Hague
vers leurs pays d'origine des déchets nucléaires illégalement
stockés à La Hague est nécessaire, mais il ne peut
en aucun cas justifier la poursuite du retraitement. Seul un arrêt
de l'envoi de nouveaux déchets vers la France ou l'Angleterre montrera
clairement que l’Allemagne, ou plus précisément ses producteurs
d’énergie d’origine nucléaire et son gouvernement, répond
à ses obligations morales.
C’est bien pour faire cesser ce commerce des déchets radioactifs que le Réseau "Sortir du Nucléaire" a appelé ses associations adhérentes à manifester le long du trajet ferroviaire entre l’Allemagne et la France, fin mars 2001. Des manifestations ont eu lieu le 24 mars à Caen, Metz et Strasbourg, d’autres ont eu lieu simultanément en Allemagne. Si la date du prochain transport retour est connue (26-27 mars), les dates des très nombreux transports d’ores et déjà prévus ne sont pas encore connues avec précision. Que ce soit vers La Hague (via Sarrebruck/Forbach ou Perl/Apach, Metz-Woippy, Sotteville-lès-Rouen) ou Sellafield (via Sarrebruck/Forbach ou Perl/Apach, Metz-Woippy, Dunkerque) des convois sont prévus dès avril. Soyons vigilants ! Nous tenons à remercier chaleureusement les 500 associations et individus ayant soutenu Greenpeace lors de ses procès (début février et début mars à Cherbourg) pour avoir bloqué des transports nucléaires, l’un de déchets nucléaires en provenance de Hollande, l’autre de combustible MOX vers le Japon. NON au retraitement,
INFO REZO sur http://www.sortirdunucleaire.org mercredi 11 avril 2001, 13h47
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Il s'agit du premier chargement de déchets nucléaires allemands à destination de l'usine de La Hague depuis l'interruption de ces transports en 1998 à la suite d'une étude qui avait mis en évidence une contamination des wagons. Dominique Voynet, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, a estimé mercredi sur France Inter que la reprise des convois de déchets "illustre d'une façon assez éclatante que les électriciens allemands et le gouvernement allemand cherchent en France de la sécurité politique, de la tranquillité politique et des sites d'entreposage de moyenne durée de leurs déchets". "Le retraitement des déchets n'est pas ce qui est prioritairement recherché par les électriciens allemands, il faut en être conscient", a-t-elle poursuivi. De son côté, l'organisation écologiste Greenpeace a accusé dans un communiqué le gouvernement "rouge-vert" du chancelier fédéral Gerhard Schröder de contredire "ses engagements électoraux et internationaux". La reprise de ces convois fait suite au retour vers l'Allemagne, le 26 mars dernier, des déchets vitrifiés qui étaient restés stockés à l'usine de La Hague après leur retraitement. Ces échanges de déchets doivent se succéder jusqu'en 2005, terme fixé par l'Allemagne dans le cadre de son plan de sortie du nucléaire. Voynet déplore "l'absence de transparence" Les écologistes ont également critiqué le trajet retenu pour le passage du convoi, à proximité de zones fortement urbanisées. Interrogée sur l'ignorance dans laquelle ont été tenus les maires d'Ile-de-France concernés par le passage du convoi, Dominique Voynet a déclaré que "ceci montre bien que le nucléaire n'est pas une industrie comme les autres dans notre pays". "L'absence de transparence reste la règle en dépit des efforts qui ont été déployés depuis quelques années", a ajouté la ministre écologiste. Alain Rist, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France qui participait à la manifestation à Conflans, a dénoncé lui un véritable "scandale". Mais la mobilisation antinucléaire a été plus importante outre-Rhin où plusieurs centaines de manifestants ont tenté mardi de s'opposer à la marche du train dont les wagons étaient assemblés à Wörth (Palatinat), à une dizaine de kilomètres de Lauterbourg. Les incidents les plus violents se sont produits près de Philippsburg, dans le Land du Bade-Würtenberg, où des affrontements ont opposé la police allemande à quelque 250 militants antinucléaires. Selon des militants, plus de 50 manifestants ont été blessés dans ces incidents. La télévision en a montré deux aux visages ensanglantés et couverts de pansements. Un porte-parole de la police n'a pu préciser le nombre des blessés. Paris a accepté en janvier de traiter de nouveaux déchets en provenance d'Allemagne à condition que cette dernière les récupère ensuite pour les stocker dans une optique à très long terme. Les 70 éléments combustibles arrivés mercredi dans la Manche vont être dans un premier temps entreprosés dans les piscines de La Hague en vue de leur refroidissement. Ils seront ensuite traités afin de séparer les matières recyclables et les résidus ultimes seront conditionnés avant de retourner en Allemagne. Le processus devrait durer au total sept à huit ans, précise-t-on à la Cogema. P.S : Juste un truc quand même sur la dernière phrase attribuée à Cogema. Refroidissement des déchets dans les piscines de La Hague jusqu'en 2005, début du retraitement après et retour vers ... 2015 (source Cogema). p.22
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ACRO Communiqué de presse du 28 mars 2001 En important des combustibles
irradiés qu'elle n'est pas sûre de pouvoir retraiter, la COGEMA
viole la loi N°91-1381 du 30 décembre 1991 sur les déchets
radioactifs. En effet, l'article 3 stipule que " le stockage en France
de déchets radioactifs importés, même si leur retraitement
a été effectué sur le territoire national, est interdit
au-delà des délais techniques imposés par le retraitement
". La compagnie montre moins d'empressement à renvoyer les déchets
A et B, pour lesquels aucune contrainte technique n'impose leur maintien
sur le territoire français. L'ACRO condamne cette politique du fait
accompli.
Loi sur la gestion des déchets radioactifs, genèse de l’article 3 André Guillemette, Ex représentant de la CFDT à la CSPI 4 avril 2001 (CSPI, commission spéciale et permanente d’information près de l’établissement de la Hague) Aujourd’hui, il est de bon ton d’être l’initiateur de l’article 3 de la loi de décembre 1991 sur la gestion des déchets radioactifs, article 3 qui fait obligation à la COGEMA de retourner au pays expéditeur tous les résidus issus du retraitement de ses combustibles irradiés, certains parlementaires en fonction à cette période s’en attribuant maintenant la paternité. (suite)
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Pour avoir été à l’époque parmi les rares acteurs à avoir ce sujet de préoccupation, nous relatons les faits tels que nous les avions perçus: L’obligation de retour des déchets issus du retraitement des combustibles étrangers est fixée par l’article 3 de la loi sur les déchets radioactifs (Loi n° 91-1381 du 30 décembre 1991) Art. 3 – Le stockage en France de déchets radioactifs importés, même si leur retraitement a été effectué sur le territoire national, est interdit au-delà des délais techniques imposés par le retraitement. Cette obligation n’était pas prévue dans le projet de loi n° 2049 déposé par le ministre de l’industrie au nom de Michel Rocard premier ministre devant l’assemblée nationale le 15 mai 1991. Entre mai et décembre 1991, l’action parallèle de 3 lecteurs attentifs des écrits des lobbyistes du nucléaire (ministère de l’industrie et exploitants) avait réussi à démontrer que la présentation truquée des estimations de volumes des différents types de déchets post retraitement (classés A, B, C en fonction de l’importance de leur activité en émetteurs ) permettait de troquer, contre royalties complémentaires, 30 m3 de déchets A plus 22 m3 de déchets B contre une minime fraction de m3 de déchets C (fraction en équivalence de teneur en radionucléides ), estimation basée sur les chiffres publiés à l’époque dans les mémentos sur l’énergie publiés par le CEA. Ce qui était très bénéfique pour les deux parties : -22 fois moins de volume à trouver pour un site de stockage en profondeur (déchets B) -30 fois moins de volume à trouver pour un site de stockage en surface (déchets A) -réduction d’un facteur 52 des transports de matières nucléaires En compensation, la France était destinée à tenir le rôle de poubelle internationale pour quelques pays peu pressés d’assumer la gestion de leurs déchets nucléaires ultimes. En 6 mois de contre lobbying, nous réussîmes à convaincre quelques " décideurs " de cette ineptie morale vis à vis des générations futures. Un certain DSK assurant à l’époque " que tout, même le moindre boulon fera retour à l’envoyeur ". Nous étions à une époque (début des années 80) où à Cherbourg toutes les organisations syndicales et tous les partis politiques dits de gauche manifestaient contre l’arrivée en France des premiers combustibles japonais (sur le thème : chaque pays assume ses déchets). Période où à l’arrivée du Pacific Fisher 3000 manifestants se dirigeaient vers la gare maritime, dispersion aux grenades fumigènes et nuit d’émeute dans les rues de Cherbourg. Aujourd’hui, le même monde syndical et politique regroupe environ 1000 personnes en manifestation et s’associe à la droite locale et départementale pour réclamer non seulement de stocker en piscine des combustibles étrangers dont personne ne veut : combustibles hautement enrichis en U-235 pour l’Australie, combustibles MOX pour l’Allemagne. Tout ce beau monde vient s’opposer à une audience de tribunal devant juger de la légalité de cet accueil de combustibles par la COGEMA en regard de la loi sur les déchets de 1991. p.23
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Remarquons
de façon incidente que l’argumentation de l’exploitant est basée
sur les autorisations de stockage donnée par les autorités
de sûreté, le retraitement lui n’est pas autorisé,
il n’y a pas urgence selon l’exploitant, il ne sera pas techniquement praticable
avant 7 ans. Quelle urgence y a t’il donc à venir stocker ces combustibles
à la Hague dans ces conditions ?
Non seulement ce stockage " préliminaire " de longue durée de déchets étrangers dont le retraitement n’est pas autorisé semble contradictoire avec l’esprit de la loi de 1991, mais l’exploitant et ses autorités de sûreté se soucient peu de l’application de la loi pour les déchets produits par le retraitement des combustibles étrangers depuis le démarrage de cette activité sur le site de la Hague : Si le battage médiatique s’ébroue à chaque (rare) départ de déchets vitrifiés (déchets C), qui a entendu parler de retour des déchets B et des déchets A qui sont environ 50 fois plus volumineux, et eux ils sont " froids ", vers leur pays d’origine ? Ils ne posent pourtant pas de délais techniques post retraitement comme les déchets C qui doivent attendre entre 5 et 10 ans de refroidir dans des puits ventilés, après vitrification, pour être stockés définitivement dans un site souterrain. Nous sommes très loin du retour du " moindre boulon " dont on nous avait donné l’assurance en 1991, et accessoirement, et là sans ambiguïté, du respect de la loi. Communiqué à la presse du 16 mars 2001 Les Verts Interdiction du débarquement des déchets nucléaires australiens : La Cogema va enfin devoir respecter la loi ! Les Verts se réjouissent
de la décision du tribunal de Cherbourg d'interdire le débarquement
de déchets nucléaires australiens destinés à
être retraités par la Cogema. Cette interdiction assujettie
d'une astreinte est une grande victoire, car elle met enfin en lumière
les arrangements avec la loi dont la Cogema est coutumière.
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Dorénavant, on peut espérer que la Cogema cessera de se croire au-dessus des lois et demandera d'abord une autorisation de retraitement, avant d'importer des déchets nucléaires étrangers. DSIN Les autorisations nécessaires pour le retraitement du combustible irradié L'Autorité de sûreté
nucléaire tient à donner des précisions sur la nature
et la portée des différentes autorisations nécessaires
à COGEMA pour retraiter du combustible irradié dans son usine
de La Hague.
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