Centrale de Brennilis : la chaîne
alimentaire sous surveillance
L'observatoire du démantèlement de la centrale de Brennilis s'est réuni dernièrement à Brennilis afin de faire le point sur l'état d'avancement des travaux de déconstruction et de présenter la synthèse des diverses études menées sur l'environnement depuis que la centrale existe. L'année prochaine, il ne devrait plus subsister que le bâtiment abritant le réacteur de l'ancienne centrale nucléaire de Brennilis... avant le retour total à l'herbe prévu pour 2015. A cette occasion, les associations membres de l'observatoire ont souhaité étendre les études à l'ensemble de la chaîne alimentaire. Jean-Claude Hermet, sous-préfet de Châteaulin, précise qu'il a été accepté «qu'un protocole pour la mise en oeuvre de ces études soit partagé »., l'affaire de l'usine d'incinération de Carhaix étant encore bien présente dans les esprits. Le protocole sera soumis à l'observatoire en juin 2001 pour que les premières études puissent être lancées. Mais déjà, les membres ont pu prendre connaissance des analyses effectuées sur l'herbe et le lait. « Elles démontrent que l'impact des rejets est très en deçà des limites d'exposition fixées pour les personnes ». Les travaux de déconstruction de la centrale portent actuellement sur l'ensemble des bâtiments, hormis celui qui abrite le réacteur concerné par le niveau 3. La phase du démantèlement électromagnétique étant totalement achevée, les travaux concernent actuellement l'assainissement du béton, c'est-à-dire en extraire toute particule radioactive. Des robots très actifs Dans une salle située sous la station de traitement des effluents, deux petits robots remplacent les ouvriers. Un marteau piqueur et un godet creusent et évacuent le béton de cette salle où étaient entreposés les fûts. Comme elle présente une radioactivité superficielle, le recours aux robots permet de protéger le personnel. Grâce au film présenté, les membres de l'observatoire ont pu constater que, dans une salle annexe, deux personnes, manettes en mains, peuvent tranquillement téléguider les robots. L'assainissement des bâtiments achevé, leur totale démolition pourra être entreprise, et ce, dès l'année prochaine. Quant aux travaux de niveau 3, ils ne pourront débuter qu'après une nouvelle et longue phase d'études. Rappelons que le site de Brennilis est une opération pilote où sont expérimentées diverses techniques de déconstruction, pouvant être transposées ailleurs. Une unité vient d'ailleurs d'être créée à cet effet par EDF. Il s'agit d'une unité d'ingénierie spécialisée dans ces programmes de démantèlement. Basée à Lyon, elle comptabilise déjà toutes ces expériences menées sur le site de Brennilis. INFORMATION REZO
ICPE = Installation Classée
Protection de l'Environnement contrôlée par les seules DRIRE
(suite)
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Prenons les classifications officielles des INB parues au JO: Prenons la dépêche suivante
de l'Autorité de Sûreté Nucléaire que Jean-Paul
a, si aimablement, communiqué sur la liste :
p.31
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L'OPRI , depuis
1996 a constaté la présence de plutonium (238, 239+240) et
d'américium 241 dans les boues du canal marin de la centrale de
Gravelines. Il est aussi constaté la présence des mêmes
radioéléments dans l'avant port de Dunkerque.
Le rapport isotopique des plutoniums (Pu 238/Pu 239+240) flutue entre 0,3 et 0,5, celui de (Am 241/pu 239+240) est voisin de 1,5. Il s'agit donc d'un plutonium d'origine industrielle puisque ceux des retombées des tirs sont respectivement pour le Pu : 0,03 et pour l'Am : 0,3. En conséquence, en 1998, l'OPRI a effectué une campagne de mesures pour vérifier le marquage de la centrale. Puis L'OPRI a organisé une autre campagne en baie de Seine. Il a été mis en évidence une présence de cobalt 60, de césium 137 et d'émetteurs alpha. Les rapports isotopiques ne permettent pas de conclure à l'origine de ces rejets bien qu'une partie provienne probablement de la Hague (les valeurs des rapport isotopique ont varié au cours du temps). Cependant des mesures complémentaires ont été faites les boues de décantation des cuves de décroissance de la centrale. Partant des valeurs de concentration en alpha des boues et en supposant que tout le plutonium est dans ces boues on aboutit à une valeur de concentration dans les effluents liquides. Or les mesures effectuées dans les effluents donnent des valeurs plus élevées que celles prédites à partir de la concentration dans les boues. Il est donc quasi certain que les plutonium mesurés dans l'environnement proviennent pour partie du CNPE de Gravelines. On ne peut exclure une contribution de l'usine COGEMA, il peut s'y ajouter celle de Sellafield. (suite)
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suite:
Les autorisations de rejets d'effluents radioactifs prescrivent une absence de rejets d'actinides assortie cependant d'une limite de détection. C'est pourquoi en faisant des mesures "bas bruit" on peut en détecter. Lors de la reconstitution des rejets de l'usine Cogema-La Hague il a été souligné que les mesures réalisées étaient faites pour vérifier le fonctionnement de l'usine et pas pour en déduire un quelconque impact sur la santé. Cette appréciation des associatifs reste toujours vraie. Comme le note l'ADELFA le rapport retient : -l'implication du CNPE dans la présence du Pu et de l'Am contrairement aux affirmations d'EDF qui avait affirmé le contraire. -Que même si les rejets sont faibles, l'accumulation dans l'environnement peut, à la longue poser problème. -Que les dits rejets ne sont pas le seul fait de Gravelines mais que tous les sites polluent leur environnement. Les plus sensibles sont les sites sur les fleuves où la capacité de dispersion est moindre et où les sites peuvent se succéder (cas de la Loire, de la Garonne et bien sûr du Rhône) -Que Gravalines ne bénéficie d'aucune autorisation de rejets d'émetteurs alpha. Bien sûr et l'OPRI et la DRIRE ont fait mention de la faiblesse des rejets. Tout ceci pour dire qu'il y a encore du travail à faire pour obtenir le rejet zéro (rappelons que ceci signifie plus de déchets mais nous évite de polluer) p.32 |