Errata de la Gazette no 175/176
1 - L'article de Annie Thébaud-Mony a été publié en 1997 dans Revue Internationale de Psychologie, vol III no 8 (1997). (corrigé)
2 - Dans l'article de Yves Renaud se sont glissées quelques erreurs signalées par un de nos lecteurs que la Gazette remercie vivement. Voici les corrections: 
  • page 23, dans la partie rejet acide borique, il manque une explication: le rejet en fonctionnement normal s'élève à 6'300 kg mais en cas de pilotage différent le rejet peut s'élever jusqu'à 10 fois plus soit 63'000 kg par tranche et par an.

  • page 24, le risque est passé de 1 pour 100'000 à 1 pour 100 ce qui a multiplié par 1000 et non par le drôle de chiffre marqué dans la Gazette. De même il s'agit de la demi-vie du Pu 24000ans.
  • page 25, il est question de réacteurs de 100 MW;
  • bien sûr ce sont des 1'000MW
  • page 28, le curie = 37 milliard Bq (3,7 1010).
Il y a une série de puissances qui ne sont pas correctement placées. Excusez-nous pour toutes ces erreurs. La relectrice les a laissées passer et vous adresse son mea culpaComme quoi on n'est jamais à l'abri des erreurs. A noter que toutes les corrections ont été effectuées dans la version Web de ce texte
(avec les excuses de l'auteur, lui-même "Webmaistre" de la Gazette!)
 
BRUNO ESCOUBES (1938-1999)

Bruno Escoubès s'est éteint, victime d'un accident respiratoire survenu à Madrid cet été. Il allait avoir 61 ans. 
    Physicien strasbourgeois au CNRS (1N2P3), "chambre à bulliste" de tradition et astrophysicien de coeur, Bruno a toujours estimé que le scientifique devait mettre sa démarche au service de la société, que la science ne devait pas rester confinée dans les laboratoires. 
    Ce fut donc tout naturellement (pour lui du moins) qu'après avoir participé à la démarche de l'appel des 400, Bruno Escoubès a rejoint le GSIEN à ses tous débuts. Animateur du groupe de Strasbourg durant de nombreuses années, il a attiré au GSIEN nombre de jeunes à qui il a su faire partager son enthousiasme pour les causes que beaucoup jugaient (et jugent encore) indéfendables, voire perdues. A la fin des années 70, c'est à son initiative que le GSIEN a lancé en Alsace un enquête auprès des médecins qui a permis de mettre en évidence le manque criant de formation et d'informations quant à la conduite à tenir en cas d'accident de référence. Plus tard, après la catastrophe de Tchernobyl, Bruno s'est encore dépensé sans compter pour que l'inforrnation circule, pour que le débat ait une chance d'exister. Avec l'association "Alsace-Tchernobyl", utilisant à plein sa formation de physicien et les réseaux scientifiques, il a pu inviter à plusieurs reprises des scientifiques Ukrainiens, organisant conférences et débats, et participant en tant que physicien à la mise en place du premier réseau de surveillance de la radioactivité mis en place (partiellement) par le Conseil Régional d'Alsaee. 
    Plus récemment, il a été une des chevilles ouvrières de l'opposition aux essais nucléaires français de 1995, qui a donné lieu à Strasbourg à des veilles régulières jusqu'à l'arrêt complet de la campagne de tests. 
    Ce serait réduire le sens de l'action de Bruno Escoubès que de n'évoquer que son engagement pour la vérité sur le nucléaire. Il était de tous les combat, que ce soit au niveau des problèmes relevant de la science et la société, de la défense des populations opprimées d'où qu'elles soient, de l'opposition la plus résolue à toutes les fonnes d'extrémisme politique, pour n'en donner que quelques exemples. 
    Enseignant sachant partager son enthousiasme avec les étudiants, conteur fantastique dévoilant la science à tous les publics, homme de coeur et de passion, fidèle dans ses engagements comme dans ses amitiés, c'est un humaniste dans le sens le plus noble du terme qui nous a quitté. 
Bruno connaissait les passages qui vont de la science à la vie.

Arrestation et emprisonnement du professeur Youri Bandazhevsky,
recteur de l'Institut de médecine de Gomel - Belarus


     Tant que le professeur Bandazhevsky, en s'appuyant sur les résultats de ses recherches, se limitait à faire appel aux autorités pour qu'elles prennent soin de la santé des populations victimes de l'accident de Tehernobyl, on le tolérait. Quand il a touché au thème de l'argent, en dénonçant l'utilisation inappropriée des fonds publics pour Tchernobyl, les ennuis ont commencé. Le choc et les conditions de l'arrestation ont aggravé l'état de santé de Bandazhevsky, qui souffre d'une maladie ischémique du coeur et d'un ulcère avec hémorragie. hospitalisé le 20 août dernier à l'hôpital du ministère de l'intérieur, craignant pour sa sécurité il a renoncé aux soins et préféré la prison: dans la salle de l'hôpital. Il s'était trouvé entouré de criminels de droit commun authentiques. Le professeur Bandazhevsky a été destitué de son poste de recteur de l'institut de médecine d'Etat de Gomel. 
     Actuellement non seulement le Professeur Y. Bandazhevsky est arrêté mais également le Professeur Vladimir Ravkov vient de subir le même sort.
     Envoyez vos messages à l'Ambassade de Belarus (en précisant que la lettre est à l'intention du Procureur Olag Bozehelko pour la défense du Professeur Y. Bandazhevsky, 38 Boulevard Suchet 75016 PARIS) et vos fonds à Amnesty International (Barbara Lochbihle), les organisations Tchernobyl de votre région, the OSCE Advisory and Monitoring Group in Belarus, adresse OSCE à Vienna (info@osce.org), the ODIHR (ania@odihr.osce.waw.pl.or), à l'ambassade de Russie à Washington Dr. Y. Schchterbak, pour lui faire part de l'arrestation du Prof. Bandazhevsky. 

     Vous pouvez avoir des nouvelles de lui, les conditions de sa détention, comment va sa santé, quelles charges pèsent sur lui, s'il a besoin d'un avocat, etc 

     Pour plus de détails, écrire à Mr. Vladimir Tschertkov : eandreoli@vtx.ch.

 

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