Renouvelables:
moins vite que les fossiles!...
Les centrales thermiques + nucléaires représentent
83% de l'électricité en Amérique du Nord, 79% en Europe
et 85% en Asie. Ces pourcentages montrent l'ampleur du défi que
représente le passage à des énergies renouvelables.
L'essentiel du reste provient d'une source renouvelable: l'hydraulique
(NdlR:
c'est moi qui souligne, car l'énergie hydraulique
n'est pas en elle-même une énergie renouvelable: les
barrages - les grands barrages, en tout cas - n'ont pas une durée
de vie illimitée - il est plus probable de pouvoir reconstruire
une micro-centrale au même endroit sans trop de dégâts
et
il est exclu de reconstruire un barrage au même endroit!). Si
le bois est très utilisé pour la chaleur, il est marginal
pour l'électricité. Mais là où les chiffres
font mal, c'est que si les ER progressent de 0,8% par an aux USA, la production
traditionnelle (surtout le gaz) progresse plus vite: 1,6% par an! Cela
signifie clairement que sans baisse rapide de la consommation, il est peu
probable que les renouvelables puissent prendre la place des sources conventionnelles.
La sortie du nucléaire est donc possible rapidement par substitution
avec des centrales thermiques au gaz, mais le remplacement de celles-ci
par des renouvelables ne peut se faire que par une meilleure efficacité
énergétique.
Source Systèmes Solaires, mars 2001