INFORMATIONS TAM-TAM SUR L'ENVIRONNMENT


novembre 1999
SOUPE
La mer Baltique est une véritable soupe chimique et explosive. Bien longtemps après les hostllités elle conserve des souvenirs de guerre terribles. les alliés y ont immergé plus de 300.000 tonnes d'armes chimiques, la plupart génératrices de gaz moutarde. C'est un désastre pour l'environnement et pour la pêche et cela pourrait détruire toute vie, dit Ivan Blokov, directeur de Greenpeace Russie. A la fin de la dernière guerre, les alliés envisageaient d'immerger les armes chimques d'Hitler en Mer du Nord, où la profondeur atteint 4 mètres. Le mauvais temps et d'autres facteurs les en empêchèrent et ils coulèrent ces bateaux porteurs de mort en mer Baltique, profonde seulement de 800 m. Entre 1945 et 1948, quelque 26 de leurs navires et 60 navires allemands remplis d'armes diverses (obus, bombes, grenades) contenant des produits chimiques furent envoyés par le fond. Beaucoup dérivèrent et, malgré que la pêche soit interdite dans cette zone, plus d'un pêcheur a ramené de ces matériels dans ses filets. Le gaz moutarde est tellement toxique qu'un millième du total immergé (27.000 kg), pourrait tuer 5 millions de personnes. Seule la Russie insiste pour que la situation soit étudiée plus avant et qu'il y soit porté remède. Elle demande que les pays entourant la Baltique examinent la possibilité de couvrir les navires échoués d'un sarcophage. Vadim Paka, directeur de l'Institut Shirsbov d'Océanologie de Kaliningrad surveille la situation depuis des années. Il estime que les munitions, dont l'épaisseur moyenne n'est que de 3 mm, se corrodent au rythme d'un mm tous les dix ans et craint une libération massive du contenu, au lieu du "goutte-à-goutte" des premières années, "des dizaines de tonnes à la fois"; dit-il. L'occident ne veut pas créer de panique telle que celle qu'engendra la vache folle, dit Tenzig Borisov, qui enquête pour le gouvernement russe, pourtant un réel danger existe et il menace la santé, le vie même, de plusieurs générations d'Européens. Autre héritage de la dernière guerre et de l'époque soviétique, plus proche de la surface: les mines et les bombes. Durant les deux guerres, la mer Baltique a été l'une des plus minées et malgré 15 ans d'efforts des Soviets, ils avaient, à l'époque, ajouté un autre danger. Quelques îles de la côte estonienne servaient de cible à leurs essais de tirs, laissant les milliers d'obus et de bombes non explosées sur les fonds. Malgré que les principales routes maritimes aient été déminées, certaines mines se détachent encore de leurs ancrages et des bombes remontent en surface. Même avec des bâtiments démineurs modernes, que l'ancienne république Soviétique ne possédait pas, le déminage est une tache ardue. 11 jours d'opération de démineurs, surtout allemands, l'automne dernier, ont permis de localiser et de détruire 28 mines. Combien d'autres subsistent encore? Combien d'accidents encore en vue
ALPINISME INOX
Les 5.000 "routes" des roches granitiques du Joshua Tree National Park (Californie) attirent chaque année plus de 140.000 enthousiastes de l'escalade. Résultat: des milliers de crampons, mis à demeure, défigurent les parois. Dès 1993, interdiction fut faite d'en planter d'autres ou même de remplacer les anciens, corrodés (actuellement ils sont en inox) ou fragilisés par la foudre. Plus de 1.200 protestations écrites ont fait assouplir la loi. Il sera désormais possible de les remplacer et même d'en planter d'autres dans les endroits non sauvages. Ailleurs il faudra ,ou les enlever, ou les camoufler (National Geographic, august 99, p 135)
"DEAD ZONE"
La vallée du Mississippi lève un lourd tribut sur le Golfe du Mexique. En effet une zone de plus de 18.000 km2 est ce qui résulte des 7 millions de tonnes de fertilisants déversés en cette vallée, annuellement. C'est l'hypoxie? La fonte des neiges et les pluies entrainent le tout. La "dead zone" se déplace d'année en année. Cantonnée cependant au bord de la Louisiane à l'embouchure du "grand fleuve", elle suralimente en nitrates des algues qui, voraces en oxygène, tuent toute vie du fond de mer. Si poissons et crevettes peuvent l'éviter, les étoiles de mer, vers et palourdes périssent. Les crevettes, devenues rares, y sont devenues chères (même source, page 136)
KARABACHE (Oural)
est, selon l’ONU, l’une des villes les plus polluées du monde. L'empoisonnement du sol, depuis des dizaines d'années, par de fortes concentrations d'arsenic, de plomb, de nickel, de cobalt, de cadmium, de cuivre et de zinc, y dépasse de 2 à 150 fois la norme tolérée. La raison: une grande fonderie de cuivre. Si les montagnes proches, appelées "chauves" par les habitants, sont dému-nies de toute flore , le taux de mortalité était, en 1998, à Karabache, de 17,9/mille contre 14 en Russie et celui des naissances de 6,9/mille contre 9 pour l'ensemble du pays (En France les taux de mortalité et de naissance sont respectivement de 9 et de 13/mille (La Libre Belg. 5/8)
SMOG-METRE
Génial! Une de ces trop rares nouvelles roses. La commune suisse d'Ittigen, au nord de Berne, possède, écrit l'excellente revue suisse “ENVIRONNEMENT" (3/99, p.64), son smog-mètre. Installé à un carrefour très fréquenté, celui de la Papiermühlestrasse il renseigne, quart d'heure par quart d'heure, sur l’état de l’air que respirent les passants. Comment rnieux les sensibiliser au rôle actif que joue chacun dans la pollution de son environnement? L'été, il indique le taux d'ozone troposphérique (le mauvais ozone, au sol.), l’hiver, c'est le taux de dioxide d'azote qui est montré du doigt. Le canton de Berne possède quatre de ces appareils (à 788.000 FB pièce!):
(cliquez dessus)
Un capteur (spectromètre à absorption) monté sur un bâtiment proche du carrefour, allume une série de diodes lurnineuses, 18 rouges, 10 vertes, qui peuvent également se combiner en orange. Le vert, en été, c'est la nor-rnale. Le rouge s'allume dès que la concentration de 120 microg/m3 est atteinte. Grâce aux LEDS utilisées, la consommation n'atteint pas 100W.

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