3. EFFETS DES RAYONNEMENTS
SUR L'ORGANISME Les rayonnements peuvent affecter l'organisme
de plusieurs façons:
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Il est difficile de chiffrer l'effet des faibles
doses. Les estimations utilisent une extrapolation linéaire sans
seuil à partir des fortes doses.
Action des radionucléides
4. QUELS CONCEPTS SONT A LA BASE DES NORMES DE RADIOPROTECTION? Les concepts à la base de tous les systèmes de radioprotection sont définis dans le texte de la CIPR 26 adopté le 17 janvier 1977. 1. Limites de dose absorbée : elles ont été
choisies pour être «acceptables» sans discussion:
2. Limites dérivées
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- limites annuelles d'incorporation par ingestion : du même genre que la précédente mais la contamination s'effectuant par ingestion. Le modèle est moins simple car il va dépendre, pour relier les LAI aux CMA, de la quantité des divers produits ingérés et de leur métabolisme dans l'organisme. 3. Effets stochastiques
4. Dose collective. Pour calculer les dégâts
d'une irradiation massive de population, il faut évaluer la dose
collective (égale à la somme des doses reçues par
chaque individu) y compris la dose correspondant aux radionucléides
ingérés qui se seront fixés dans le corps et qui peuvent
y subsister bien longtemps après le passage du nuage contaminant
(dose collective engagée).
5. Fixation de limites en période de crise : la fixation
d'une concentration maximale pour le lait par l'OMS (le texte officiel
de l'OMS n'a pas été publié) relève de la pratique
suivante (du moins si l'OMS a respecté la CIPR):
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6. Concept d'ALARA (as low as it is reasonnably achievable)
Article 9 de la CIPR 26: «Le but de la protection contre les rayonnements ionisants devrait être de prévenir les effets nocifs non stochastiques (fortes doses)* et de limiter la probabilité d'apparition des effets stochastiques (faibles doses)* à des niveaux jugés acceptables (0,5remlan pour le public)*. Un objectif supplémentaire est de s'assurer que les pratiques impliquant une exposition aux rayonnements sont justifiées. Article 12 de la CIPR 26:
5. NORMES D'IRRADIATION: LA NÉCESSITÉ DE CHANGEMENT Il y a maintenant au moins 600'000 américains
qui pendant les quatre dernières décennies ont travaillé
dans les usines nationales de traitement de matériaux radioactifs.
Ces gens servent effectivement de cobayes humains pour éprouver
les normes d'irradiation admissible. Des chercheurs suivent les travailleurs
nucléaires sous l'égide du DOE (Ministère de l'Energie)
et contrôlent leur état de santé ou enregistrent la
cause de leur mort. En examinant cette année les résultats
de ces études en grande partie inédites, l'Institut de Politique
Environnemental (EPI - établissement privé, sans but lucratif)
a conclu dans son nouveau rapport que «La gestion par le DOE des
études épidémiologiques sur l'irradiation accuse un
biais inhérent qui se traduit par des statistiques trompeuses et
des méthodes analytiques grossières, qui ensuite soutiennent
des prétentions fallacieuses sur le manque de dangers sanitaires
dans les installations nucléaires du DOE.»*
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Ces études sont devenues très controversées. Le DOE a licencié le Dr. Mancuso dès le premier article et embauché des savants plus soumis, auxquels le Ministère a donné des informations, selon l'EPI, sélectionnées et truquées. Il est à noter que les Drs. Mancuso, Stewart et Kneale n'ont pas décelé une vraie épidémie. Les morts de cancer ne sont élevé que de 5 % ou 6 %, ce qui est de 10 à 30 fois l'élévation escomptée par les normes en vigueur en ce moment, mais facile néanmoins à dissimuler si on le veut. Le DOE a supprimé une étude de 19'000 femmes qui travaillaient à Oak Ridge (Tennesee) jusqu'en 1947 pour le Projet Manhattan. Ces femmes semblent maintenant avoir un taux élevé de mortalité à cause des cancers divers et des maladies respiratoires non-malignes. Supprimée également, une étude qui a trouvé un risque excessif de leucémie et de cancer du poumon à l'usine de plutonium à Savannah River (South Carolina). Ce dernier rapport est d'ailleurs resté caché pendant huit ans. Bien qu'un chercheur ait témoigné sous serment qu'il n'y a aucun rapport entre l'exposition à la poussière d'uranium et la fibrose du poumon, son étude de l'usine de traitement d'uranium à Fernald (Ohio) montre le contraire. D'autres ont trouvé que les cancers de la voie digestive arrivent à un taux élevé chez ces travailleurs. Le rapport EPI décrit 12 cas au total. L'auteur de ce rapport, Robert Alvarez (lui-même épidémiologue-conseil au DOE dans le passé), a constaté surtout que le DOE use de fausses méthodes pour améliorer ses résultats. Hormis l'exclusion des personnes les plus exposées au risque (au site des essais de la bombe atomique dans le Nevada par exemple), il emploie comme groupe témoin la population entière des Etats-Unis tandis que les travailleurs de ces installations nucléaires proviennent évidemment d'un sous-groupe plus sain que la moyenne. Se fondant sur les études menées par le DOE et sur une réanalyse de leurs résultats, M. Alvarez préconise un décroissement brusque des normes d'irradiation faible admissible. Jusqu'ici on a extrapolé ces normes de la surveillance des survivants d'irradiation forte (à Hiroshima). C'est un procédé douteux de toute façon et d'autant plus que l'exactitude des études d'Hiroshima a été mise en cause ces dernières années. Un tel changement de normes coûterait à l'industrie nucléaire américaine, y compris au DOE, des dizaines de milliards de dollars, d'abord par la reconstruction qu'il faudra faire, mais aussi pour dédommager les malades et les morts provoqués par l'application des normes actuelles. C'est une raison pour remplacer le DOE en cette matière par un organisme indépendant. On l'a justement proposé au Congrès des Etats-Unis mais son adoption est considérée comme peu probable. (article envoyé par un Américain)
* Robert Alvarez, «Occupational Radiation Health Risks : Folklore and Fact», Environmental Policy Institute, 218 D Street SE, Washington, DC 20003, USA. p.9
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