Beaucoup de points restent à approfondir
et l'analyse que font certains (NRC, puis constructeurs, gouvernement français...)
en appuyant sur les «erreurs humaines» nous paraît largement
prématurée. Actuellement nous considérons qu'il
y a eu:
- une défaillance de matériel non-fermeture de la soupape de décharge du pressuriseurMais il serait utile également d'étudier les facteurs favorables qui ont limité la gravité de l'accident: combustible neuf (circonstance qui a aidé à revenir à une température correcte au bout de 24 h environ), explosion hydrogène limitée, calme des opérateurs, etc. Reprenons point par point les diverses défaillances en comparaison avec ce qui pourrait se passer en France, au vu des informations qui ont pu nous parvenir: La défaillance de matériel: de nombreux exemples (et en particulier le 21 mars à Bugey 5 et le 6 avril à Gravelines) montrent que c'est un point faible des chaudières PWR. (suite) |
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Les rejets radioactifs dans l'atmosphère ont trois origines: 1. La fuite supposée au niveau du générateur de vapeur B a pu entraîner un relâchement de gaz rares et d'iode dans l'environnement dans les premières heures qui ont suivi l'accident. Aucune estimation des quantités ainsi rejetées n'a pu, à ce jour, nous être fournie. |
3. L'éventage de l'eau primaire soutirée en raison de 80 l/mn par le circuit de contrôle volumétrique et chimique a conduit à des rejets périodiques contrôlés. En fait, les gaz rares radioactifs dissous à l'origine dans l'eau primaire étaient recueillis dans les réservoirs conçus pour le stockage et le traitement des effluents gazeux. L'apport en gaz a été supérieur aux possibilités de stockage et l'exploitant, pour éviter des rejets intempestifs par les soupapes de ces réservoirs (pression de tarage 7 à 8 bar), a préféré, avec l'accord de la NRC, procéder à des délestages contrôlés.Ultérieurement, à une date non précisée, l'exploitant a renvoyé ces gaz dans l'enceinte de façon à réduire les rejets extérieurs. Il semble par ailleurs que les rejets radioactifs en rivière soient liés à une action volontaire (après autorisation de la NRC): en effet, 230 m3 d'eau de servitude faiblement contaminée ont été déversés. IRRADIATION DU PERSONNEL Le 29 mars au matin, lors d'une opération d'échantillonnage d'eau primaire dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires, deux employés (un opérateur et un chimiste) ont reçu respectivement 3,1 et 3,4 rerns. Rappelons que la dose maximale admissible pour les travailleurs est de 5 rems par an ou 3 rems en trois mois. p.5
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Dix autres personnes de l'équipe
de quart ont reçu des doses de l'ordre de 2 à 3 rems dans
les premières heures de l'accident.
Enfin, le 5 avril, les débits de dose en salle de commande étaient de 0,1 mrem/h (0,4 mrem/h le 2 avril). Le port du masque n'était pas nécessaire; par précaution, les opérateurs l'avaient porté dans les premières heures après l'accident. ACTIVITE DE L'EAU PRIMAIRE
Activité de l'eau primaire
Activité et débits de dose dans l'enceinte
Débit de dose dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires
(suite)
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suite:
- les débits de dose au contact des réservoirs de stockage des effluents gazeux (60 rad/h), ce qui a empêché certaines interventions, - les débits de dose (10 rad/h) après transfert d'eau contaminée dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires. Irradiation directe
Contamination par les iodes
Nota:
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