Un projet
Héliotram, qui consiste à trouver
le moyen d'injecter du courant
d'origine solaire dans le réseau des Transports Publics
Genevois
(*) afin d'assurer une petite partie de l'appoint
de courant électrique pour un tram; à
Genève
cette année (150 kW), à Lausanne au début de l'année
prochaine (100 kW) et pour l'Exposition Universelle d'Hanovre en l'an 2000
(250 kW). Cette initiative, financée par l'union européenne
(et par l'OFES pour les partenaires suisses), a pour but de montrer à
la population qu'il est actuellement possible d'alimenter les lignes de
transports publics gràce à l'énergie solaire. Evidemment,
il y a des entraves politiques et économiques à la réalisation
d'un tel projet. D'abord, l'innovation technologique bloque ceux qui ont
peur de l'échec, il faut donc prouver que tout fonctionnera bien.
Ensuite, la formation dans le domaine de l'énergie solaire fait
défaut, car le marché étant réduit, rien n'encourage
les étudiants às'y intéresser, d'où un manque
de personnes compétentes; pour y remédier, il faut améliorer
la formation dans le domaine des énergies renouvelables. Enfin,
les moyens financiers sont réduits; on attend toujours des grandes
banques qu'elles mettent quelque chose en place pour encourager le développement
des énergies renouvelables.
Un parcours politique
En Colombie, engagé auprès de paysans
qui luttaient de manière nonviolente; puis dans le canton de Genève,
élu au niveau communal et cantonal où, petit à petit,
les notions d'énergies renouvelables et d'économies d'énergie
sont prises en compte sur le plan législatif, jusqu'à fairede
grands bonds en avant àvec l'actuel Conseiller d'Etat Robert Cramer.
Un engagement personnel
Mettre en pratique tout ce qui a pu être établi
en théorie, c'est-à-dire des projets solaires en Colombie,
en Afrique, en Amérique centrale, et aujourd'hui, en Suisse Romande,
dans laquelle il faudrait lancer un grand projet de développement
consistant à mettre des panneaux solaires sur toutes les toitures
où cela est rentable, comme au parking
de l'Etoile (*) à Genève
. «J'essaie d'appliquer ma vision du monde dans le cadre de mon travail
et c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas fait fortune... Mais il y
a toujours un décalage entre l'idéal et ce que l'on peut
atteindre. Actuellement, par exemple, le travail vient par sursauts suivant
les projets. (On peut déjà voir un autre exemple avec le
site du circuit touristique photovoltaïque
de Genève). Malgré quelques efforts, il n'y a pas de volonté
politique généralisée en Suisse pour vraiment développer
les énergies renouvelables. C'est comme ça pour l'instant,
mais dans dix ans, ceux qui reprendront le flambeau n'auront plus ce problème...»
Un point de vue sur les mesures incitatives de politique environnementale
«Les taxes écologiques viennent un
peu tard... De gros investissements se font déjà aux USA,
au Japon, en Allemagne. En Suisse, les taxes vont nous permettre de créer
des entreprises et de soutenir l'industrie électronique qui travaille
dans le solaire. On peut espérer que les taxes écologiques
vont déboucher sur une vision politique nationale plus claire, et
donner confiance à l'industrie pour qu'elle sorte de nouveaux produits.
Ce sont des perspectives économiques positives pour l'avenir»