INFORMATIONS TAM-TAM SUR LE NUCLÉAIRE

août 2001
NE VOUS MÉPRENEZ PAS
Ceci n'est pas une photo du nucléaire militaire mais bien du nucléaire civil.
Ce nucléaire civil qui (dit l'AIEA): "contribue à la Paix, à la santê et à la prospérité dans le monde entier".
     Il s'agit d'une photo prise le lundi 26 mars 2001, entre La Hague et Gorleben, non loin de Dannenberg. Ce sont des ordures atomiques que la "Polizei" protège des voyageurs (photo extraite de Anti Atom Aktuell).
     «Je suis convaincu, aujourd'hui encore, que le plus grand danger, pour l'humanité, c'est le nucléaire.
(Yves Cochet, 55 ans, Ministre français de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. Enseignant-chercheur à l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Rennes)...
175 MILLION DEATHS...
est le titre des pages 28 et/à 33, ainsi que 65, de The Ecologist d'avril 01.
Oui, 175 MILIONS de MORTS
Ce chiffre effarant est dû à une guerre secrète, ô combien secrète, qui dure depuis un demi siècle. Des accidents (pudiquement toujours qualifiés d'incidents, car on n'en meurt pas sur place), des expériences, où l'être humain est cobaye sans valeur aucune, des mensonges et des dissimulations de l'industrie nucléaire, de paix comme de guerre. Combien ces mensonges sont faciles, il faut 10, 20, voire 30 ans pour que certains cancers qui en résultent se manifestent. Morts, tous, dûs à l'atome.
     Les derniers sont ceux qui, comme pacificateurs de l'ONU, périrent de leucémie causée par l'uranium appauvri des munitions. La campagne du Kosovo a vu tirer 31.000 de tels obus, celle de Bosnie, 10.800. Avant cela il y eut, en 1993, non loin de londres, la base aérienne américano-britannique de Greenham Common où, le 28 février 1958, un B-47 chargé d'une bombe nucléaire prit feu et explosa sur le tarmac. Gardé strictement secret par les anglais et les américains cet accident causa la mort, par leucémie, de nombreux habitants de Newbury. Il y eut le désastre de Thulé, au Groenland, en 1968, où un bombardier B-52 s'écrasa sur sa base, avec 4 bombes nucléaires à bord. Un nuage de particules de plutonium s'éleva à800 m de hauteur et retomba des centaines de milles plus loin.. Les eskimos et leurs huskies meurent encore du cancer ou en sont atteints et les 300 personnes qui nettoyèrent, à la lance, les pistes d'envol sont décédées du cancer ou de maladies mystérieuses.
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Jamais nous ne connaîtrons le chiffre exact des décès. Ce ne sont pas des choses d'intérêt public mais de secret défense.
Et Chelyabinsk, cette petite ville quasi inconnue de l'Oural qui abritait l'immense complexe de fabrication de bombes nucléaires russes. C'est là que, durant des années, quelque 76 millions de mètres cubes d'effluents radioactifs étaient déversés dans la rivière Techa, la seule ressource en eau des villages qui la bordent. D'après un docteur local, les gens y reçurent une irradiation moyenne 57 fois supérieure à celle des habitants de Tchernobyl. En 1957 il y eut une explosion dans un stockage de déchets qui projeta quelque 2 millions de curies dans l'atmosphère. Le nuage, haut d'un kilomètre survola 3 provinces russes, contaminant 250.000 gens vivant dans 217 villes et villages. Seule une poignée d'hahitants proche furent évacués. Dix ans plus tard, le lac Karachay, utilisé comme décharge s'asséchait, chaleur des déchets aidant. Les sédiments sur ses rives générèrent 5 millions de curies de puissièrs radioactive sur 25.000 kilomètres carrés, irradiant 500.000 personnes. Même aujourd'hui, ce lac est tellement "hot" que demeurer dedans une heure conduit à la mort certaine. La durée de vie, dans la région; était, en 1993 de 47 ans, contre 72 ans dans le reste de l'Union soviétique.
*** Dans le T-T no344 nous verrons les expériences américaines et britanniques, tout comme l'addition macabre de Rosalie Bertell justifiant ces 175 millions.
PROJECT SUNSHINE
18 janvier 1950, Washington. 29 scientifiques se réunissent autour d'une longue table. Le projet Sunshine leur est révélé: voler des cadavres humains afin de mesurer leur teneur en isotopes radioactifs. Si, en 1955, ils avaient 59 cadavres de bébés à peine nés, c'était, en avril 1956, quelque 1.300 cadavres de tous âges, mais la plupart tout jeunes, qu'ils avaient collecté dans 26 pays du monde entier. Ainsi le Middlesex Hospital envoyait, déjà en 1953, aux USA, 27 cadavres. Le plus âgé de 30 ans, le plus jeune de 8 mois à peine. Bien plus d"'échantilIons" parvinrent de la "Catholic University School of Medecine" de Santiago, Chili, par l'entremise de la Rockefeller Foundation, de Rio de Janeiro, Brésil. D'autres encore vinrent du Maternity Hospital à Lima, Pérou, de la Medecine Faculty de Recife, Brésil, du Cancer Research Institute de Boston, Massasuchetts et de Bristol, UK. Le Department of Energy dit que, de toute évidence, nul consentement n'était demandé aux familles des décédés, ni en Grande-Bretagne, ni ailleurs. Le Nuclear Establishment de ce pays avait même son propre centre de collecte, dirigé par le Dr. C.Treip, du département d'histologie de l'hôpital de Middlesex à Londres. En France, le "fournisseur" était le Dr Jean de Brux, de l'Hôpital Boucicaut, de Paris. Pire, dès juillet 1963 les Britanniques eux-mêmes avaient leur propre Project Sunshine et ce sont principalement des cadavres de nouveaux-nés ou, en tout cas de jeunes de moins de 4 ans et bien souvent des foetus qui devinrent leur trophées de chasse. Gros fournisseurs étaient le Royal Cancer Hospital de Londres, le Royal Hospital for Sick Children et le Regional Physics Department de Glasgow. Bien d'autres cadavres et ossements ont été fournis aux laboratoires de l'UKAEA de Woolwich et de Capenhurst par des docteurs de Cambridge, Newmarket, Norwich, Chelmsford et même par le Coroner de Londres, Sir G.L. Thurston. 
Les Informations ci-dessus ont été déclassifiées récemment par le gouvernement américain et ces voleurs de cadavres n'étaient pas de la pègre mais de fonctionnaires gouvernementaux payés par le contribuable (The Ecologist, mai 2001, pp. 30 et/à 32 + 66).
CADARACHE
Le 12 octobre 2000, lors de la simulation d'un accident nucléaire "on" y a fait chauffer une grappe de 20 crayons de combustible à plus de 2.500 oC. Ce qui suit est textuel: "Cette quatrième simulation - sur six, deux autres sont prévues en 2003 et 2006 - a révélé plusieurs effets importants qui étaient inattendus et non pris en compte par les modélisations et codes de calcul utilisés pour l'étude des accidents graves. Ainsi, le processus de production d'hydrogène due à l'oxydation des gaines était sous-estimé; de plus, la fusion du coeur, c'est-à-dire la liquéfaction des crayons de combustible, a eu lieu à des températures de plusieurs centaines de degrés moins élevées que celles prévues; une petite partie de l'iode radioactif - un des principaux produits de fission fortement radioactifs- a atteint l'enceinte de confinement sous forme gazeuse (d 'où un risque plus élevé de rejet dans l'environnement) alors qu'on pensait que ce serait sous forme de particules d'iodure de césium solide" (RTD info, 29 avril 01, p. 38)
"Qui étaient inattendus" lorsque toutes les précautions sont prises " prétend la mafia nucléaire
CATTENOM
Depuis le 12 mai, le réacteur n02 de cette centrale est en arrêt programmé, ceci pour une cinquantaine de jours. Programme (e.a.): -Changement d'une barre du stator de l'alternateur. -Pose d'une peau composite (un revêtement qui doit être posé contre l'enceinte interne du bâtiment réacteur pour renforcer son étanchéité). -Renouvellement du dernier quart des grilles de dispersion de l'aéroréfrigérant. Budget estimé: 492 millions de FB. Personnel mis en oeuvre: 1.000 personnes, dont la toute grosse majorité sont des prestataires extérieurs à la centrale
PHÉNIX
Ce prototype français de surgénérateur, de 250 MWe, dont la construction, à Cadarache, débuta en 1968, pour diverger en 1973, n'a eu qu'un rendement cumulé (sur sa durée de vie) de 39,29%. Entre '93 et '95, Phénix a fonctionné 115 jours. Arrêt jusqu'en '98 De mai '98 à novembre '98, il a fonctionné 150 jours et s'est arrêté depuis pour un an. Cela dure depuis 2ans1/2. En huit ans il a fonctionné moins d'un an. Pour ce qui est du danger, cela fait moins d'une année de fonctionnement en 8 ans d'existence. Ce pour une dépense globale (fonctionnement et travaux de remise à niveau) de 25, 65 milliards de FB (Jean-Pierre Morichaud, secrét. du Forum Plutonium)
TRICASTIN
L'ancien directeur de cette centrale nucléaire (Drôme), Joël Bultel a été condamné le 26 juin à un mois de prison avec sursis. Motif: Frédéric Moreau, 41 ans, agent de radioprotection depuis 12 ans a été gravement irradié après avoir, sur ordre de son contremaitre, pénétré durant 3 minutes en zone rouge. Il avait reçu une dose de 340 milliSiverts, soit plus de 16 fois la dose européenne tolérée pour les travailleurs du nucléaire. Dans le même temps EDF, responsable en tant que personne morale, a été condamnée à une amende délictuelle de 3, 08 millions de FB
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LA HAGUE
L'association "Les Mères en colère" qui regroupe des familles de la région de Cherbourg, réclame des "mesures de prévention pour les enfants de 5 à 9 ans" après la publication, le 26 juin, d'une étude conduite par le Professeur Alfred Spira, de l'INSERM. L'étude montre un excès de cancers - trois leucémies constatées entre 1978 et 1998, au lieu des 0,47 statistiquement attendues, pour cette tranche d'âge - dans un rayon de 10 km autour de l'usine de La Hague. Le risque de leucémie autour de l'usine Cogema est donc multiplié par 6,38. Il y a quelques années T-T  avait fait état de la même constatation révélée par le Dr Jean-François Viel (Département de la Santé publique, hôpital de Metz). Il avait été déclaré "fou" et les maux avaient été attribués au "brassage des populations" lors de la construction de cette usine. Brassage des populations, non pris en compte, en période estivale où toutes les nations se retrouvent sur les plages. A "les" croire, le tourisme tue... par irradiation.
· Le vendredi 18 mai, par suite de la panne d'une gaine de ventilation de la cellule confinée de l'atelier de vitrification UP 2 800, du ruthénium a été rejeté dans l'atmosphère. On en a retrouvé sur le parking des salariés (Ouest France, 22/05/01).
· Les normes de sécurité allemandes sont dépassées sept fois à La Hague et 20 fois à Sellafield, dit l'office fédéral de protection de la radioactivité de Berlin, se basant sur une étude de l'Ökoinstitut de Darmstadt.. "Cela signifiee qu'il y a des personnes vivant sur place, ou leurs enfants, qui vont devenir malades" dit Wolfgang Köhnlein, spécialiste en radiologie de l'Universite de Münster (ARD Magazin/AP/La Recherche). Selon les traités de 1990, c'est 3.050 tonnes d'ordures nucléaires allemandes qui doivent encore être retraitées, avant le 1er juillet 2005 à La Hague et Sellafield.
ENCEINTE de CONFINEMENT
Combien n'a-t-on mis en avant l'absènce de confinement autour du réacteur explosé de Tchernobyl. "Chez nous...". Or, chez nous, l'on met en place une peau en matériaux composites sur l'enceinte interne. C'est le cas à Belleville et à Cattenom. Ce défaut, qui résulte d'un vieillissement accéléré du béton, est générique sur le parc des 1.300 MW. Il commence à apparaître sur celui des 900 MW et même sur les réacteurs neufs de 1.450 MW. La "nouvelle peau" de Belleville a coûté, en 1998, quelque 6,15 milliards de FB. Combien de temps tiendra-t-elle en cas de fusion du coeur (température et pression) ?
POURSUITES
La direction de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) devait comparaitre le 15 juin devant le tribunal de Blois. Celle de Dampierre-en-Burly (Loiret) le fera, devant le parquet de Montargis, en juillet. Motifs: manquements aux règles de sécurité (La Nouvelle République, 23/5/01)
TEMELIN
Le réacteur no 1 de cette centrale tchèque dont les travaux ont commencé en 1982, qui devait tourner dès 1987, fabriqué par Skoda, a été mis en route le 9 oct. 2000. Arrêté du 17/1 au 25/2, puis du 3 au 18 mars, il a été à nouveau arrêté pour dix jours le 4 avril et devait être arrêté tout le mois de juin. Or, le 23 juin, la presse tchèque nous apprend qu'une inclinaison de la plate-forme en béton sur laquelle repose la turbine du réacteur no 1 pourrait être à l'origine des défaillances de son. circuit secondaire. Cette plate-forme, longue de 56 m repose sur des socles résilients. Nouvel arrêt début mai, et ce, sauf imprévu, jusqu'au 21juillet ( à la grande joie dès Autrichiens) 
TBILISSI
L'on vient de découvrir sur cette base russe de Vaziani (Georgie) ou reposent des déchets nucléaires dont la radioactivité est 200 fois supérieure à la norme, six sources radioactives de césium-137, d'une intensité de 300 à 600 mröentgen/heure et deux sources émettant jusqu'a 2000 mgr/h. La norme maximale de radioactivité est de 13 à 16 mgr/h. Deux des 4 bases militaires russes de cette ex-république soviétique devaient être évacuées avant le 1er juillet. En septembre dernier, dans une ancienne base soviétique de la région de Donetsk, un dépôt de déchets radioactifs, émettant juq'à 300 mroentgen/h était découvert. A quelques km de là ,une mystérieuse épidémie s'était déclarée dans un village voisin
DUREE de VIE
Divers gérants de centrales nucléaires veulent en prolonger la durée de vie, qui, selon eux est de 30 ans. Ils prétendent même la doubler, jusqu'a 60 ans. Rien n'en prouve la possibilité. Combien c'est dangereux car bien des éléments peuvent céder. D'une "vita brevis" témoignent, en France: Chinon-A 1, 10 ans. Creys-Malville et Marcoule G-1, 12 ans. Brennilis, 18 ans. Aux USA: Borax-3, 8 mois. Borax-4 et Three Mile Island-2, 11 mois. Pathfinder, 14 mois. Hallam, 16 mois. En Allemagne: Groszwelzheim, 8 mois. Niederaichbach, 9 mois. Greifswald-5, 1 an. Karlsruhe KNK- 1, 2ans. AVR Jülich, 3 ans. Lingen-1 et Greifswald- 1, 10 ans. C'est l'arrêt immédiat qui seul serait un gage de sécurité. Tue-t-on le veau d'or?
GENERATEURS de VAPEUR
Ce sont, souvent, les points faibles des centrales nucléaires. Les quelque 3.000 à 10.000 tubes d'acier à paroi mince qu'ils renferment, parcourus par l'eau radioactive (à +- 350oC) venue du réacteur, peuvent se boucher, se fissurer et même se casser, rendant ainsi l'eau secondaire (qui va aux turbines et aux tours de refroidissement) radioactive, elle aussi. Chaque réacteur en compte de 2 à 4. Leur durée dé vie va de 6 à 30 ans, en moyenne de 10 à 13 ans après quoi il faut les remplacer. Opération lourde, compliquée et coûteuse. Douze l'ont déja été à Doel et Tihange et trois autres, vieux de 19 ans, doivent l'être au réacteur no 2 de Tihange en 2001. Quelque 455 ailleurs dans le monde, dont 109 rien qu'en France. Quelles énormes quantités de métal cela requiert-il, accompagné de productions énormes de C02 responsable de l'effet de serre. Et ceux que l'on remplace, radioactifs, qu'en fait on?
(Source, CEA, Elecnuc, édition 2000, p.86)
JAPON
Le 28 mai dernier, un référendum local, à Kariwa, à 300 km au nord de Tokyo, sur l'utilisation de MOX (made in France, UK and Belgium) dans la plus puissante centrale nucléaire au monde, toute proche, de Kashiwazaki-Karîwa (*), a donné, pour 1.925 votants sur 3.605 électeurs, 53,6 % de NON. La compagnie électrique TEPCO a déclaré vouloir se plier au vote. Si le Japon possède 51 réacteurs en activité, la confiance en l'atome a été sérieusement entamée par les deux morts et quelques irradiés de Tokaimura en septembre 99 et les falsifications des livraisons de MOX. (*) 7 réacteurs, totalisant 8.212 MW.
CRII-RAD. C'est la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité.
Fondée en 1986 (Tchernobyl oblige) cette asbl très sérieuse qui, e.a. activités, mesure et dénonce toutes les pollutions accidentelles (ou voulues) dues à la radioactivité comme leur impact sur la santé et l'environnement. Les recherches et les analyses sont coûteuses, aussi une aide financière aiderait l'association. 471 Avenue Victor Hu go, F-26000 VALENCE. Leur compte: BFCC Valence 42 559-00013-210 25 84 66 04-41. Merci pour eux!
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