NOUVELLES DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE
2000

Nouveau record de France
     Le record de France de la consommation électrique a été battu le 12 janvier à 19h, avec un pic de 72'300MWh.Le précédent record, qui datait du 21 décembre 1999, était de 72'100MWh. Les conditions météorologiques expliquent (... ces points de suspension sont de YR) en partie un tel niveau de consommation. En effet, un froid intense s'était installé sur le pays ce jour-là, inférieur de 1oC aux normales saisonnières. une telle baisse a mobilisé 1'400MW de demande supplémentaire, soit l'équivalent d'un groupe nucléaire de grande puissance (tiens, quelle coïncidence...). Cette demande considérable a pu être satisfaite grâce à la disponibilité du parc EDF. Sur les 75'300MWh produits (notez les pertes de rendement...), 51'100MWh provenaient des centrales nucléaires, 12'600MWh des centrales hydrauliques et 11'600MWh des unités thermiques classiques.
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Nouveau record de Suisse
     En 1999, la consommation d'électricité suisse a atteint 51.2 milliards de kWh (conso annuelle), soit 3.2% de plus qu'en 1998. Cette augmentation est essentiellement due au redressement de l économie suisse. Les efforts du programme Energie 2000 ont quelques peu réduit l'accroissement de la demande d'électricité en 1999.
novembre
Rezo:
La ville de grenoble cherchait un moyen de maîtriser ses dépenses d'électricité. Représentant 7% des dépenses, les feux de circulation se sont révélés une bonne opportunité de réduire la facture. Il existe 160 carrefours à feux sur l'ensemble d ela ville, soit plus de 3500 boîtiers. Pour répartir la consommation, la ville a donc choisi des feux à diodes électroluminescentes. En plus des économies d'électricité, la longévité de ces "lampes" est bien supérieure. En trois ans, la ville a modifié 1/4 de son parc de feux et observe une diminution de la consommation de 20%. Plus de 1,1 million de francs ont été investis pour une économie annuelle de 360'000F. L'investissement est ainsi amorti en trois 
ans.
TT:
· ÉNERGIES RENOUVELABLES 
C'est le 10 mai dernier que la Commission européenne a adopté un projet (projet seulement!) de directive visant à augmenter la 
production d'électricité d'origine renouvelable. De 13% aujourd'hui, elle devrait passer à 22% en 2010. 
· VACHERIE (une de plus) de la Commission européenne, elle veut mettre fin aux programmes SAVE-II, SYNERGY et ALTENER qui, tous, vont dans le sens des économies d'énergie et des énergies renouvelables. Soi-disant il manque de "bras" dans d'autres programmes (plus urgents!) et c'est là que l'on va retirer des fonctionnaires. De nombreux projets sont en cours. 
· STANDBY. (ou courant de veille) L'Australie a développé une stratégie pour économiser sur l'énergie des appareils ménagers en 'Veille". Aucun appareil importé ou produit dans le pays ne pourra dépasser un Watt en veille (éteint) (Appliance Efficiency, 4/2000).
septembre
Conditionnement d'air NATUREL par le sol! ( CADDET , Pays-Bas ) (.pdf Acrobat)
août
TT:
BELGIQUE: Les travaux de maitrise de l'énergie (lisez des économies diverses) dans l'habitat et l'impact des règlements thermiques dans l'habitat neuf ont fait diminuer la consommation, due au chauffage, de près de 40% en vingt ans (de 325 kWh/m3 en 1973 à 182 /m 3 en 1997). Mais... la consommation d'électricité a augmenté, en ce même laps de temps, de 70% (de 13,3/m 3 à 22,9/m3 (La lettre ADEME, avril 00, p.7).
juin
CNIID: (source Courrier international) 
     Des maisons 100 % recyclables David Ward, The Guardian, Londres
     Avec un peu d'aide, quatre voisins ont bravé la pluie pour monter 14 tonnes de terre sur le toit de leurs maisons écolos jumelées, qui porteront les numénos 17 et 19 de Croft Crescent, à Stoke-on-Trent, dans le Staffordshire, au centre de l'Angleterre. Lentement, au grand 
étonnement des voisins d'en face, le toit se couvre de gazon. Des fleurs sauvages vont bientôt y être semées pour créer un pré en pente. 
     Greg Stephens prévoit d'emménager fin mai et espère passer une partie de l'été à se prélasser sur son tapis de verdure pour se remettre des six mois passés à construire la maison avec sa compagne, Kate Barfield. S'il pleut de temps à autre, tant mieux : Greg compte sur les eaux pluviales - qu'il collectera dans des réservoirs situés sous la serre attenante - pour alimenter les toilettes et la cuisine. 
     Ce sont leurs voisins du 17 qui sont à l'origine du projet : Peter Wilshaw, cofondateur de Greenbuilt, une société de construction respectueuse de l'environnement, et sa femme Susan Clarke. «Longtemps, j'ai voulu vivre dans une maison que nous ayons construite nous-même, qui respecte l'environnement et consomme le moins d'énergie possible», commente Monsieur Clarke. 
     M. Wilshaw a déjà formé des non-professionnels aux techniques du bâtiment, y compris des recrues du New Deal (programme d'insertion des chômeurs) et des personnes ayant des difficultés d'apprentissage. 
« Ce sont des maisons de conception simple. Pour l'entretien, 
quelques notions de bricolage suffisent, précise-t-il. Susan a trouvé l'emplacement et nous avons été très soutenus par les responsables municipaux de l'aménagement. » 
     Les maisons, construites sans la moindre brique, sont faites d'un ensemble de structures en bois : les charges se répartissent sur des piliers en bois verticaux, lesquels prennent appui sur des dalles en béton. 
A en croire leurs concepteurs, ces deux maisons consomment si peu d'énergie qu'il suffit de l'équivalent d'une ampoule de 75 watts pour chauffer la salle de bains. Résultat : des frais de chauffage trois fois moins élevés que pour une maison normale. 
     Le secret de Croft Crescent  réside dans les centaines de kilos de vieux journaux qui ont été transformés en matériaux isolants ultraperformants. La moitié supérieure des maisons est revêtue de mélèze (conifère résineux préservant de l'humidité et des insectes) non traité, la partie inférieure étant constituée d'un mélange de papier recyclé et de béton. «Au début, il arrivait tous les jours des quantités de bois énormes. On a tout déchargé à la main, raconte M. Stephens. Mais attention, on n'est pas du genre tissage-fromage de chèvre. Nous avons des conduits 
d'évacuation en plastique et des tuyaux en cuivre pour le chauffage. 
     Les gens du quartier ont été plutôt gentils avec nous, mais de loin. Il faut reconnaître qu'on est un peu bizarres tout de même. » 
     Le soleil fait son apparition alors qu'ils se prélassent sur leur toit, côté sud. «C'est ici que je vais jouer du banjo et boire des gins tonics», conclut  M. Stephens. 
TT:
ALLEMAGNE
Heureux pays où quelque 60 compagnies électriques offrent du courant "vert", c .à.d. issu des énergies renouvelables, à leurs clients. Chez nous et en France: zéro! (Eurec Newsletter, déc 99, p. 12). 
· La clinique universitaire de Fribourg utilise le soleil de deux manières: En été il en exploite la chaleur pour refroidir, par absorption, l'air insufflé dans les laboratoires. Un système conventionnel de climatisation requerrait 23 kW d'électricité tandis que le solaire se contente de 3kW. C'est, par an, 30.000 kW épargnés et plus de 16 tonnes de C0 2 évités. En hiver, les panneaux solaires contribuent au chauffage de la clinique. C'est le célèbre Fraunhofer Institut qui a étudié cette installation dont les tests viennent de se terminer  (même source, p. 13).
mai
SV No 992:
Climatisation sans pollution
    Les climatiseurs conventionnels utilisent des CFC (chloro-fluorocarbures). Or, comme on le sait ces gaz sont particulièrement dangereux pour la couche d'ozone. Toute fuite de CFC, lors d'une intervention de maintenance, par exemple, contribue à la destruction de l'ozone. 
    Le Food Refrigeration and Process Engeneering Research Center (FRPERC) et le Building Research Establishment (BRE) de l’université de Bristol (Royaume-Uni) viennent de mettre au point un nouveau type de climatiseur, totalement non polluant. Les CFC y sont remplacés par... de l'air. Ce climatiseur fonctionne grâce à la compression et à l'expansion des gaz. Rappelons que, lorsque l'on comprime un gaz, sa température s'élève. Inversement, si sa pression baisse, sa température décroît dans les mêmes proportions. Cette loi s'applique bien évidemment à l'air. 
    Le climatiseur se compose d'un circuit fermé comportant deux échangeurs de chaleur. Ils sont séparés, d'une part, par un étranglement s'opposant à la libre circulation de l'air et, d'autre part, par un compresseur à turbine, issu de l'industrie aérospatiale.
 Un fort écart de pression se crée ainsi entre les deux échangeurs. L'air libère donc de la chaleur dans l'échangeur à haute pression et réfrigère l'échangeur à basse pression. Un cycle, en somme, très comparable à celui des climatiseurs classiques, à part qu'il n'y a pas de changement de phase du fluide entre les deux échangeurs. L'ensemble de la machine travaille en phase gazeuse alors qu'avec les CFC l'échangeur "chaud" travaillait en phase liquide. 
    Des essais ont prouvé que ce procédé pouvait produire simultanément de l'eau sanitaire à 80 oC et de l'eau à 6oC directement applicable au circuit de climatisation d’immeubles 
H.-P. P: 
mars
SI:
Facteur 4 à Lorient
En 1983, la ville de Lorient embauche un ingénieur conseil chargé des économies d'énergie au sein de ses services techniques. Un service énergie voit rapidement le jour pour étudier les consommations de gaz, de fuel, d'électricité et d'eau de la ville. En quinze ans, la ville va prendre en charge de nombreuses installations collectives et va doubler ses capacités de service; malgré cela, la note financière annuelle pour la ville passe de 15,5 millions de francs à 8,11 millions de francs... soit sensiblement une division par quatre de la facture énergétique... tout en ayant créé onze emplois. (source : CLER Infos, 3e trimestre 1999)
Suisse: trains économes
Selon des études officielles des CFF, Chemins de fer suisses, le train ne consomme que 3% de l'énergie utilisée pour les transports alors qu'il représente 15% des transports de voyageurs et 34% des transports de marchan-dises. Les 97 % restants partent dans le transport routier et aérien. Les CFF annoncent avoir amélioré leur efficacité énergétique en généralisant le freinage à récupération électrique : quand les trains ralentissent, ils produisent du courant qui est renvoyé sur les lignes. D'autres améliorations font l'objet d'études, en particulier concernant l'éclairage, le chauffage et la climatisation des wagons. (source Sortir du nucléaire suisse, décembre 1999)
février
SI:
Vaucluse: promotion des énergies nouvelles
L’association AVENIR (!), Association Vauclusienne d'Education aux énergies Non-polluantes, Indépendantes et Renouvelables, vient de voir le jour dans le Vaucluse, dans un département surtout connu pour son environnement nucléarisé. L’association veut faire la promotion du potentiel local: fort en soleillement, région ventée... Au moment où 70 % de l'opinion publique estime qu'il faut tourner la page du nucléaire, AVENIR veut montrer comment cela est possible en particulier on menant des actions d'information et d'éducation. Un cycle de conférences dans tout le département est en préparation. Pour en savoir plus : AVENIR, 5, chemin du miel joli, 84140 Montfavet, tél: 04 90 32 16 70.
Greenpeace veut importer son électricité
En Allemagne, Greenpeace a créé sa propre compagnie d'électricité Greenpeace Energy sous forme d'une coopérative. Celle-ci s'impose de ne pas avoir recours au nucléaire et de diviser par trois les émissions de C02. Pour cela, elle investit dans l'éolien, l'hydraulique, la biomasse et le solaire pour 50% et dans le gaz naturel pour les autres 50 %. Greenpeace France, dont les locaux sont à Paris, a demandé, le 8 décembre, au nom de la libéralisation de l'énergie voulue par l'Europe, à pouvoir acheter son courant à la coopérative allemande. Greenpeace demande donc à EDF de bien vouloir indiquer à sa coopérative le coût de la location du réseau pour s'alimenter en Allemagne. Nous attendons la réponse d'EDF avec impatience. Et si EDF ne réagit pas, Greenpeace portera l'affaire devant les tribunaux européens. Pour en savoir plus : Greenpeace, 21, rue Godot-de-Mauroy 75009 Paris, tél : 01 53 43 85 85.
janvier
Source PHEBUS
Hallucinant: A l'occasion de la "Foire internationale des énergies renouvelables" à Amsterdam en juin dernier, l'équipe de PHEBUS au grand complet, a fait le déplacement en compagnie des amis toulousains de  l'associatoion EDEN. Si les éoliennes qui émaillent le paysage nous ont fait tourner la tête comme il se doit, nos cerveaux se sont mis en ébullition avec la visite de la maison "zero-energie" à Amersfoort, où plus de 500 logements neufs sont équipés de toits solaires. Avec un peu de solaire thermique et de géothermie, beaucoup de photovoltaïque et encore plus d'intelligence, TOUS les besoins énergétiques annuels sont couverts par des renouvelables, et ceci pour un coût "normal" pour le pays, de sorte que la compnie d'électricité à qui elle appartent (REMU) la présente non pas comme la "maison de demain", mais comme celle d'aujourd'hui. Et d'imaginer EDF faisant de même en France, ça ne vous fait pas planer, vous?
SI:
Suisse: trains économes
Selon des études officielles des CFF, Chemins de fer suisses, le train ne consomme que 3% de l'énergie utilisée pour les transports alors qu'il représente 15% des transports de voyageurs et 34% des transports de marchandises. Les 97 % restants partent dans le transport routier et aérien. Les CFF annoncent avoir amélioré leur efficacité énergétique en généralisant le freinage à récupération électrique : quand les trains ralentissent, ils produisent du courant qui est renvoyé sur les lignes. D'autres améliorations font l'objet d'études, en particulier concernant l'éclairage, le chauffage et la climatisation des wagons. (source Sortir du nucléaire suisse, décembre 1999)


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