Mais durant cette période, la problématique énergétique a été éclairée par au moins trois éléments plus en veilleuse dans les années 60 et 70. Aux préoccupations de l'approvisionnement en énergie sont venues s'ajouter les conséquences climatiques liées au réchauffement de l'atmosphère suite à la production de gaz carbonique (CO2) issue de l'utilisation d'énergie fossile (pétrole, charbon, gaz naturel).
Ensuite, les pays «en développement» aimeraient bien réellement pouvoir se développer; pour y parvenir, il faut toutefois davantage d'énergie; sans compter que ces pays et régions commencent à trouver saumâtre le fait que 20% de la planète consomme 80% de l'énergie produite, sans oublier que 25% de la même planète produit 75% des émissions de CO2! Ces deux éléments sont complétés par une réflexion, d'abord dans les pays industrialisés, sur le concept de «développement durable», équilibré, agréable de la planète.
Un tableau très diversifié donc, à l'image des controverses suscitées par la gestion énergétique de la Terre. Technologies, politiques et idéologies foisonnent de bonnes et excellentes mesures; chacune mieux appropriée que l'autre à l'assouvissement des souhaits respectifs; chacune mieux adaptée que l'autre à la résolution des rapports conflictuels entre trois contraintes légitimes: nécessité écologique, intérêt économique, besoin social.
Encore faudrait-il que quelqu'un décide des priorités, des investissements dans telle ou telle filière énergétique ainsi que de leur lieu d'implantation. Sinon, il se trouvera toujours des partisans d'un vecteur énergétique bien implanté - ne parle-t-on pas de projets transnationaux nucléaires entre l'Est européen et l'Asie, mais aussi en Afrique ? - pour subvenir aux besoins des pays les moins industrialisés. Et ce au nom du droit des peuples à l'énergie...
Alors posons-nous au moins trois questions: les individualismes, les nationalismes, les affairismes auront-ils le dernier mot? Ou alors faudra-t-il que d'ailleurs - des sciences du vivant, de la génétique - surgisse une autre solution: robotiser l'homo-sapiens pour qu'il devienne un pion docile dans le «Meilleur des mondes»? Dans l'intérêt général de qui?