TCHERNOBYL OU RÉFLEXIONS SUR LA SÛRETÉ
Les accidents graves, quel que soit le domaine
technologique dont ils relèvent, doivent conduire à une réflexion
afin de pouvoir en tirer des enseignements permettant d'en éviter
la reproduction.
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1. Le graphite et les risques de combustion
En France, il y a encore en service 3 réacteurs du type UNGG utilisant le graphite comme modérateur: Saint Laurent A1 et A2, Bugey 1. De plus, Chinon A3, arrêté pour raison de vétusté, est actuellement en cours de réfection pour une éventuelle remise en état. La justification de ces travaux n'est pas très convaincante, certes cela permet la mise au point de robot mais ce réacteur n'est pas indispensable à la production d'électricité et son caisson de confinement n'englobe pas une partie du circuit primaire. Il paraît après analyse que ce réacteur sera utilisé pour produire du plutonium de qualité militaire, or sa sûreté doit être analysée hors de toute pression. Les risques de combustion du graphite sont bien connus depuis l'accident de Windscale (1957). Il semblait que les mesures appropriées avaient été prises sur tous les réacteurs de ce type existant au monde. En particulier les températures de fonctionnement choisies étaient suffisamment élevées pour minimiser les relâchements d'énergie (effet Wigner) responsables de l'embrasement à Windscale. Par ailleurs, si dans le cas d'un RBMK l'interaction eau-graphite produit du méthane inflammable, dans les UNGO l'interaction CO2-graphite produit du monoxyde de carbone (CO) non moins inflammable. p.20
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Il est donc souhaitable (et c'est le moins) que la sûreté
des réacteurs UNGG soit réévaluée par rapport
aux risques d'incendie du modérateur.
2. Les enceintes de protection (les barrières)
3. Effets physiques
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Ceci explique pourquoi la puissance du réacteur est passée de 200 MWth à 370.000 MWth en moins d'une seconde, conduisant à une expulsion du combustible. Si on veut comparer avec un RNR, il faut se souvenir que la constante de temps de doublement au dessus du seuil surcritique prompt est de l'ordre de 10-5, 10-6 secondes (soit quelques millionièmes de seconde). Pour Phénix, par exemple, la durée de la chute des barres est de 0,4 sec. et dans ces conditions la croissance de puissance sera bien supérieure à celle qui a provoqué la première explosion de Tchernobyl. Pour Superphénix, compte-tenu de la dimension du coeur, les barres sont totalement inserrées en 2 à 3 secondes. Compte-tenu de la constante de temps 10-5, 10-6 l'explosion est également inévitable car s'il faut 20 secondes dans un RBMK pour insérer les barres, l'accroissement de puissance est en millième de seconde. La réaction est donc plus rapide dans le RNR d'un facteur 1.000 au moins même avec une vitesse d'insertion 100 fois plus rapide. Les spécialistes russes ont décidé d'étudier des barres d'arrêt d'urgence à injection rapide. Une étude des barres d'arrêt à insertion rapide doit être étudiée pour les RNR. Dans l'attente de la mise en plaoe de ces barres, des mesures conservatrices de sûreté doivent être prises par les autorités de sûreté. 4. Le facteur humain
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5. La prise en compte des enseignements de TMI
Cet accident survenu sur un réacteur type REP, c'est-à-dire d'une série voisine de celles des réacteurs français, a permis de mettre en évidence, mis à part ce fameux facteur humain, des défaillances de certains équipements. Or, dans les analyses de séquences accidentelles, la probabilité que certains équipements tombent en panne est assez grande, on peut éviter l'accident par la redondance des appareils, TMI a justement montré que cet espoir n a pas de sens. En particulier des soupapes se sont bloquées en position ouverte et cela a entraîné la dépressurisation du coeur du réacteur. Or nous utilisons des soupapes du même type en France, des mesures provisoires ont été prises sur les circuits de pressuriseur, améliorant la situation mais la véritable solution est la mise au point de nouvelles soupapes. De même, on avait pu constater des défauts de conception dans le système de signalisation et d'alarme en salle de commande. L'incident de perte d'alimentation à Bugey 5 en 1984 a permis de constater que 5 ans après on n'avait toujours pas remédié à ces défauts. EDF, en 1986, avait fortement diminué l'effort budgétaire consacré à la mise en oeuvre des mesures post TMI. L'accident de Tchernobyl aura au moins permis de faire revenir cet effort pour 1987 au niveau de 1985 (!) montrant d'ailleurs, par là même, que l'on est loin d'avoir mis en oeuvre tout ce qui devait l'être. Souhaitons que les efforts post Tchernobyl ne soient pas majoritairement consacrés à essayer de prouver que «cela ne peut pas arriver aux réacteurs français et qu'en conséquence nous n'avons rien à entreprendre». TCHERNOBYL : UN PREMIER BILAN SUR LA SANTÉ Les experts soviétiques ont fourni en
août un rapport sur l'accident de Tchernobyl lors de la Conférence
Internationale de Vienne (AIEA, 25-29 août 1986). En addition au
rapport proprement dit il y avait 7 annexes spécialisées.
La dernière de ces annexes concernait les «problèmes
médicaux-biologiques». Les organismes officiels français
ont diffusé le rapport soviétique sauf l'annexe médicobiologique.
Pour l'obtenir nous avons dû la réclamer directement à
l'Agence Internationale de l'Energie Atomique à Vienne. Il y a là
un véritable acte de censure pratiqué par les responsables
français vis-à-vis d'informations particulièrement
importantes en provenance d'URSS, et cela au moment où le gouvernement
insiste sur la nécessité d'informer le public. On voit là
le sens qu'il faut attribuer à cette idée d'«informer».
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2. les doses reçues par les populations. 3. l'organisation des examens médicaux pour la population des régions voisines de Tchernobyl. 4. le programme à long terme pour le suivi médical des populations. La première partie de l'annexe donne des détails sur les mesures effectuées sur les malades très fortement irradiés ainsi que sur les soins apportés. En ce qui concerne les greffes de moelle sur les personnes très fortement irradiées (doses supérieures à 600 rem) les conclusions sont très pessimistes: «Dans les accidents de rayonnement, la proportion des malades pour lesquels une greffe allogène de moelle osseuse est absolument indiquée et pour lesquels ce traitement serait sûrement bénéfique, est très faible.» Pour des doses de l'ordre de 600 à 800 rem, «une greffe peut prendre, mais cette greffe aura toujours un effet négatif en terme de thérapeutique et même mettra la vie du malade en danger par suite d'un fort risque d'un développement de maladies secondaires». La solution retenue par les Soviétiques d'effectuer des greffes de moelle sur des malades non typés a été très fortement critiquée par le Dr Jammet qui préconisait des transfusions sanguines. A très court terme cela peut éviter des complications mais à long terme on ne voit pas comment cette méthode peut régénérer la moelle chez des malades dont la quasi totalité de la moelle est détruite. Le Dr Jammet n'a pas donné d'indication sur ce point. D'autres experts ont avancé comme solution possible des auto-greffes de moelle prélevée avant les accidents sur les individus susceptibles d'être irradiés pendant leur intervention sur les réacteurs en détresse. Cette solution a peut-être un intérêt théorique mais on voit mal les modalités de son application pratique dans les centres nucléaires. A la lecture du rapport soviétique, l'enseignement de Tchernobyl pour les effets aigus du rayonnement, est le suivant: en cas d'accident grave sur un réacteur nucléaire, si des interventions rapprochées sont nécessaires pour éviter le pire (pompiers, techniciens, etc...), les chances de survie de ceux qui auront été fortement irradiés sont extrêmement faibles. Les deux derniers chapitres du rapport soviétique sont peu détaillés. Par contre la deuxième partie de l'annexe donne des informations intéressantes pour estimer les effets cancérigènes à long terme de l'accident. Signalons au préalable que le rapport est totalement muet en ce qui concerne les effets génétiques de la catastrophe sur les générations futures. Tout d'abord, il faut signaler que le nombre de mesures rapportées est considérable. Elles ont commencé très tôt après l'accident et sur une zone très étendue autour de la centrale. 1. Population évacuée
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Le tableau suivant extrait du rapport soviétique
résume la situation pour les doses de rayonnement externe reçu
par la population évacuée:
Si les doses indiquées pour le voisinage
immédiat du site sont faibles c'est que les 45.000 habitants de
la ville de Pripyat qui se trouve dans ce voisinage ont été
évacués assez rapidement. Au moment de l'évacuation
les débits de dose dans les rues de Pripyat étaient compris
entre 0,3 et 1 rem/heure.
2. Estimation pour l'ensemble de la population
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Nous avons résumé l'ensemble de leurs estimations dans le tableau suivant qui concerne la population d'Ukraine et de Biélorussie (75 millions d'habitants): Le total des morts dans les 50 ans à venir serait de l'ordre de 40.000. Il faut ajouter que les Soviétiques indiquent qu'ils n'ont pas tenu compte du Strontium 90. En effet, il n'est pas possible de calculer dès maintenant le cycle du Strontium, plus lent que celui du Césium. D'autre part les données manquent pour le Strontium. Mais il est possible, toujours d'après les experts soviétiques, que dans quelques années le Strontium soit une composante non négligeable de la contamination radioactive*. Le Ruthénium 106 et le Cérium 144 ont été négligés. Ces radioéléments ne donneraient qu'un effet dû à la contamination surfacique des végétaux (à court terme). L'absorption par les racines ne représenterait que 10 à 20% de la quantité déposée de ces éléments. Il est difficile de savoir si cette procédure est totalement justifiée car il y a peu d'informations concernant ce problème. Pour les 75 millions d'habitants considérés, la dose moyenne individuelle efficace (au sens de la CIPR) est de 3,3 rem. Il serait assez étonnant que la dose efficace pour les 205 millions de Soviétiques qui vivent hors d'Ukraine et de Biélorussie tombe brutalement à zéro ! Même si la dose est plus faible, comme elle affecte une population 2,7 fois plus élevée, l'effet existe et peut ne pas être négligeable. Enfin signalons qu'évidemment le rapport soviétique ne donne pas d'évaluation de l'effet de la catastrophe sur le reste de l'Europe (hors URSS) ce qui concerne 490 millions de personnes. Les experts soviétiques ont négligé plusieurs composantes dans leur évaluation des doses collectives qui ont résulté de la catastrophe. Il est évident que les problèmes posés par une contamination de ce type sont considérables et qu'il y a de nombreux points très mal connus. D'une façon générale le rapport soviétique est assez remarquable, surtout si l'on prend en compte qu'il était destiné à une très large diffusion. Nous n'avons aucune raison de suspecter les Soviétiques d'avoir surestimé les effets de la catastrophe. Si nous pensons que leur évaluation est sous-estimée c'est à partir des renseignements que nous avons pu trouver dans leur rapport. * La préoccupation actuelle des russes est le plutonium. Une quantité non négligeable est partie dans le nuage en très fines particules et est difficile à déceler. p.23
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3. La règlementation adoptée pour la contamination
des aliments
Le rapport donne peu d'indications sur la réglementation qui a été adoptée pour la contamination admissible des aliments. il est indiqué que le 1er mai le lait a été réglementé à 3.700 Bq/litre maximum (l'accident a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 avril). Des normes générales ont été fixées le 30 mai sur la base d'une dose maximum de 5 rem pour la population. Le rapport malheureusement ne donne aucun détail sur les modèles qui ont été retenus pour fixer la contamination admissible des aliments ni d'ailleurs les valeurs de celle-ci. Il semble évident que ce point n'a pas été la préoccupation majeure des autorités soviétiques dans les jours qui ont suivi la catastrophe. Ceci est compréhensible car le souci majeur demeure de pouvoir assurer l'alimentation de la population surtout si l'on ne dispose pas de stocks importants (mais est-ce possible) ou de moyens financiers suffisants pour s'approvisionner à l'étranger. Une réflexion sur ce sujet non seulement parmi les experts mais aussi dans l'ensemble de la population serait particulièrement utile pour définir un peu mieux les critères «d 'acceptabilité» de l'énergie nucléaire. 4. La réaction des experts français
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Sur ces sujets, un consensus international doit être recherché, fondé sur des données scientifiques objectives.» Signalons tout d'abord que nous ne savions
pas que l'information faisait partie des attributions de l'IPSN et de son
Directeur. Nous pensions que la «mission fondamentale» de cet
Institut concernait la Sûreté nucléaire.
5. Les normes de contamination «admissible» des aliments
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En affirmant que la fixation d'une norme de
contamination des aliments n'est qu'un problème scientifique, Mr
Cogné affirme que ce n'est pas un problème qui concerne le
public ou sa représentation politique. Un tel mépris de la
démocratie est assez étonnant, d'autant plus qu'il ne semble
pas soulever l'indignation des médias ou des pouvoirs politiques
dont l'importance est réduite totalement à zéro.
Le débat démocratique sur l'énergie nucléaire n'a toujours pas eu lieu et les promoteurs du nucléaire affirment très fortement qu'il ne doit pas avoir lieu. Il est évident qu'ils craignent que ce débat introduise pour eux des contraintes très sévères qui compromettraient fortement le développement de l'énergie nucléaire. 6. L'importance de l'effet biologique des faibles doses pour l'acceptabilité
de l'énergie nucléaire
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LE FACTEUR DE RISQUE DU RAYONNEMENT ET LES RECOMMANDATIONS DE LA CIPR L'évaluation des conséquences
à long terme de l'accident de Tchernobyl a montré l'ignorance
de la plupart des officiels vis-à-vis des recommandations de la
CIPR 26. Nous donnons ici un bref résumé des concepts de
la Commission Internationale de Protection Radiologique, en particulier
du concept de «dose efficace». (La validité des facteurs
de risque pris en compte par la CIPR est un autre problème que nous
n'abordons pas ici).
Nota: Le risque global pour un organe est égal au produit du facteur WT correspondant par le risque global corps entier (1,67.10-4). La CIPR définit la dose efficace.
C'est la dose d'irradiation uniforme du corps entier H0,T
qui donnerait le même nombre de morts (cancers + effets génétiques)
que l'irradiation de l'organe par la dose considérée HT.
On passe de l'une à l'autre à l'aide d'un coefficient WT
tabulé par la CIPR pour les différents organes (H0,T
= WT . HT)
p.25
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Le détriment total s'obtient en multipliant
la dose efficace par le facteur de risque total (1,67 pour 10.000 rem).
Il n'est plus possible, lorsqu'on ne connait que la dose efficace, de séparer
les morts par cancer et ceux par effets génétiques. Par contre
si l'on sait que les organes touchés ne comprennent pas les gonades,
il est évident que les conséquences ne comporteront pas d'autres
morts que les cancers.
Dans l'exemple de Tchernobyl et de l'estimation des doses collectives par les experts soviétiques, on peut dire que l'irradiation externe donnera: 29.106 x 1,25.10-4 = 3.630 morts par cancer Pour l'effet du césium, la dose indiquée de 210 x 106 rem est la dose efficace, il lui correspondra donc: 210 x 106 x 1,67.10-4 = 35.070 morts Si le césium n'affecte pas les gonades, ces morts seront des cancers. En ce qui concerne l'iode, on suppose qu'il n'agit que sur la thyroïde (ce n'est pas forcément vrai mais c'est là un autre problème). Le coefficient WT pour la thyroïde est 0,03. Cela signifie qu'une dose thyroïde de 300.106 rem sera équivalente (au sens de la CIPR) à une dose efficace de 300.106 x 0,03 = 9.106 rem. Le facteur de risque pour la thyroïde est de 5 morts pour 1 million de rem. Ainsi on trouve en utilisant la dose organe: 300 x 106 x 5.10-6 = 1.500 morts et en utilisant la dose efficace: 9.106 x 1,67.10-4 = 1500 morts. |
Le système de la CIPR est un peu compliqué
mais il a une cohérence interne. Il est fondé sur le fait
que la CIPR a jugé que l'estimation du détriment du rayonnement
doit prendre en compte la totalité des morts, c'est-à-dire
que les morts des générations futures ont la même importance
que les morts par cancers radioinduits. Ce concept n'est pas facilement
accepté par notre société qui a généralement
tendance à négliger délibérément l'effet
mortel du rayonnement pour notre descendance.
Nota: A propos des effets génétiques, l'article
60 de la CIPR 26 donne les indications suivantes : «Cependant, lorsqu'il
s'agit d'évaluer le détriment total dû aux rayonnements
qui résulte pour une population d'une exposition donnée,
il faut également tenir compte du risque total de dommage héréditaire
qui pourra se manifester dans toutes les générations qui
suivront. On considère que ce risque, par unité de dose,
est egal à environ deux fois celui qui se manifeste uniquement dans
les deux premières générations.»
début p.26
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Une conférence internationale sur les
effets biologiques des rayonnements ionisants (BEIR Conference) s'est tenue
à Londres les 24-25 novembre 1986. Elle avait la particularité
inimaginable, pour nous Français, d'être organisée
par les Amis de la Terre Anglais et Greenpeace International, et d'être
présidée par le Professeur Sir Richard Southwood, membre
de la National Radiological Protection Board (NRPB) dont l'équivalent
français correspondent à notre SCPRI et à une fraction
de l'IPSN (Institut de Protection et Sûreté Nucléaire;
CEA).
Plusieurs membres de la NRPB participaient à la conférence ainsi que des experts de la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique). Les interventions de ceux qu'on qualifie habituellement de pronucléaires et d'opposants se sont alternées toutes les 30 minutes (discussion comprise) dans une atmosphère de fair-play assez stupéfiante. Les gens restent sur leurs positions mais au moins là-bas le dialogue est possible. |
Retenons que l'effet cancérigène
des faibles doses de rayonnement, y compris le rayonnement naturel, est
évident pour TOUS les participants. Le problème qui subsiste
est celui de son importance. La radioactivité naturelle ne peut
plus être prise comme référence d'innocuité
des rayonnements à faible dose. Il nous a semblé se dégager
un consensus en faveur d'une demande de révision en baisse des normes
de la CIPR et d'une modification des concepts de la radioprotection.
Signalons la très importante intervention du syndicaliste David Gee («General and Municipal Workers Union») demandant une réduction immédiate des normes annuelles de 5 rem à 1 rem pour les travailleurs du nucléaire et pour la population de 500 à 25 millirem. Il demande que des représentants des travailleurs et de la population soient consultés par la CIPR avant que des décisions soient prises. Une excellente revue du paysage politique de Grande-Bretagne vis-à-vis du nucléaire dans le dernier Bulletin no 15/16 de WISE-Paris (4, rue Dunois 75013 Paris) permet de comprendre qu'une telle conférence ait pu se tenir à Londres. fin p.26
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Fruits et légumes
Les fraises du Sud-Tröndelag étaient 10 à 15 fois plus radioactives que celles du Sud-Est (200 Bq/kg contre 15 Bq/kg). Multes = fruits des marécages. Fortement radioactives en Suède; vente et exportation interdites. Mesures de fraises, myrtilles, champignons et multes pas encore effectuées en Norvège le 10 août. Lait de chèvre
Lait de vache
Poissons
viande de mouton:
* Les chiffres les plus élevés concernent des agneaux. Conséquences économiques:
(suite)
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suite:
Tourisme: Certains hôtels ont perdu cet été la moitié de leurs clients, essentiellement des américains ayant annulé leurs réservations. Touristes allemands pêcheurs de saumon ont également diminué. Les pertes totales sont estimées à 20 à 30 millions de Kr. Les hôteliers ne seront pas indemnisés. Coût pour l'Etat des analyses multiples de sols, eaux, herbe, lichens, laits, viandes et surtout l'achat d'équipements en compteurs pour les abattoirs et les services d'hygiène alimentaire. Conséquences écologiques
Conséquences humaines:
Rennes:
Humains:
p.27
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