SOLAR CLUB CERN
Débat problématique énergétique / effet de serre / climat, etc.
CHARBON "PROPRE"

2004
Source ADIT: Allemagne, des centrales au charbon sans émissions toxiques (mai)
     A l'avenir, les centrales au charbon pourraient fonctionner sans émissions toxiques. Dans la technique de gazéification intégrée du charbon dans des cycles combinés (IGCC), le gaz à effet de serre (dioxyde de carbone) pourrait au besoin être séparé relativement simplement, comme il en est fait part dans la dernière édition du magazine de recherche de Siemens Pictures of the future.
     Il reste suffisamment de réserves de charbon pour au moins 200 ans; le pétrole se fait par contre de plus en plus rare et de plus en plus cher. Le gouvernement américain encourage donc massivement le développement des centrales au charbon, qui doivent toutefois remplir des exigences strictes en matière d'émissions et d'efficacité. Siemens a donc mis au point un concept pour une centrale IGCC de 500 Megawatts.
     Les installations IGCC peuvent brûler des mélanges de charbon et de biomasse, de charbon et de  pétrocoke, et même de bitume liquide. Le combustible est converti dans le système en gaz de synthèse riche en oxygène qui est alors brûlé dans une turbine à gaz. La chaleur perdue est utilisée par une turbine à vapeur pour la production d'énergie supplémentaire.
     Les experts de Siemens estiment que rien que dans le domaine de la raffinerie, les installations utilisant la technique IGCC pourraient atteindre une puissance potentielle de 120 Gigawatt d'ici 2010.
     Le grand avantage de la technique IGCC réside dans le fait que le combustible est transformé en dioxyde de carbone en étant tout d'abord gazéifié à l'oxygene pur, avec de la vapeur d'eau comme agent modérateur de température. 
     Les polluants comme le dioxyde de carbone ou le soufre sont fixés avant la combustion et n'arrivent donc pas dans l'environnement.
     Le degré d'efficacité des installations utilisant la technique IGCC s'élève à 51% alors que les centrales thermiques combinées au gaz atteignent 58%.
     Les experts de Siemens estiment le potentiel d'amélioration de la technique IGCC comme encore considerable.
Contacts:
Dr. Norbert Aschenbrenner, Siemens Technikkommunikation, tel : +49 (0)89 636 33 438, norbert.aschenbrenner@siemens.com
http://www.siemens.com/
http://w4.siemens.de/de2/html/press/newsdesk_archive/index.html
Source: Depeche IDW, communique de presse de Siemens, 03/05/2004
Source ADIT: Grande - Bretagne, Première centrale IGCC (janvier.)
    Le gouvernement vient de donner son feu vert pour la construction de la première centrale électrique fonctionnant au "charbon propre".
    Pour la construction de cette centrale à Hatfield dans le Yorkshire, 350 millions de livres (499 millions d'euros) seront investis.
    D'une puissance de 430 MW, elle fonctionnera grâce à un "integrated gasification combined cycle" (IGCC, gazéification du charbon integrée à un cycle combiné).
    La gazéification du charbon permet d'éliminer les composants indésirables avant la combustion pour éviter tous rejets polluants dans l'atmosphère.
    Dans un gazéifieur, le charbon subit une oxydation partielle et se transforme en gaz combustible. Les composés polluants (soufre, ammoniac, poussières, ...) sont extraits par des techniques dérivées de la pétrochimie.
    Le gaz combustible est ensuite brûlé dans une turbine à combustion, puis la chaleur des gaz d'échappement est récupérée pour produire de la vapeur qui alimente une turbine à vapeur.
    L'utilisation de ce cycle combine permet d'atteindre des rendements énergétiques élevés de l'ordre de 45 %.
    La gazéification du charbon permet de récuperer du CO2 et de l'hydrogène.
    Cinq tonnes d'hydrogène par heure seront produits par la centrale, suffisamment pour faire fonctionner 2000 bus. Le CO2 peut être utilise dans l'industrie pétroliere pour étendre la durée de vie des gisements.
    Une fois ces produits dérives vendus, les responsables de Coalpower indiquent que le prix du kilowattheure se situe à un prix compétitif de 3p (4 centimes).
    Les réserves britanniques de charbon sont bien plus importantes que ses réserves de gaz naturel. Cette nouvelle technologie permet de relancer un secteur économique en difficulté en prolongeant l'exploitation des mines de charbon et de sécuriser l'approvisionnement en énergie du Royaume-Uni en diminuant sa dépendance au gaz.
    Cette centrale devrait être operationnelle en 2006. Une seconde unité de production sera alors ajoutée pour porter la capacité de production à 860 MW.
Sources: Professional Engineering, 13/08/03, p.4; The Guardian, 06/08/03; The Engineer, 29/08/03, p.16